Bonsoir Rodrigue et bonsoir à vous qui nous écoutez sur votre poste de radio, sur le site rci.fm, l’application RCI ou qui nous regardez en Facebook Live sur la page RCI Martinique.
Bienvenue dans Les mercredis connectés, votre émission dédiée à l’actu du numérique et des tendances tech, que je coanime avec Manuel Mondésir, directeur d’awitec bonsoir Manuel,
C’est l’une des évolutions logicielles majeures qui va chambouler le secteur du développement web dans les années à venir : et encore pas besoin d’attendre demain, la révolution du no code est déjà bel et bien en marche.
Selon certains spécialistes, ce marché pourrait croître de 25% dans les 5 prochaines années.
Créer des applications web efficaces sans écrire une seule ligne de code informatique : il faut reconnaître que la promesse est alléchante, beaucoup de start-up mais aussi de grandes entreprises sont séduites par cette formule plus agile et moins coûteuse.
Quels sont les atouts du No code ? Comment cela fonctionne ?
Cette solution peut-elle couvrir tous les besoins ?
Y a-t-il des limites ? Et puis, quel usage ici en Martinique ?
On en parle ce soir Manuel avec nos invités…
En effet Katleen… avec nous en studio :
- Florence DORSILE, fondatrice de l’agence Tandem Office
- Christophe RIDARCH, Chef de projet No Code chez Ta Nou Bio et Fondateur de la Bulle Kreativ
- Léo BRIVAL, Développeur No Code
- Carla MÉTHÉLIE, élève au Lycée Saint Joseph de Cluny
Nous aurons aussi rapidement en fin d’émission Jordan SUCCAR au téléphone, qui nous parlera d’un événement No Code à venir en Martinique.
Les mercredis connectés saison 1 épisode 25, c’est parti !
Durant l’émission nous avons traité les thématiques suivantes :
- Qu’est-ce que le No code et quelles sont ses spécifités ?
- Comment tirer parti du No-code ?
- Le No-code a-t-il sa place en Martinique ?
Honneur aux dames ce soir, elles ne sont pas si nombreuses que ça dans le digital, Florence DORSILE bonsoir, merci beaucoup d’être avec nous ce soir.
Vous êtes la fondatrice de l’agence No code Tandem office en Guadeloupe et vous êtes fortuitement mais heureuse coïncidence, de passage en Martinique.
Pour commencer l’émission, Florence DORSILE nous présentera l’envers du décor de l’univers No code.
Pouvez-vous d’abord nous donner, en quelques mots simples, si possible votre définition du No code ?
Eh bien merci beaucoup pour l’invitation, je suis ravi d’être ici.
Alors vous l’avez dit Katherine en préambule, le No Code est une technologie qui permet de ne pas écrire de lignes de code et donc, ne nécessite pas de développement.
Alors toutes ces dernières années en tout cas il y a bien 10 ans il fallait effectivement passer par des développeurs pour faire des sites internet, faire des logiciels plus ou moins complexes, développer des petites applications.
Aujourd’hui, grâce aux outils No codes qui sont multiples et variés donc pour le développement web, pour les logiciels et pour plein d’autres fonctionnalités, on n’a pas spécialement besoin d’écrire de lignes de code.
En réalité ces logiciels sont déjà codés et permettent aux utilisateurs finaux de ne pas avoir besoin de coder.
Vous définissez votre agence comme je cite l’agence, qui fait gagner du temps aux entreprises grâce au No code et à l’automatisation.
Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce qui se cache derrière ce terme d’automatisation ?
Alors en réalité l’automatisation est un processus.
En réalité, c’est un script qui permet de réaliser des tâches en totale autonomie.
Donc en fait, c’est quelque chose qu’on va paramétrer, qui n’est pas très compliqué.
Ou en tout cas quand on sait comment s’y prendre, qui n’est pas très compliqué avec ce qu’on appelle des déclencheurs et des actions qu’on va faire, répétitives et qui vont se lancer automatiquement dès qu’elles auront été déclenchées et qui vont fonctionner tout seul.
Alors on a des auditeurs qui ne maîtrisent pas forcément cela.
Est-ce qu’on peut avoir des exemples de bénéfices et des exemples concrets pour les entreprises avec le No code et l’automatisation ?
Oui, bien sur donc hier soir, on a fait un atelier, par exemple automatiser ces ventes avec WhatsApp Business.
