Bonsoir Rodrigue et bonsoir à vous qui nous écoutez sur votre poste de radio, sur le site rci.fm, l’application RCI ou qui nous regardez en Facebook Live sur la page RCI Martinique.
Bienvenue dans Les mercredis connectés, votre émission dédiée à l’actu du numérique et des tendances tech, que je coanime avec Manuel Mondésir, directeur d’awitec bonsoir Manuel,
Travailler du bureau ou de chez soi ou de n’importe où ailleurs ? Et si le digital contribuait à révolutionner nos conditions de travail ?
Ce midi, le président de la République Emmanuel Macron a dit vouloir ouvrir le dialogue sur le rapport au travail et à la pénibilité.
Par la force des choses avec la crise sanitaire, beaucoup d’entreprises et de salariés ont expérimenté le télétravail.
Certains l’ont pratiqué à reculons, d’autres ne veulent carrément plus revenir au bureau et au monde d’avant.
Quels sont encore les freins au télétravail ? Quelles solutions digitales se développent pour faciliter le travail en distanciel ?
Et on en parle ce soir avec nos invités Manuel …
En effet Katleen… Avec nous en studio :
- Xavier COIFFARD, Entrepreneur et Fondateur du Podcast Génération Remote
- François FANTAISIE, Expert en solutions Microsoft
- Jérôme IDYLLE, Digital Nomad et Fondateur de l’application Babypoom
- Luiji LOUZÉ, Digital Nomad et fondateur de l’agence de conseil en stratégie commerciale Pipeline Hub
Les mercredis connectés saison 1 épisode 24, c’est parti !
Durant l’émission nous avons évoqué les sujets suivants :
- Quels sont les avantages et les inconvénients du télétravail ?
- Dans quelle mesure les outils de collaboration facilitent le télétravail ?
- Comment le digital transforme-t-il les métiers ?
Selon une étude sur le télétravail de la Dares, la Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques datant de juin deux 2021, le travail à distance concerne aujourd’hui 26% des salariés en France.
Avec la crise sanitaire, les confinements successifs et les mesures de restriction, le télétravail a atteint un pic inédit en 2020. Il a touché à ce moment-là 41% des salariés.
Et en moyenne, toujours selon cette étude, les salariés attribuent une note de satisfaction de 7/10 au télétravail.
Pour 72% d’entre eux, le principal avantage, c’est moins de fatigue et pour plus de la moitié 55%, ils se disent plus productifs, plus concentrés, plus efficaces quand ils travaillent à distance.
Une étude que vous pouvez retrouver sur le blog oberlo.fr
Dans cette première partie de l’émission Xavier COIFFARD nous partagerons son expertise au sujet de la démocratisation du télétravail.
Bonsoir Xavier COIFFARD, vous êtes entrepreneur, également fondateur du podcast génération remote.
Le remote, c’est le fait de travailler à distance, dans votre podcast vous interviewez des salariés, des entrepreneurs qui vivent cette expérience du remote travaillant 100% en distanciel.
Quels sont les différents enseignements qui ressortent de vos discussions avec ces personnes ?
Quels sont les avantages et les inconvénients du télétravail qui sont mis en avant par eux ?
Alors, le premier enseignement du podcast, c’est de voir que ça fonctionne et que ça fonctionne à tous les niveaux, parce que j’ai interviewé à peu près tout type de salarié ou d’entrepreneur.
Donc ça va du free-lance qui est tout seul à des boîtes comme Dropbox qui ont plus de 4 000 employés à l’international et en fait ça fonctionne à chaque fois.
Donc je pense que le premier enseignement c’est ça, c’est que ça marche et quel que soit le type de boîte, souvent on entend, c’est plus pour les introvertis par exemple, ou pour les petites boîtes, ou alors plutôt pour les grosses boîtes.
En fait, non, ça fonctionne, ça peut fonctionner pour tout le monde.
Alors justement, quels sont les avantages et les éventuels inconvénients qui sont mis en avant par les personnes qui pratiquent le télétravail à 100% ?
Alors, petite précision, j’ai invité des personnes qui font à 100% mais aussi en hybride, donc 50%, 30% un peu tous les modes de télétravail.
