Accueil » Mercredis Connectés » Quel écosystème pour faire de la Martinique une terre d’innovation ? | Saison 1 Épisode 32

Comment faire de la Martinique une terre d’innovation ? 

 

On se pose la question ce soir, à l’occasion du Big Tour organisé par Bpifrance.
Le Festival des entrepreneurs autour de l’innovation et de l’emploi a fait depuis mars escale dans une trentaine de villes en France et pour la première fois, il débarque en Outre-mer.
Ça se passe chez nous, en Martinique avec au programme des rencontres entre entrepreneurs, des conférences, bref, tout un programme pour booster l’entrepreneuriat local.

Du coup, on a voulu mettre en lumière cet écosystème qui se structure de plus en plus en Martinique autour de l’innovation, avec quelques acteurs nous en avons convié certains et pas des moindres.

 

Katleen BILAS-COPPET et Manuel MONDÉSIR débattent sur la thématique de l’innovation en Martinique avec leurs invités :

  •  Amandine NÉGOTI, Déléguée générale de Martinique Digitale
  • Ingrid CHAINE, Présidente d’Innovation Outremer
  • Harold CRICO, Start-up Manager au Village by CA
  • Emmanuel JOSEPH, Fondateur de Lakou Digital

 

Les Mercredis Connectés saison 1 épisode 11 c’est parti !

Au cours de l’émission nous avons traité les thématiques suivantes :

Entrepreneurs, porteurs de projets : vous êtes attendus nombreux pendant deux jours au Palais des Congrès de Madiana pour le tout premier Big Tour organisé en Outre-Mer par BPI France.

Mais au fait le Big Tour c’est quoi, pour qui, pour quoi ?

Patrice Begay, Directeur exécutif BPI France nous répond.

“Le Big Tour c’est le festival des entrepreneurs autour de l’innovation et de l’emploi.

C’est 30 dates en France et nous sommes ravis pour la première fois de venir en outre-mer et en particulier en Martinique, pour tout simplement redonner confiance, échanger, recruter, innover, promouvoir l’esprit d’entrepreneuriat en France sur l’ensemble du territoire.
Et puis, susciter également de nombreuses vocations.

Parce que dénicher les talents, c’est aussi un des objectifs du Big Tour et il y en a beaucoup dans cette très belle région. Ce qu’il faut faire, c’est libérer les énergies créatrices qui sont dans le territoire et qui sont ici en Martinique avec un objectif qu’on s’est fixé, c’est de multiplier par deux le nombre d’entreprises et le nombre d’entrepreneurs en France.

Il y a plusieurs secteurs. Effectivement, il y a des domaines que j’appellerai plutôt des opportunités en Martinique comme la tech, l’innovation, mais également l’agriculture, l’agroalimentaire, la pêche, l’aquaculture.

En fait, il faut encourager tous les jeunes, toutes les femmes à se lancer. Il faut développer l’entrepreneuriat, participer aussi à la structuration des filières et du soutien à l’innovation. Quand BPI France a été créée, on a dit c’est avant tout la start-up nation, je pense que vous vous en rappelez. Encourager les démarches environnementales c’est aussi un enjeu BPI France est la Banque du climat, et donc soutenir tous les efforts de différenciation de labellisation.

 On parle de l’île aux fleurs et c’est merveilleux.
Alors vous avez l’habitude ici, mais nous, quand on arrive, je peux vous dire de métropole. On sent une atmosphère incroyable chez vous, donc il faut s’engager envers les jeunes et envers la formation professionnelle.
Ça, c’est aussi un enjeu pour les opportunités en Martinique.”

Voilà tout l’enthousiasme de Patrice Bégué, directeur exécutif de BPI France.

 

Amandine NÉGOTI bonsoir, vous êtes une jeune martiniquaise de 26 ans, originaire de Sainte-Marie et du Robert, à la tête d’un cabinet de conseil et d’accompagnement digital d’entreprises et d’institutions. 

Vous êtes aussi déléguée générale de Martinique Digitale.