L’idée, c’est que, par exemple, on va pouvoir envoyer des messages automatiques dès qu’on reçoit une demande. Ça, ce sont des choses qui sont aautomatisées
Donc en fait, le déclencheur, ça va être la réception de messages et l’action, ça va être la réponse à ce message.
Et l’idée, c’est de pouvoir dupliquer ça a des réponses à des mails, à des réponses à des courriers que vous recevez.
Par exemple, si vous recevez une demande qui vous a été faite, vous pouvez répondre “Merci votre demande a bien été prise en compte des petites choses comme ça”, on peut faire du plus simple et on peut faire des choses un peu plus compliqué.
Ok, donc l’idée c’est de gagner énormément de temps.
Alors j’ai une question, est-ce que les entreprises, toutes les entreprises peuvent être intéressés par le No code ou est-ce qu’il y a des secteurs et des problématiques où cela a plus de sens ?
Alors aujourd’hui, on accompagne énormément d’entreprises, du free-lance, de l’indépendant aux grands groupes.
Évidemment, les demandes ne sont pas les mêmes. On a eu l’occasion d’accompagner une boulangerie-pâtisserie dans sa partie comptable parce qu’elle gérait énormément de papiers, de factures papier qu’elle recevait physiquement et on l’a aidé à automatiser ce process. On a également accompagné une gérante de spa à consolider toutes les demandes qu’elle recevait et de pouvoir être proactif et pouvoir envoyer des e-mails à ses clients.
On a également aidé un événement à automatiser, tout son processus d’inscription, de réservation d’édition, de factures et d’encaissement de paiement de A à Z.
Donc effectivement, on est sur un format qui est très duplicable à tous les secteurs d’activité.
Est-ce que pour une entreprise, on a vu les exemples concrets d’utilisation, est-ce que ça coûte moins cher, c’est beaucoup plus simple que de passer potentiellement par un développeur ?
Est-ce qu’il y a aussi cette Economie que peut réaliser une entreprise en passant par une prestation No code ?
Eh bien justement, l’idée c’est de passer par des outils, No code, c’est qu’on peut arriver à des tarifs qui sont loin diamétralement inférieurs aux tarifs des développeurs.
Parce qu’en réalité, j’ai vu que ça pouvait être 3 fois moins cher.
Vous avez des outils qui sont gratuits si vous ne voulez pas faire grand-chose ou si vous voulez tester quelque chose, vous pouvez aller sur des outils qui sont parfois gratuits.
Mais en termes d’accompagnement, on peut être sur des choses qui sont 3 fois inférieures, voire peut-être, même plus dans certains cas.
Parce qu’en fait, on va aller, par exemple, je n’ai pas envie de me mettre quiconque à dos… Mais c’est vrai qu’avec le No code on peut déployer un site Internet http beaucoup plus rapidement que s’il fallait le développer.
Là, ça peut prendre des mois.
Alors j’ai aussi une autre question, est-ce qu’il y a des limites au No code ?
Est-ce qu’on peut répondre à tous les besoins grâce au No code ?
Ou est-ce qu’à un moment donné, le No code ne pourra plus répondre à un besoin, s’il devient très pointu ? Très spécifique, très sur mesure ?
Alors oui, effectivement, ça peut arriver qu’on arrive très rapidement aux limites du No code. Et c’est là où les développeurs vont pouvoir accompagner avec la réalisation de scripts qui vont permettre d’aller plus loin que le No code, mais généralement dans ces outils-là.
Enfin, la plupart des outils No code permettent une fonctionnalité de code qui permet en fait de faire la brique qu’on ne peut pas faire parce qu’on ne peut pas penser à tout forcément.
Et toutes les solutions ne répondent pas forcément à tous les besoins.
Mais effectivement, avec le no code, on arrive parfois à des limites où là on va aller sur du low code. Donc ça veut dire peu de code où on va avoir cette brique où on va taper quelques lignes de code et avoir la brique qui nous manque.
Alors juste encore une petite minute avec vous parce qu’on n’a pas parlé de votre formation.
Quel cursus vous avez suivi pour être No codeur ?
Est-ce qu’on peut apprendre par soi-même ?
Est-ce que vous êtes autodidacte ou bien est ce qu’à la base vous avez une formation de développeur ?
Alors non, pas du tout, initialement, je suis une gestionnaire, j’ai un parcours assez classique dans la gestion.
Avant, j’étais responsable recouvrement et crédit manager.
Enfin, voilà je gérais des lignes de crédit dans des entreprises, dans des grandes entreprises.