En termes d’avantages, ce qui est aussi intéressant à noter, c’est qu’ils sont répartis aussi bien d’un côté employé.
On le disait tout à l’heure, les gens sont moins stressés, moins fatigués.
Ils ont aussi beaucoup, beaucoup de liberté, notamment une meilleure liberté d’organisation de leur temps de travail.
Ils n’ont pas besoin de se rendre au bureau, donc il n’y a pas de bouchons.
C’est un truc qu’on connaît bien en Martinique.
Et la liberté de se déplacer aussi, on va parler après de retour au pays ou de ne pas partir pour aller trouver du boulot ailleurs.
C’est aussi un sujet qui est important ici, localement.
Du côté employeur, il y a des avantages non négligeables.
En fait, on fait des économies d’échelle, c’est tout bête.
Mais quand personne ne vient au bureau, on n’a plus besoin de payer le loyer.
Et donc il y a de vraies économies d’échelle quand on met en place du télétravail.
Alors, en plus du podcast, vous êtes aussi à l’initiative d’un site web qui est dédié aux offres d’emploi dans la tech 100% en télétravail.
Votre site web s’intitule remotefr.com, pour nos auditeurs qui nous écoutent et qui serait à la recherche d’un emploi.
Quels seraient vos conseils pour maximiser ses chances d’être retenu ?
À quoi les recruteurs sont particulièrement sensibles ?
Alors, c’est une question difficile parce que ça dépend évidemment de la typologie de l’emploi. Il y a des conseils classiques de quand on cherche un emploi et après, je pense que l’une des qualités majeures d’un télétravailleur plus que d’un employé en physique c’est sa capacité de communication et notamment de communication par écrit, et donc montrer la capacité de bien communiquer par écrit quel que soit la langue.
Parce que sur mon site, il y a des offres en français et en anglais volontairement.
Je pense que c’est l’atout majeur d’un télétravailleur.
Vous êtes basé en Martinique, quel est votre regard sur le monde du travail en Martinique ? Trouvez-vous que le télétravail est très développé selon vous ?
Sinon, quels sont les freins ? Et surtout, quels seraient les avantages à ce qu’il soit plus développé sur le territoire ?
On le disait tout à l’heure qu’il y a 25% des entreprises qui font du télétravail, donc c’est encore assez peu.
La crise du Covid nous a fait faire du télétravail de force, mais c’était du mauvais télétravail.
C’était du télétravail forcé. On n’avait pas le choix, on est obligé de rester chez nous.
Et donc le télétravail, ça demande quand même une vraie formation, en tout cas un vrai changement des mentalités, des pratiques au sein de l’entreprise.
On ne peut pas passer du jour au lendemain comme on l’a fait durant le covid.
Ça amène de vraies problématiques d’isolement du salarié et donc ça augmente, ça continue à progresser doucement et moi je pense que pour la Martinique il y a de vrais avantages à augmenter le télétravail.
Le premier qui saute aux yeux de tout le monde je pense ce sont les bouchons.
En fait c’est tout bête, mais on est tous dans les bouchons le matin et le soir.
Et si on pouvait bosser chez nous, en fait il y aurait moins de bouchons voilà.
Il y a aussi un je pense un vrai avantage sur l’aspect démographique.
On sait que les jeunes partent pour faire leurs études et pour trouver du boulot.
En fait, s’ils étaient en télétravail, ils pourraient bosser d’ici et c’est possible.
Nous avons des histoires du retour au pays qui sont possibles grâce au télétravail et enfin un aspect économique aussi je pense pour la Martinique, parce qu’attirer des télétravailleurs ici, qui ne soient pas des Martiniquais ça pourrait faire une nouvelle forme d’activité économique qui ne soit pas du tourisme pur et dur…
Mais des gens qui viendraient passer quelques mois ici et qui ont contribué à l’économie locale.
Alors un télétravail efficace, ça passe aussi et vous ne me contredirez pas par de bons outils, du bon matériel, mais aussi de bons outils pour pouvoir efficacement collaborer à distance.