Expliquez-nous ce qu’est-ce Martinique Digitale et quelles sont les missions de cet organisme ? 

Amandine NÉGOTI nous répond

Donc Martinique Digitale est une association de loi 1901 qui a été lancée par la collectivité territoriale de Martinique en 2019 par la volonté de fédérer les acteurs du numérique.
Donc on est considéré comme la fédération des acteurs du numérique.

Pour ce faire, nous avons plusieurs actions. Valoriser la filière du numérique.
Donc ce sont nos adhérents qui sont des entrepreneurs du numérique.

Générer du business pour ses adhérents, donc ces professionnels du numérique, les mettre en relation avec les grands groupes et les institutions publiques pour faire du lobbying pour valoriser ce qu’ils peuvent faire.

Nous avons aussi  ce côté innovation, tech et start-up que nous portons via le label French Tech puisque Martinique Digital porte le label French Tech Martinique pour tout le territoire. 



De qui dépendez-vous et quels sont vos moyens ? 

Dépendez-vous de la collectivité territoriale de Martinique ?

Demande Manuel MONDÉSIR à Amandine NÉGOTI

Non, non, on ne dépend pas de la collectivité.
Ça a été initié par la Collectivité territoriale de Martinique.

En revanche, ce n’est pas comme un satellite comme Martinique Développement par exemple, puisque Martinique Digital est dirigée par des professionnels du numérique.

Au niveau des moyens, comment est dotée aujourd’hui Martinique Digitale ?


Amandine NÉGOTI prend la parole

Effectivement, nous avons une part des cotisations des adhérents.
Ensuite Martine Digital a pu bénéficier de ce qu’on appelle le contrat de convergence et transformation, comme d’autres associations sur le territoire composé de la CTM et de la préfecture.

Et nous avons pour la French Tech des fonds du ministère de l’Economie par la direction générale des entreprises de la Banque Publique d’Investissement et aussi pour tout ce qui est digitalisation des filières de l’Agence française de développement.

Alors parlons du label French Tech dont dispose désormais la Martinique.

Que représente exactement ce label ? À quoi sert-il ?

Amandine NÉGOTI s’exprime au micro de Manuel MONDÉSIR

Très bien, donc je vais essayer de reprendre un peu pour tout le monde qu’est-ce que la French Tech.

Donc celle-ci a été initiée par le ministère de l’Économie avec un peu cette idée qu’il fallait créer une assurance-vie pour la France en développant plus d’entreprises innovantes; donc le monde des start-up aurait la capacité de lever des fonds, de faire de la concurrence à Google Facebook est et de créer de l’emploi.

Donc la French Tech, c’est accompagner les start-up visibles auprès  donc auprès des grands groupes, auprès des institutions publiques et faire en sorte qu’elles soient accompagnées pour avoir de la croissance et aussi du financement.

Le label French Tech Martinique permet de fédérer la communauté des personnes qui sont dans le domaine du numérique dans le domaine de l’innovation et de l’entrepreneuriat, avec une vision de croissance et de scalabilité sur le territoire et à l’international.

Quelle est la différence entre French Tech et  Martinique Digitale ? 

Demande Manuel MONDÉSIR à Amandine NÉGOTI

Martinique Digitale c’est la fédération des acteurs du numérique.

Donc on a agi pour le numérique de façon générale.
Donc toutes les personnes qui sont ingénieurs, qui font des sites, qui font du référencement SEO, SEA, du marketing digital.

La French Tech, c’est vraiment la partie entrepreneuriat, start-up, croissance, financement de ces dernières.

Vous baignez dans le monde des start-up depuis l’âge de 18 ans, vous avez acquis de l’expérience à l’international notamment en Afrique : quelle carte un petit territoire comme la Martinique peut-il avoir à jouer dans un environnement si vaste et si concurrentiel ? 

 

Amandine NÉGOTI s’exprime à l’antenne

Oui, nous sommes martiniquais, on est résilient et il y avait Thierry DÉAU en Martinique la semaine dernière. Il est à la tête de Meridiam, qui est un fonds d’investissement qui gère plusieurs milliards d’euros. C’est l’un des premiers fonds d’investissement qui fait de l’investissement et dans le Real Estate, il a une particularité, c’est le développement durable. Il touche à tout ce qui est énergétique, mais aussi les bâtiments.

