Accueil » Mercredis Connectés » Portraits d’Artisans Connectés | Saison 2 Épisode 25
Comment-le-numerique-peut-se-mettre-service-artisanat

Comment le numérique peut se mettre au service de l’artisanat ?

 

Nos invités dépoussièrent complètement l’image de l’artisan. De jeunes entrepreneurs qui ont pris le pari du digital pour changer les regards sur leur métier et booster leur activité. 

Deux artisans passionnés, Stévi AMANT, boucher et propriétaire de la boucherie Prairie Amant, Maesha VIERSAC, cofondatrice de la pâtisserie HERY et puis un expert-comptable, Adrien COMLAN qui est aussi fondateur de CCS WI, un service de secrétariat pour les artisans et les TPE. 

Envie de maîtriser les Fondamentaux du Marketing Digital pour votre entreprise ?

 

3 mois de formation suffisent pour acquérir les compétences essentielles pour développer votre business grâce au digital.

Stévi AMANT | Boucher et propriétaire de la boucherie Prairie Amant

Stevi-AMANT-Boucher-proprietaire-boucherie-Prairie-Amant

Quelles sont les clés de votre succès sur Instagram ?

 

“Les clés, c’est de toujours transmettre la réalité, être transparent avec les abonnés. C’est donc montrer le côté positif, le côté négatif, montrer les coups durs et montrer les réussites. Mon but est de me rapprocher de la clientèle et vraiment partager ma vie.”

Comment sélectionnez-vous le contenu à partager avec votre communauté sur les réseaux sociaux ?

 

“On a plutôt deux types de stratégies. La première est de copier des scénarios  de reel qui font déjà le buzz. Et la deuxième stratégie, ça serait de mettre des photos qui reflètent vraiment l’instant présent.”

 

Comment gérez-vous des collaborations avec des influenceurs et quel impact cela a eu sur votre activité ? 

 

“L’objectif est le partage de followers, en quelque sorte. Bien sûr, il y a le côté chiffre, voir combien de followers il a, combien de femmes, combien d’hommes sur son pourcentage, la moyenne d’âge. 

On regarde ces chiffres, mais le relationnel joue beaucoup et l’image qu’il dégage.” 

En quoi Instagram et WhatsApp Business ont complètement modifié votre approche de la vente et de la relation client ? 

 

“Alors, pour moi, Instagram est devenu une vitrine et WhatsApp est devenu une plateforme de commande en quelque sorte. 

Au début, on utilisait le WhatsApp comme tout le monde et on a compris qu’il y avait une filière professionnelle. Sur la version professionnelle, on est capable de pouvoir mettre un petit agenda, un petit catalogue et ça nous permettait aussi d’avoir plus de contact avec le client, de lui proposer plus de produits.”

Quand on est artisan, comment on réussit à gérer son business et sa communication ?

 

“On doit réussir à mettre en place un planning qui nous dit que chaque jour, on doit mettre une story au moins. ChatGPT aussi me permet d’écrire les scripts.”

En tant que boucher actif sur les réseaux sociaux, est-ce que cela a changé la perception de votre métier ?

 

Oui, parce que je pense que les gens avaient une autre image du boucher. Je pense qu’ils voyaient le papi dans son coin. Et là, j’arrive avec ce petit côté de la fraîcheur et je la partage. 

 

Pour la gestion de votre boucherie, utilisez-vous des solutions numériques ? 

 

La boucherie est devenue totalement technologique. Ne serait-ce que sur les caméras, on a un réseau de caméras et de détecteurs de portes qui nous permet de compter le nombre de personnes que nous avons dans la boucherie, d’entrée et de sortie. 

Nous avons une caisse, qui est branchée avec un logiciel relié à un serveur, sur une imprimante et un TPE.

Actuellement, sans tous ces outils technologiques, on n’aurait pas pu sortir un chiffre d’affaires comme celui-ci. Ça nous permet d’avoir toutes les références déjà enregistrées. Ça nous permet aussi d’avoir un historique de nos ventes et avoir plus ou moins de la data sur nos ventes. Et ça, la data, c’est mémorable. On connaît à quelle heure on a un pic, quel jour rapporte le plus, savoir à quel mois on doit baisser les quantités d’achat. 

Maesha VIERSAC | Cofondatrice de la Patisserie HERY

Maesha-VIERSAC-Cofondatrice-Patisserie-HERY

Quel a été le rôle de la communication digitale dans le développement et le succès de cette pâtisserie dès son lancement ? 

“Je crois que la communication digitale a joué le rôle de développer notre branding, notre image de marque. On a commencé notre activité sur les réseaux sociaux. Et puis ça nous a permis justement de faire de la prospection, de regarder aussi quel type de produits plaisait aux clients, quel type de photos ramenait le plus de likes.

Et en fait, ça nous a permis au fur et à mesure d’affiner un business plan, jusqu’à arriver à la carte maintenant, à la boutique physique.” 

Pour quelles raisons avez-vous choisi de déléguer votre communication à un community manager ?