Dans cette seconde partie de l’émission, François FANTAISIE se confie à l’antenne sur l’impact des outils et solutions collaboratives dans la digitalisation du monde du travail.
François FANTAISIE bonsoir, vous êtes expert des solutions Microsoft, notamment les solutions de collaboration Microsoft 365. Vous accompagnez les entreprises en Martinique dans le déploiement et la montée en compétences sur ces solutions.
Pouvez-vous nous donner des exemples concrets de comment ce type de solutions change voir facilite notre façon de travailler ?
Alors les solutions avant tout, elles servent à faire circuler l’information
Quand on est en télétravail, on ne croise, pas son collègue.
On n’a pas la même façon d’échanger, de communiquer.
Et comme c’est la communication le point important de l’entreprise, les solutions nous aident à communiquer sur différentes formes, que ce soit à l’écrit, en mode synchrone ou asynchrone à travers le chat ou le forum.
Ou bien, en visio, pour pouvoir faire des réunions à plusieurs avec des personnes qui sont situés à des endroits différents, que ce soit en entreprise ou à distance.
Alors les confinements successifs liés à l’épidémie du covid on en parlait ont sûrement été un accélérateur dans le déploiement de ces solutions collaboratives en Martinique ?
Vous confirmez ?
Je confirme donc s’est passé notamment par le déploiement de Microsoft Teams, mais aussi d’outils tels que Zoom qui ont connu un gros succès au début du confinement, et ça continue avec l’appropriation de ces outils pour le travail quotidien.
Parce que maintenant que le télétravail rentre dans les mœurs, on a besoin de maîtriser les outils pour ne pas seulement subir leur usage, mais vraiment apprendre à exploiter l’outil pour travailler avec.
Aujourd’hui que l’épidémie semble derrière nous, les clients que vous accompagnez ont-ils imposé un retour dans les bureaux de tous les salariés ? Ou est-ce qu’une forme de travail hybride entre le présentiel et le distanciel s’est imposée ?
Alors ça dépend vraiment de la typologie de l’entreprise, du type de travail qui est effectué et de la culture d’entreprise.
Donc moi je constate que de plus en plus d’entreprises comprennent qu’une fois que les outils sont en place et que la communication est fluide et ne change pas, qu’ils sont adeptes du télétravail.
Parce que le salarié est de plus en plus à l’aise et plus et plus intéressé.
Il sait qu’il a sa motivation et sa souplesse de travail.
Donc après, effectivement tous les postes ne sont pas forcément adaptés.
Il y a toujours des postes manuels ou autre, qui demandent la présence sur site.
Mais il y a beaucoup d’actions qui peuvent être faites en télétravail grâce à ces nouveaux outils.
Cette méfiance qu’on a pu observer en tout cas pendant le confinement vis-à-vis du télétravail avec le sentiment que le salarié chez lui ne travaille pas beaucoup.
Est-ce qu’elle est abolie aujourd’hui ? Est-ce qu’on a compris qu’on peut même parfois être plus efficace quand on télétravaille ?
Alors je pense que cette défiance vient surtout du fait du contrôle.
On a souvent tendance à vouloir contrôler ce que son salarié fait, alors qu’en fait, il ne faut plus se baser sur le travail mais sur le résultat.
Et c’est ce que le télétravail a créé, c’est de changer la façon de travailler.
On ne travaille plus pour faire une tâche, mais on travaille pour atteindre un objectif.
Donc la mise en place de l’accompagnement au changement, aussi bien pour l’utilisation des outils mais sur les façons de travailler, est essentielle pour que le télétravail soit accepté dans l’entreprise.
Alors justement, sur l’utilisation des outils et de ses solutions de collaboration que vous mettez en place, quel est le niveau de maturité des entreprises en Martinique, des salariés martiniquais que vous accompagnez sur la maîtrise de ces outils ?
Est-ce que c’est facile pour eux ?
Est-ce que c’est compliqué ?
Alors les outils sont de plus en plus simples, donc on a l’habitude.
On a tous un smartphone et ça facilite l’intégration de nouveaux outils.
Parce que tous les jours, on a de nouvelles applications qu’on utilise, qu’on s’approprie et qui ne nous empêche pas de vivre.