Et son fond est tellement grand qu’aujourd’hui, des pays lui confient la création de plans de développement économique via la création de fonds souverains. Donc un pays peut donner aujourd’hui à Meridiam présidé par Thierry DÉAU 50 millions d’euros pour juste développer le territoire.

Quand on lui a demandé « C’est quoi la plus grande force de la Martinique ?

Il a dit “Eh bien, vous mettez un Martiniquais dans n’importe quel écosystème, il peut réussir.”

Donc je dirais que c’est notre force et ce métissage que nous avons le fait d’être caribéen, d’être dans une île. Donc on a toujours envie de voir plus grand et au-delà de ça. Le fait d’être résilient nous donne une capacité à innover et à savoir entreprendre. 

Notre système français nous donne des facilités, notamment sur le financement.  Je parlais ce matin encore comparé au continent africain où les entrepreneurs ont cette envie de commencer une entreprise avec les moyens qu’on a ici, du fait qu’on sache que nous avons déjà les financements, qu’il y a un cadre à respecter.

On est directement ok, on a le projet. Maintenant allons chercher les fonds alors que non, on essaie de faire un produit, même s’il n’a pas les moyens, essaie de tester le marché.
Donc je dirais que c’est un peu ça nos forces et nos difficultés. 

Parlez-nous d’un projet mené par Martinique Digitale qui vous tient à cœur ? Quelle est l’actu du moment de la French Tech Martinique ? 

Pour la première fois, nous avons déposé le projet French Tech central et le projet central, c’est mettre les entreprises martiniquaises en relation directe avec les grands groupes et les institutions publiques, avec des rendez-vous directs avec la personne en charge de l’innovation et de la croissance pour les entreprises, donc ce sera une plate-forme. 

Il y aura de la communication et des formations sur le financement, le développement, la structuration. Donc c’est ça les grandes lignes. 

Et puis French Tech Tremplin, on accompagne des entrepreneurs issus des milieux sociaux défavorisés qui touchent la bourse.

 

 

Un autre acteur de cet écosystème, c’est le mot. Ce soir c’est le village By CA Martinique représenté ici par Harold CRICO, start-up Manager. 

Qu’est-ce que ce village ? Quand et pourquoi a-t-il vu le jour ? 

Harold CRICO questionné par Katleen BILAS-COPPET

Je suis start-up manager du village by CA, donc avant tout pour définir le village by CA, je dirais que c’est un réseau national, donc il y a près de 44 villages sur tout le territoire français, donc la Martinique comprise.

Et le village by CA Martinique Guyane est né il y a de cela maintenant 3 ans, deux ans et demi depuis 2019. Donc chaque caisse régionale du Crédit Agricole, propulse un village sur le territoire sur lequel il évolue et travaille notamment avec des partenaires, donc le partenaire institutionnel du Village by CA et du Crédit Agricole Martinique Guyane, c’est la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Martinique.

D’ailleurs, nous travaillons également avec d’autres partenaires du territoire martiniquais connus qui apportent également leur pierre à l’édifice, à ce projet pour soutenir les start-ups que nous accompagnons au cours d’un programme d’accélération de 2 ans.

Finalement, comment on fait pour être éligible au Village by CA ?
Comment ça se passe ?

Harold CRICO questionné par Manuel MONDÉSIR

À raison de deux à trois fois par an nous proposons des appels à candidatures à toutes les start-ups et entreprises innovantes du territoire.

Et pour rejoindre le village by CA, les start-ups et entreprises innovantes doivent justement proposer une offre qui soit innovante sur le territoire. 

Donc l’innovation. C’est vrai qu’il faut arriver à la définir. C’est quelque chose qui n’est pas forcément aisé. Mais l’innovation peut toucher l’usage d’un produit ou d’un service.