Mon expertise, elle vient du Back-office en fait, de la gestion de la facture, de la gestion administrative, de la gestion de la relation client et de la gestion commerciale.
Le No code, ça me permet d’aller beaucoup plus vite et de l’appliquer à ce domaine-là.
Donc vous l’avez appris sur le tard, j’ai appris effectivement.
Alors j’ai fait une formation de développement de site web qui m’a sensibilisé un peu au code et je suis vite tombée dans le No code et je me suis rendu compte que ça me permettait de mettre rapidement en place des process pour mes clients et que j’ai utilisé pour mon activité, à savoir de conseil en gestion administrative de base.
Aujourd’hui, on est au conseil en processus interne et en automatisation.
Mais tout ça, c’est grâce au No code.
Et non, je n’ai pas fait de formation No code, parce que ce sont des outils qui sont généralement très intuitifs, quand on les connaît et qu’on s’intéresse un peu.
On peut monter en compétence facilement seul ou se faire accompagner.
Alors justement Florence, puisqu’on parle de formation, nous avons avec nous dans ce studio une personne qui apprend justement aux jeunes le No code.
Dans cette seconde partie, Christophe RIDARCH nous dévoile à l’antenne ses différents engagements en faveur de la démocratisation du No code.
Bonsoir Christophe RIDARCH, merci d’être avec nous.
Vous êtes le fondateur de la bulle créative. Est-ce que vous pouvez d’abord nous présenter votre structure ?
Alors la bulle créative, j’appelle ça une école nomade qui se déplace d’école en école pour proposer aux jeunes des formations en développement informatique.
Donc ça va être du code, du codage avec du Scratch, du Python, mais également utiliser des outils de No code pour permettre à ces jeunes d’appréhender, de s’initier à ce monde numérique.
Pourquoi est-ce important, selon vous, que les jeunes, les plus jeunes soient sensibilisés, voire formé au No code ?
Alors pourquoi ?
Parce que le monde évolue très très rapidement.
Les processus métiers vont très vite et comme Florence, l’a dit il y a de plus en plus de process, ce que l’on peut automatiser très facilement avec ces outils.
En fait, le No code aujourd’hui, l’apprendre au lycée, l’apprendre au collège, ça va être comme apprendre Excel.
C’est aussi important de savoir utiliser Excel Word que d’utiliser des outils No code.
Un étudiant peut aujourd’hui facilement automatiser son travail, les tâches qu’il doit faire grâce à ces outils.
Pas mal !
Alors vous êtes également chef de projet No code chez Ta Nou Bio.
Est-ce que vous pouvez nous présenter pour les auditeurs qui ne connaissent pas ?
Et puis en quoi consiste votre mission de chefs de projets locaux dans cette structure ?
Alors du coup, Ta Nou Bio, c’est le premier service en Martinique de livraison de produits bio et locaux fait par des agriculteurs locaux.
L’idée est de proposer un circuit court aux Martiniquais et Martiniquais grâce à notre plateforme web, notre site web.
Les Martiniquais/Martiniquaises peuvent acheter les produits des agriculteurs et en fait, nous livrons ces produits soit chez eux, soit dans des points relais.
Et le No code dans tout ça ?
Alors on a un système, comme je l’ai dit en circuit court.
L’idée est de vraiment respecter la planète, de ne pas gâcher la nourriture, ne pas gâcher les produits. Les clients, nous leur proposons de commander leurs produits le mardi avant 19 heures.
À cette heure-là, les clients ne peuvent plus commander
Nous, nous avons la tâche de logisticien, de voir chacune des commandes, des produits et donner, cette liste de produits aux agriculteurs pour qu’ils nous fournissent la bonne quantité le jeudi.
Et nous, nous livrons le vendredi.
Ces tâches de recensement de commandes, de recensement de produits de comptage des bons nombres de produits, de savoir dans quel point relais, dans quelle ville il faut livrer.
Ce sont des tâches répétitives qui se font tous les mardis soir et qui peuvent durer entre 30 minutes, voire plus d’une heure selon le nombre de commandes.
Grâce aux outils, No code, nous avons pu automatiser tous ces processus répétitifs et passer de tâches allant jusqu’à 1 heure à une tâche durant 5 minutes avec 2 outils No code.
Nous utilisons Air table pour la base de données.
Ça nous permet de stocker l’ensemble des commandes et Zapier pour automatiser tout ce calcul et l’envoi des messages aux agriculteurs et également au point relais.