On ne passe pas des heures à apprendre une nouvelle application, donc les outils qu’on a en entreprise se rapprochent de plus en plus des outils qu’on a dans la vie courante.
Donc là, c’est vrai qu’on déclenche beaucoup plus facilement une vision.
Avant, il fallait se connecter, il fallait aller dans une salle spécialisée, avec des caméras, avec des micros.
Maintenant, à partir de son téléphone, on peut participer à la même vision qu’on a commencée au bureau, dans sa voiture, dans les embouteillages et continuer.
Alors je ne dis pas qu’il faut travailler en conduisant pardon, mais on peut décrocher un appel sur son téléphone en mode audio et le continuer une fois arrivé à son bureau.
Parce qu’on a cette continuité des outils qui sont présents à la fois sur l’ordinateur, sur le téléphone ou sur d’autres outils numériques aujourd’hui.
Ces dernières semaines, nous entendons beaucoup parler des progrès de l’intelligence artificielle et de l’impact potentiel sur le monde du travail. Microsoft a commencé à intégrer des fonctionnalités basées sur l’intelligence artificielle dans les applications que nous utilisons au quotidien. Notamment, un produit que l’on appelle Co-Pilot. Pouvez-vous nous en dire plus ? A-t-on déjà accès à ces fonctionnalités en Martinique ?
Alors les fonctionnalités ont été annoncées, mais elles ne sont pas encore exploitables d’ici peu. Mais l’objectif de ces fonctionnalités Co-pilot qui servent à aider l’employé à aider le salarié a travaillé à être plus productif, c’est de fournir la puissance de l’intelligence artificielle, pour pouvoir faciliter son travail de tous les jours, que ce soit à distance ou sur site.
Mais c’est de pouvoir avoir la puissance à portée de main de solutions qui coûtait cher et qui n’étaient pas forcément accessible à tous. Pouvoir l’utiliser dans son travail tous les jours pour aider, pour rédiger un e-mail par exemple, faire une réponse à une demande d’un client.
Un client insatisfait pourrait avoir peut-être une remarque sur le support utilisateur pourrait avoir l’aide d’un assistant pour pouvoir lui dire comment résoudre son problème, comment rédiger le mail de réponse pour qu’il soit adapté pour qu’ils soient empathique par exemple.
Ce genre de chose devient de plus en plus à la portée grâce à ces outils et faciliter la communication avant tout.
Dans cette dernière partie de notre échange, Jérôme IDYLLE s’exprime sur le métier de Digital Nomad.
Bonjour Jérôme IDYLLE.
Vous vous décrivez comme Digital Nomad. Qu’est-ce que cela veut dire ?
Écoutez, c’est une façon de travailler où on peut délivrer sa valeur, quel que soit l’endroit où on est dans le monde. Donc euh, voilà, c’est euh, c’était propice dans mon domaine.
C’est pour ça que je me suis défini comme Digital Nomad j’ai voulu être dans le milieu digitale depuis une quinzaine d’années.
Voilà fut une époque, j’étais en costume cravate à la défense, en finance de marché.
Je voulais tout sauf ça. Et euh, et maintenant j’ai eu l’opportunité justement, avec cette vague digitale nomade qui précède la crise sanitaire, je rappelle que ça a été amplifié par la crise sanitaire.
On a gagné 10 ans de plus si on doit trouver des aspects positifs à la crise sanitaire dans ce domaine, et donc maintenant voilà, c’est une pratique courante dans le monde.
C’est en gros pour répondre à la question, c’est travailler d’où on veut.
Il y a quelque temps, vous avez porté l’initiative d’un concept de coworking pour faire de la Martinique une terre d’accueil pour les Digital Nomad. Pouvez-vous nous en dire plus ? En quoi, cela peut être intéressant au niveau économique pour la Martinique ? Est-ce une nouvelle forme de tourisme ?
Écoutez déjà, pour la petite histoire, l’idée est venue suite à un voyage qu’on a fait avec un ami à moi entrepreneur qui s’appelle Romain que vous avez reçu.
Voilà sur un coup de tête on s’est dit tiens, on va bosser à New York une semaine, on coupe un petit peu et on va bosser à New York.