On peut parler de procédé, on peut parler d’écoconception. Il y a la recherche et le développement expérimental qui sont également compris dans les notions d’innovation et de R et D. En tout cas, toute personne, je dirais, qui apporte une amélioration substantielle à ceux qui existent déjà aujourd’hui en Martinique.

Est-ce que vous pourriez nous donner un ou deux exemples très concrets d’activités de Start-up que vous accompagner ?

Qu’est-ce qu’elles font ?

Harold CRICO répond au micro de Manuel MONDÉSIR

Très bien je vais en citer 2. Donc nous pouvons par exemple la plate-forme de réservation Tour Crib qui permet à tout Martiniquais ou touristes justement qui vie en Martinique d’avoir une excellente visibilité sur ce qui se fait sur le territoire en termes d’activités touristiques.

On peut également citer l’exemple de Smart Biotique qui d’ailleurs, a remporté un prix pendant l’innovation outremer. Donc qui également propose une offre innovante dans le secteur de la medtech, juste.

Qu’en est-il de l’actualité du Village by CA ?

Harold CRICO s’exprime à l’antenne

Donc, la semaine prochaine, nous allons porter un programme d’innovation propulsé par l’EIT, c’est l’Institut européen pour l’innovation et la technologie. Je vous invite vraiment à regarder ce que c’est. C’est génial. Je n’aurais peut-être pas le temps d’en parler ce soir dans les moindres détails, mais en tout cas, nous allons faire un programme génial sur 3 demi-journées.

Comment lancer son business dans la foudre puisque ce programme souriant autour de la foudre pour les entrepreneurs qui sont dans la foudre;  décoder l’agriculture circulaire et pour finir les process et les data. Donc aujourd’hui nous avons déjà quasiment 30 inscrits, donc c’est vraiment le succès.

Je suis vraiment content qu’on est porté ce programme et ça commence à partir du 29 novembre et ça se termine le 1 er décembre.

 

 

Emmanuel JOSEPH vous êtes le fondateur de Lakou Digital, qui se définit comme un Hub d’innovation caribéen, vous aussi martiniquais engagé dans son territoire et au service de l’innovation digitale. 

Dans ce maillage, cet écosystème que l’on décrit, on a déjà entendu deux acteurs. 

Dans ce maillage que l’on décrit, où et comment se place Lakou Digital ? 

Emmanuel JOSEPH présente Lakou Digital

On ne cherche pas forcément à se placer, on va dire on cherche des affaires.

Lakou Digital c’est 1 400m2 situé sur le terminal inter îles, pour créer un lieu de convergence là où tout le monde peut venir se rencontrer, discuter, travailler ensemble et créer ensemble.

Donc l’idée est assez simple. Donc, à partir de là, on propose aux gens d’avoir de l’hébergement à court terme, long terme, moyen terme, avoir également de la formation. 

Et puis je dirais le socle, l’enveloppe un petit peu de tout ça, c’est d’avoir des programmes qui permettent aux gens de partir d’un point A et d’arriver à un point B, voire Z, comme dirait un ami qui nous permet en fait de savoir quels sont leurs besoins et comment on va les accompagner à atteindre leurs besoins, en tout cas à atteindre leurs objectifs.

Et pour ça, on va utiliser différentes méthodologies, mais on va aussi plutôt s’axer sur des profils très ciblés. Par exemple, en ce moment, on a commencé le programme de digitalisation des entreprises du BTP, donc qu’on mène avec des partenaires comme les syndicats d’entreprise et Action logement où on identifie, on sélectionne deux entreprises et on les accompagne pendant un an.

L’objectif étant de leur faire passer un cap et de leur donner tous les moyens et toutes les compétences pour aller plus loin.

Les moyens sont-ils au rendez-vous d’où proviennent vos financements ?

Demande Katleen BILAS-COPPET à Emmanuel JOSEPH

Alors pour faire très simple, nos financements proviennent de, on va pour employer un terme très imagé, on a pris notre courage à 2 mains.