 

“Je vous assure que j’ai essayé pendant un an et demi de gérer avec beaucoup de difficultés ces différentes applications, mais que je maîtrisais très très mal. Donc je me suis rendue à l’évidence. J’avais une vision assez précise de ce que je voulais de la création de contenu pour la pâtisserie. Il me fallait quelqu’un de professionnel qui embrasse un peu cette vision-là qu’on avait.

Et il le fait extrêmement bien et ça nous permet en fait de développer, de créer du contenu beaucoup plus impactant.” 

 

Vous communiquez sur LinkedIn, qu’est ce qui a motivé ce choix ?

 

“On avait envie d’être l’image de notre pâtisserie, mais une image aussi de chef d’entreprise. Donc c’était une manière, en fait, de pouvoir passer les valeurs de l’entreprise plus facilement. En fait, LinkedIn est une belle plateforme de B2B, comme on dit. Donc ça nous permet d’échanger vraiment sur des partenariats, sur des collaborations, notamment de restauration.

On a beaucoup de demandes et aussi de candidatures et ça c’est intéressant et je pense que je n’aurais pas forcément eu ça sans LinkedIn.” 

Utilisez-vous des outils, des plateformes ou des logiciels qui vous permettent d’être plus performants au quotidien dans votre pâtisserie?

 

“Sur la partie laboratoire, il y a un système qui nous permet de comptabiliser le monde de produits, toutes nos ventes par jour, par mois. 

On a créé un site internet avec une boutique en ligne du coup Click & Collect. Les clients peuvent commander et venir chercher leur pâtisserie. Ils peuvent nous envoyer des formulaires de demande de mariage, etc.”

Vous souhaitez créer du réseau grâce à LinkedIn ?

 

Créez et gérez votre page professionnel grâce à LinkedIn avec notre formation éligible au financement à 100%.

Adrien COMLAN | expert-comptable et fondateur de CCS WI

Adrien-COMLAN-expert-comptable-fondateur-CCS-WI

En quoi peut-on dire que l’environnement des artisans et plus largement celui des TPE se digitalise aujourd’hui ?

 

“Alors clairement c’est devenu un enjeu très important pour les artisans et pour les TPE. Que ce soit dans les relations avec les services fiscaux, les services sociaux, la banque, les cabinets d’expertise comptable et puis notamment avec l’arrivée de la facture électronique en 2026. 

C’est tout l’environnement des chefs d’entreprise, des TPE et des artisans notamment qui se digitalise. Donc ça peut être perçu comme une contrainte.

Notre rôle, c’est aujourd’hui de faire prendre conscience à ces entités qu’il s’agit en réalité d’une opportunité pour être plus efficace.” 

 

Aujourd’hui, est-il possible d’utiliser des outils, des logiciels de facturation en ligne ?

 

“La digitalisation de l’entreprise est une démarche vraiment globale et la partie facturation est un élément essentiel de cette démarche globale.

Aujourd’hui, quand on accompagne un client, le premier point que l’on va mettre en place, c’est un logiciel de facturation en ligne pour plusieurs raisons. 

Tout d’abord, ça permet d’être plus réactif pour tout ce qui est devis, factures. Ça permet également, notamment pour les artisans du BTP, d’avoir des devis beaucoup plus complets, enrichis avec de la documentation, des liens, des vidéos, tous les éléments pour que le devis fasse la différence. 

Autre élément très important, c’est qu’on va pouvoir envoyer la facture très rapidement avec le lien payé. On connaît tous l’importance pour les artisans de se faire payer rapidement. 

 

Dans un bureau en général 20 % de notre temps à rechercher de l’information.

 

“Dès qu’un client intègre le service de CCS WI, il y a deux éléments dans ce que vous évoquez. Il y a la gestion des documents. Il y a une statistique intéressante, nous perdons dans un bureau, en général, 20 % de notre temps à rechercher de l’information.

Donc la mise en place d’une gestion électronique de documents qui consiste en clair à scanner tous les documents et à les organiser dans des compartiments, dans des répertoires, et bien la mise en place de ceci un élément essentiel qui fait gagner énormément de temps.

Deuxième point que vous avez abordé, c’est la numérisation et la transmission en temps réel de l’information des factures. L’artisan a sa facture, il prend son téléphone, il prend tout de suite la photo et cette photo est transmise au cabinet d’expertise comptable qui, maintenant pour la plupart, sont équipés et savent traiter cette information et la facture va être traitée.

Le but, c’est que l’entreprise puisse avoir une comptabilité à jour pour prendre la bonne décision avec la bonne information au bon moment et puis, accessoirement, avoir son bilan dans les temps.”

 

Quelles sont les compétences demandées à des chefs d’entreprise pour que vous puissiez les accompagner ?

 

“Il y a un point sur lequel j’insiste et je veux insister, c’est l’importance de l’autonomie numérique du chef ou de la chef d’entreprise. 

C’est extrêmement important et donc on les accompagne, on s’assure quand ils signent chez CCS WI, qu’ils maîtrisent quelques opérations de base. “

S’INSCRIRE À LA NEWSLETTER MENSUELLE ↓