Moi je suis persuadé qu’on peut habiter au paradis, mais il faut du changement de temps en temps. Et du coup on a été bossé à New York tous les deux, on s’est pris un appartement, juste en bas de l’Empire State Building
Et du coup, au bout d’une semaine, on est sorti de là. On avait l’impression d’avancer, d’avoir avancé tellement sur nos business. On a essayé de faire la liste. Qu’est-ce qui a fait qu’on est si bien avancé en une semaine quoi et on a identifié 3 raisons.
Donc déjà, le fait de partir avec quelqu’un qui a les mêmes problématiques que soit, couper un petit peu avec son quotidien, et voilà et être bien connecté.
Donc nous, on faisait tous les espaces de Manhattan, on était superconnectée, on a rencontré du monde. Voilà, c’était génial. Et dans l’avion on se dit “waouh”, on a une formule magique de productivité. Il faut qu’on faut qu’on fasse quelque chose quoi.
Et du coup, on s’est dit en fait, ce n’est pas le fait d’aller à New York, c’est le fait de changer d’environnement.
Et du coup, on s’est dit tiens, pourquoi on ne proposerait pas quelque chose à la Martinique, aux “digital nomad”, il y en à New York, aux Etats Unis, on a ciblé les Etats Unis, parce que c’est le même fuseau horaire.
Quand on travaille en, c’est quand même intéressant de garder le même fuseau horaire.
Et donc du coup, on s’est dit tiens on va proposer une offre.
Donc dès qu’on est revenu en Martinique on a, on a mis en place notre offre, on a filmé et mis en place des leads, des premiers prospects qui étaient super intéressés par le produit. Sauf que, c’était à l’époque de la Norwegian, un mois après Norwegian nous qu’elle arrête la destination.
Tout le business model reposait sur les prix, attractifs quand même que la Norwegian et l’expérience en direct JFK – Aimé Césaire, donc voilà.
Le projet n’a pas forcément abouti, mais voilà, c’était avant le Covid.
Maintenant, je pense qu’il y a encore plus d’opportunités à faire ce genre d’initiative, quoi. Oui, parce qu’il y a des gens effectivement qui étaient rentrés pendant la période covid et qui ne sont pas repartis quand la crise s’est terminée, qui sont restés en Martinique et ont continué à travailler à distance, il y en a pas mal.
Effectivement, ce que je retiens juste, c’est que vous associez clairement travail en distanciel, digital nomade avec efficacité, productivité, créativité.
Ça, c’est un point qui est important dans votre secteur.
Si s’est bien mené, effectivement, euh, ça peut être peut-être plus productif.
Voilà, il y a des avantages, mais il y a aussi des inconvénients, on va peut-être en parler après.
Transition toute trouvée puisqu’on n’a pas encore vraiment parlé de votre cœur de métier, puisque vous êtes développeur fondateur d’une application qui s’appelle Baby-boom.
Alors, est-ce que vous pouvez nous la présenter, euh très rapidement en quelques mots ?
Encore une fois, c’est basé sur une histoire personnelle, la vie a mis sur mon chemin ce projet. En gros, à la naissance de ma fille, j’ai créé une application qui revisite le concept de faire part de naissance.
Alors quand on a un enfant, on a envie de partager ce moment-là avec nos proches.
Et voilà, je trouvais que le fameux texto qu’on envoie bébé mesure X et pas Y kilos n’est pas forcément représentatif. Donc en tant que développeur, je me suis mis à coder une petite application et vu l’engouement qu’elle a généré.
Donc en gros c’est une application où on annonce la naissance sous forme de storytelling avec des jeux, des livres d’or.
L’ensemble fait quelque chose visiblement de cohérent parce que maintenant euh, on a à peu près 300 nouveaux parents par semaine qui utilisent l’application.
En réalité, l’idée, l’ajustement à partir de ce constat-là, moi j’ai déposé la casquette de papa, j’ai pris la casquette un peu plus business et je me suis intéressée au marché.
400 000 naissances par jour dans le monde, je répète par jour et personne qui les a adressés de cette façon-là.