Donc pour être très clair, on était on est arrivé il y a un petit moment dans un secteur où dans un état où il n’y a pas grand-chose qui se faisait, on avait très peu de soutien politique et administratif sur le territoire. Et donc à un moment, il a fallu, je dirais se soigner parfois par nous-mêmes et donc prendre notre courage à deux mains et porter le projet et donc on a apporté avec quelques membres de Martinique Tech à l’époque et on a sorti ça.

Et puis aujourd’hui, on a quand même au prix de pas mal de difficultés, réussi à s’installer pour cette première année, il nous reste encore quelques années, j’espère à vivre, mais après, l’objectif, de toute façon pour nous, est de réussir à pérenniser. 

La vraie difficulté, c’est que par définition, dans tous les sujets qu’on aborde aujourd’hui, il n’y a pas de rentabilité.

Donc aujourd’hui même le mécénat d’entreprise, c’est vraiment pour faire du mécénat, mais simplement et structurellement accompagné une entreprise coûte de l’argent et ne rapporte rien. 

Donc très clairement, aujourd’hui, on est obligés dans des modèles comme ça, un petit peu alternatif de trouver comment on fait pour équilibrer, pour pouvoir parce qu’il ne faut pas se mentir, nous à Lakou Digital, de manière générale, de manière indirecte, on a à peu près 17 salariés, sans compter tous les autres, toutes les structures et les recrutements qui sont en cours.

Cela fait de nombreuses années que vous êtes engagé dans la filière Innovation Tech en Martinique : Quelles sont vos priorités aujourd’hui ?

Emmanuel JOSEPH répond au micro de Katleen BILAS-COPPET

Alors la priorité ultime, déjà du côté de Lakou Digitale c’est de faire. Je pense qu’en Martinique, on a de très très grands esprits. Mais on a peut-être le défaut d’analyser, de réfléchir et de ne pas être très performant dans le passage à l’acte.

Donc aujourd’hui, je pense que la priorité ultime pour le territoire, c’est de passer à l’acte, c’est de faire. On parle beaucoup des opportunités, dès je dirais des fenêtres de tir qui s’offrent à nous.

Mais aujourd’hui, nos quartiers, nos amis de la Caraïbe ne nous ont pas attendus. À titre de comparaison, la Jamaïque ou même Sainte Lucie compte plus de 40 000 salariés dans le domaine du numérique.

Ce qui pour nous, je dirais avec tous les moyens et toute l’intelligence qu’on a, permettez-moi l’expression, je pense, devrais nous faire réfléchir et prendre, je dirais nous retrousser les manches et se mettre un petit peu au taf. Je pense que la priorité ultime pour nous, c’est de faire, d’être en capacité d’accompagner des gens et de leur proposer des solutions.

Ça veut dire quoi, à chaque fois que quelqu’un vient à Lakou Digital ? L’idée, c’est lui permet de ressortir avec, soit une information sur une formation ou sur un programme d’accompagnement ou tout simplement lui donner la bride ou la première information qui permettra d’avancer. 

Quelles sont les actualités de Lakou Digital ?

Emmanuel JOSEPH s’exprime au micro de Manuel MONDÉSIR

Le programme de digitalisation des entreprises du BTP qu’on a lancé qui va durer 12 mois. 

Février on va lancer une journée autour de l’innovation dédiée uniquement aux élus, aux décideurs locaux. 

Juin, on devrait faire un événement sur les thématiques autour des risques majeurs et de l’innovation. 

Et puis, on lance tous nos programmes, “ lance ton idée” qui un programme sur quatre semaines qu’on fait sur deux fois dans l’année, donc ouvert à tous et ensuite les programmes un petit peu plus long qui devraient voir le jour et notamment en septembre, le lancement de l’incubateur sur l’économie bleue et l’économie de la résilience.

Vous comparez avec la Caraïbe est ce qu’on sait à peu près aujourd’hui en Martinique cet écosystème ? Ça, ça pèse quoi ? Ça représente combien de salariés ? Combien d’entreprises sont engagées dans cette filière d’innovation ? 