Donc voilà, il y avait quelque chose à faire, tout ce que j’aimais dans un business.
Ce qui est fort quand même et qui est complètement dans la thématique du sujet, c’est que finalement, aujourd’hui, vous êtes plusieurs à travailler sur le concept.
Vous n’êtes pas le seul, mais les personnes qui travaillent avec vous ne sont pas en Martinique pour la plupart.
Donc comment vous avez trouvé les personnes avec qui vous travaillez au quotidien ?
Comment vous faites pour que cette collaboration soit efficace et pour vous, quels sont les avantages à pouvoir travailler avec des personnes finalement n’importe où dans le monde entier ?
Ok, donc effectivement, moi j’appelle ça un peu de l’architecture de business. C’est-à-dire que dès le jour un j’ai voulu avant être full remote,, ça veut dire qu’il n’y a pas de bureau physique. Avant le covid, il y avait déjà des expériences, des boîtes comme ça dans le monde qui fonctionnait très bien.
Et ça, ça m’inspirait toujours dans cette idée, cette culture de digital nomad.
Là, c’est, on va dire motiver par deux raisons.
Une raison personnelle parce que j’aime beaucoup voyager, je voulais garder cette liberté-là. C’est voilà, c’est profond, donc ça donne des motivations de mettre en place parce que ce n’est pas facile, il faut le dire, c’est d’autres façons de penser.
Et une autre raison, je vous le disais tout à l’heure parce que je travaillais dans le milieu bancaire avant c’est la gestion du risque comme vous savez.
C’est pour ça que je parle d’architecture, de business, quand on fait une maison en Martinique ou en Guadeloupe où dans notre zone, on va penser aux risques sismiques, on va penser au risque cyclonique.
On va construire la maison avec ce risque en considération.
Dans un business, moi, j’ai pris un peu de recul, je me suis dit moi je veux rester aux Antilles françaises. Quels sont les risques ? Et il y en a beaucoup et je trouvais il y en a pas mal et la période est bien propice quand même pour le dire.
Et du coup, voilà, par rapport à ça, ça ne fait pas tout, mais le fullremote permet d’éviter certains risques qui sont inhérents à la position géographique qu’on a.
Une chose qui est très importante aussi, je vais finir par ça sur cette question, c’est que pour faire un bon produit, une belle boîte, il faut aussi une belle équipe.
Et dans les domaines où je suis, ça demande une expertise parfois qui est difficilement prouvable en Martinique ou en Guadeloupe.
Et du coup, voilà le full remote permet d’aller chercher l’expertise là où elle est dans le monde.
Juste avant de donner la parole à notre dernier invité.
Comme vous avez évoqué les inconvénients, je ne sais pas s’ils sont nombreux, ou pas nombreux, peut-être pas, mais vous vouliez dire deux mots, des éventuels inconvénients du full remote ?
Déjà, il faut avoir une culture full remote, c’est-à-dire que quand on monte une boîte comme ça, le plus compliqué, je pense que c’est l’hybride, c’est quand on fait un peu de présentielle et de distanciel.
Quand on est full remote il faut travailler différemment, il faut travailler en asynchrone, il faut travailler.
Et moralement aussi, c’est compliqué, on l’a vu, mais ce n’est pas tout le monde qui est satisfait de cette condition de remote, moralement c’est parfois compliqué de se retrouver seul, le lien social est cassé.
Voilà, il faut trouver des alternatives. Il faut vraiment ne pas penser que c’est simple.
Ça résout beaucoup de problèmes, mais ça crée aussi d’autres.
Mais voilà dans chaque façon de faire il y a des avantages et des inconvénients.
Bonsoir Luiji LOUZÉ. Vous êtes le fondateur de l’agence de conseil en stratégie commerciale Pipeline Hub. Pouvez-vous nous parler de ce concept, nous le présenter ?
Très simplement, d’abord, je suis ravi d’être là.
Félicitations pour cette belle émission. On apprécie beaucoup, je suis un auditeur aussi.
Pipeline Hub en quelques mots, c’est un une agence en fait qui accompagne des start-up dans la stratégie commerciale et l’exécution de cette stratégie commerciale tout simplement. OK alors, avant de poursuivre sur le projet, j’aimerais qu’on parle un petit peu de votre vie d’avant.
C’est très intéressant parce qu’il y a quelques mois encore, vous étiez salarié d’une entreprise basée à Londres et vous étiez basé en Martinique, c’est-à-dire en 100% télétravail. Donc vous êtes un exemple de digital nomade, on le disait à l’instant, est-ce, un travail que vous avez trouvé depuis la Martinique ?
Alors oui, ce qui a été intéressant et j’en ai parlé aussi avec Xavier sur son podcast en fait moi, à la base, le covid m’a amené en Martinique.
J’étais dans ma petite vie à Londres, tout se passait très bien, même si je suis Martiniquais de pure souche je n’avais pas l’objectif de rentrer.
C’était quand même plus agréable de passer le covid sous les tropiques que dans son 40 mètre carré à Londres, ce qui est déjà pas mal.
Et du coup, voilà, j’ai pris mon sac, je suis parti et euh j’ai saisi l’opportunité de la flexibilité que me proposait en fait mon entreprise de pouvoir travailler sur place.
Et ce qui est intéressant, c’est que ce n’est pas ma dernière entreprise en fait.
Du coup, c’était mon avant-dernière, donc j’ai été chassé par ma dernière entreprise en étant en Martinique en télétravaillant.
Et j’ai accepté une offre d’ailleurs plus alléchante pour pouvoir travailler toujours sur de l’aspect commercial dans la tech et pour une entreprise dans l’intelligence artificielle donc euh oui il est possible de télétravailler sur un poste à Londres depuis la Martinique avec des clients européens.
Et oui il est possible aussi de se faire chasser, de changer de boîte en fait depuis la Martinique.
Entre Londres et la Martinique, il y a 4 heures de décalage horaire.
Comment faisiez-vous pour vous organiser ?
Vous était-il imposé de travailler aux horaires de Londres ?
Est-ce, que votre entreprise vous imposait de travailler aux horaires londonienne?
C’est un peu le challenge. il y a beaucoup de scénarios, je ne vais pas tous les citer, mais le mien, en fait, c’était que je me suis imposé à moi-même, en fait.
C’est-à-dire que les tickets, et le respect de l’entreprise pour laquelle je travaillais, du contrat que j’avais signé avec eux, je me suis dit que j’allais respecter à la fois ça le contrat et les clients.
Donc j’allais me réveiller tous les matins à 4 heures du matin.
Je l’ai fait pendant 2 ans.
Je suis plutôt fier, je ne sais pas comment j’ai fait pour tenir, mais c’est vrai que j’ai quand même travaillé aux horaires eeuropéens depuis la Martinique, ce qui a été très fatigant et ce qui a d’ailleurs conduit à la fin de mon contrat parce que j’ai choisi d’ajuster ça.
Ça aide de mener une entreprise, de créer mon entreprise et vraiment de mener cette nouvelle aventure.
Félicitations pour ça, nous parlions tout à l’heure du big bang, de l’avènement de l’intelligence artificielle.
Alors est-ce que vous, vous pouvez nous donner un exemple simple pour nos auditeurs en quoi l’intelligence artificielle va potentiellement modifier la façon dont on travaille au quotidien ?
Est-ce que cela a déjà commencé à changer la façon dont vous-même vous travaillez ?
Alors déjà l’intelligence artificielle est une grosse bulle qui transforme déjà le travail puisque maintenant on est dans une ère du travail on a de la technologie d’abord, c’est de la technologie l’IA.
Et ensuite, donc la technologie a révolutionné la façon dont on travaille, on en a parlé aujourd’hui maintenant l’IA va augmenter et optimiser cette façon de travailler.
Et donc là, on va vraiment tomber dans des outils donc on a parlé de Microsoft qui a sorti pas mal d’outils, donc pas que le Copilote, ils ont sorti dernièrement un outil de création d’images via de l’intelligence artificielle.
Donc on écrit un petit peu comment on pense l’image et ça génère une image,
C’est exactement, ça s’appelle Bing Image Creator.