En vrai, on ne sait pas, il y a une étude qui a été faite en 2019 par la CCI qui, à mon sens, est incomplète et partielle. 

Parce qu’en fait, on dit que le numérique représente 9% du PIB. 

Sauf qu’on a pris des entreprises comme Orange, Digicel pour ne pas les nommer dedans. Notre difficulté fondamentale sur le territoire, c’est qu’on n’a pas de chiffres.

On a des chiffres sur à peu près rien et donc il est très difficile de savoir quelle est la mesure ? Quel est l’impact d’une politique publique ou même simplement entre2010 et 2022 ? Combien d’entreprises ont été créées ? Combien d’emplois, quel est le chiffre d’affaires généré ?

Donc aujourd’hui nous n’avons pas de chiffres sur ça.

 

Ingrid CHAINE, vous êtes la fondatrice de Shopîles une plateforme de groupage de colis bien connu des Ultramarins qui font leurs achats sur internet , société qui a été rachetée.

Aujourd’hui vous êtes aussi Présidente d’Innovation Outremer qui récompense depuis 2015  les projets innovants des régions et territoires ultramarins. 

Qu’est-ce qu’Innovation Outremer ?


Demande Manuel MONDÉSIR à Ingrid CHAINE

Alors innovation Outre-mer C’est un concours qui a été lancé par l’association Outre-mer Network en 2015 et l’objectif c’était de faire rayonner les start-ups de la Caraïbe.

Et puis ce concours a grandi d’année en année et donc cette année, on était à la septième édition, elle vient de se terminer au mois de novembre.
Et donc l’objectif, c’est vraiment de valoriser ces start-ups et de les accompagner pour leur permettre de faire des levées de fonds, leur permettre d’accéder aux grands comptes, aux institutions qui sont en dans l’Hexagone.

Et c’est parfois difficile d’y accéder, parce que justement, il y a la distance.
Donc nous, on travaille en fait sur place pour créer le réseau. Et puis, on ouvre ce réseau aux start-up de l’Outre mer.
On essaie d’échanger avec déjà l’écosystème présent. 

En 2021, IOM accélère avec un nouveau partenaire emblématique : EURAZEO l’un des plus grands fonds d’investissement européens. Qu’est-ce que ça a changé ? 

Ingrid CHAINE s’exprime à l’antenne 

Forcément, ça crédibilise le concours. Et euh, ça donne encore plus de force à ce concours et ça permet de dire aux autres acteurs rejoignez-nous, osons l’outre mer.

 Voilà, c’est un petit peu notre baseline. C’est vraiment aux outre-mer parce que tout ce qui se passe dans l’Hexagone, souvent on ne parle pas trop de l’outre mer.

Et notre idée, c’est de dire à chaque fois que vous allez lancer un programme lancer un incubateur. Est-ce que vous vous êtes posé la question de savoir s’il n’y avait pas des gens qui avaient déjà cette idée en outre-mer ou si le business n’était pas déjà existant ? 

Et voilà comment vous pouvez ne pas oublier.

Quel type d’entreprises vous récompensez ? Parlez-nous des derniers lauréats ? Comment les accompagnez-vous ensuite ? 

Demande Katleen BILAS-COPPET à Ingrid CHAINE   

Parlez-nous par exemple des derniers lauréats, alors les derniers lauréats donc tout à l’heure, on a parlé de Smartbiotique, Il y a eu beaucoup de sociétés dans le médical cette année-là. On, c’était l’innovation mobile. On récompense aussi de l’artisanat on récompense aussi l’e-commerce.

Donc voilà chaque année, on essaye de récompenser des sociétés qui innovent, mais on essaie aussi de ne pas oublier les autres entrepreneurs en leur disant Voilà par exemple l’artisanat aujourd’hui, ce n’est pas de l’innovation. Et puis en fait, on se rend compte qu’on peut aussi innover avec de nouveaux matériaux dans l’artisanat.

Alors on arrive au terme de cette émission, c’était très agréable d’échanger avec vous, à mercredi prochain pour de nouvelles actualités sur le digital et les tendances technologiques.

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