Et aujourd’hui, n’importe qui, que ce soit le designer ou le fondateur d’une entreprise peut taper son besoin de logo et la voix en quelques secondes.
Pour ceux qui nous écoutent, Chat GPT dont on a beaucoup parlé, c’est aussi dans le monde de l’intelligence artificielle ?
Absolument, voilà, c’est ça, c’est une bonne transition parce que justement moi, je m’intéresse énormément. Je l’utilise déjà dans mes activités.
J’ai prévu justement une conférence dans ce sens qui va justement traiter des enjeux de Chat GPT sur les entreprises, mais aussi sur les employés parce qu’on a une vague de plans sociaux au niveau de l’Europe et des Etats Unis, qui est assez importante.
On en parle très peu en Martinique, on en parle très peu en Europe, je trouve également, mais c’est quelque chose qui va commencer à se faire sentir au niveau des recrutements, des démissions et malheureusement au niveau des ruptures de contrat.
Et pourquoi ? Parce qu’en fait ça optimise tellement les activités et le mode de travail que du coup on a peut-être besoin de ça, ça remplace l’humain.
On a peut-être besoin de moins de staff.
Donc la question finalement un peu sensible, mais finalement le développement de l’intelligence artificielle pour vous, c’est plutôt une opportunité ou une menace ?
Les deux, une opportunité parce que du coup, ça remet à zéro en fait, ça va permettre à des personnes qui n’étaient pas connectées, équipées sur ce type d’outils qui n’y connaissait rien, de vraiment s’y intéresser et de monter en compétence.
Donc ça, ce sont des opportunités d’emploi, des opportunités de création d’entreprise.
Et puis, c’est un problème et peut-être même un vrai enjeu parce que ça va peut-être augmenter le nombre de chômeurs ou faire voilà plans sociaux et même rebattre les cartes d’un point de vue industrie qui marche, qui ne marche pas.
Si je dois un petit peu synthétiser pour les gens qui nous écoutent pour les personnes qui arriveront, qui sont encore sur le marché de l’emploi.
Il faudra s’intéresser à ces technologies pour toutes industries confondues.
Et vraiment se poser la question, est-ce aujourd’hui ça va changer le travail de demain que ce soit au niveau des entreprises et des employés.
Et si oui, comment s’adapter très rapidement.
Xavier COIFFARD, avez-vous quelque chose à ajouter sur cette thématique de l’impact de l’intelligence artificielle sur le travail ? Qu’en pensez-vous ? Quelles sont les perspectives ?
Effectivement, je suis assez d’accord avec ce que dit Luiji, c’est à la fois bien et mauvais, c’est comme une techno qui arrive à chaque fois, mais c’est en train de révolutionner.
Moi, je suis bluffé.
Je suis dans la tech depuis 15 ans, donc c’est vraiment quelque chose que j’ai l’habitude de voir et là je suis vraiment bluffé par le développement de la technologie.
Et vous Jérôme Idylle, vous voyez ça d’un bon œil ?
Je ne sais pas, mais bon, pas besoin d’être Nostradamus pour voir que ça va tout changer.
Ça va changer beaucoup de choses et là en bien ou en mal.
Mais il faut en tout cas le conscientiser quoi.
Une dernière chose également, c’est le côté éthique.
Il faut surveiller, parce que l’intelligence artificielle, elle n’invente pas vraiment.
Elle prend beaucoup de choses qu’elle régurgite donc il y a toute cette partie sécurité, informations, contrôle de l’information que ça pose comme question.
Voilà, et c’est sur ses bons mots que s’achève cette émission s’est passé très vite, très intéressant.
Voilà, merci beaucoup à vous, chers invités.
On se quitte ici et à mercredi prochain pour échanger sur de nouveaux sujets concernant les actus du digital et des tendances technologiques.
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Le digital transforme-t-il l’immobilier en Martinique ?
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Digital : Des métiers techniques dans le numérique en Martinique
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Comment innover en Afrique quand on est antillais ?
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Logiciel par abonnement : est-ce vraiment rentable ?
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Révolution du No Code : Quelles opportunités pour les entreprises en Martinique ?
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La digitalisation de l’économie de la mer en Martinique
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