Vous êtes également un des membres actifs d’un événement qui se déroulera bientôt en Martinique. Le Girls Tech Day porté par Maryse Project. En quoi consiste cette manifestation, quand et où aura-t-elle lieu ?
Alors l’Outre-mer Tech Day aura lieu le 28 et 29 avril à l’OMS au Lamentin.
C’est effectivement un événement porté par l’association Maryse Project qui a pour but de sensibiliser les jeunes filles du collège et lycée aux métiers des sciences et du numérique.
L’idée, c’est que le vendredi 28 avril, nous allons recueillir des classes, accueillir des classes de collégiennes de lycéennes. Ce n’est pas inclusif, les filles et les garçons peuvent venir, il n’y a pas de problème pour cela.
Mais l’idée est de proposer à ces jeunes filles de participer à des ateliers de coding, créer des jeux, créer des sites web, des ateliers d’initiation à l’intelligence artificielle, mais également des ateliers de coachings.
Refonte de CV, prise de parole, prise de confiance en soi, design thinking…
L’idée est vraiment de permettre à ces jeunes filles de s’initier de manière ludique, simple et sympa, c’est vrai que c’est intéressant.
Je rebondis, on a fait une émission à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes sur les femmes et le digital, et le constat est qu’elles sont encore assez peu nombreuses dans ces filières-là.
Vous le confirmez ?
Je le confirme effectivement, c’est pour ça que l’idée est vraiment de sensibiliser les jeunes filles pour leur permettre de se dire qu’elles sont tout à fait capables de s’investir dans ces filières. L’idée, serait le samedi, de proposer des pitchs, des conférences également, avoir des rôles modèles pour permettre aux jeunes filles de s’identifier à ces rôles modèles et de se dire “nous aussi, on est capable d’embrasser la carrière scientifique, d’embrasser la carrière technique”.
Alors justement, Christophe, vous n’êtes pas venue seul dans ce studio, vous êtes venus avec des jeunes filles, justement 4 élèves du lycée Saint Joseph de Cluny qui ont été initiées par vous au No code.
Et l’une d’entre elles, à accepter de nous parler de son expérience.
Bonsoir Carla.
Bonsoir.
Alors d’abord est-ce que tu peux nous dire, je te tutoie.
Si ça ne te dérange pas, c’est aussi pour te mettre plus à l’aise.
Quel âge as-tu et en quelle classe es-tu au lycée Saint Joseph de Cluny ?
J’ai 17 ans et je suis en terminale général actuellement.
Alors tu as commencé à apprendre le No Code assez récemment, avec ton professeur Christophe ici présent.
Est-ce que tu en avais entendu parler avant et qu’est ce qui t’a attiré et qu’est ce qui te plaît dans cette discipline ?
Personnellement, j’ai d’abord commencé mon aventure dans le digital par l’apprentissage de l’algorithmique avec Monsieur RIDARCH à travers un langage comme Python par exemple. Suite à cela il nous a ensuite enseigné le HTML et le CSS, ça a été notre premier pas dans le développement web.
Et j’avoue qu’au début, ça a été un peu fastidieux et c’est pourquoi, il y a deux ans il nous a proposé d’utiliser des outils No Code.
J’avoue que ça m’a beaucoup plu, je n’en avais pas entendu parler au préalable et on va dire que l’univers du développement web m’était beaucoup plus inconnu.
Est-ce que tu as déjà développé quelque chose avec ces outils ?
Oui on a eu l’occasion de faire plusieurs exercices, notamment sur la table.
Et cette année, par exemple, on travaille avec notre camarade à moi sur un projet de fabrique à CV donc un site web qui permettra à des étudiants au collège et au lycée de fabriquer leur premier CV qui pourront proposer aux entreprises pour se forger leur expérience professionnelle.
J’ai juste une question qu’on comprenne dans quel cadre ça s’inscrit, est-ce que c’est au programme scolaire ou est ce que ce sont des ateliers à part durant la journée scolaire ?
Ou est-ce que ça fait partie de ton programme scolaire ?
Malheureusement, mon lycée ne propose pas de spécialité en termes de digital.
Mais c’est un club que je pratique depuis le collège et qui n’est pas obligatoire.
Donc voilà, c’est ça au lycée Saint-Jospeh Cluny il y a un club No code.
Où on peut sur les heures vacantes apprendre le code, peut-être qu’un jour ce sera inscrit au programme dans les programmes du bac ou autre.
En réalité, la programmation informatique est déjà inscrite dans le programme scolaire dès le cycle 3, les élèves doivent s’initier à la programmation via le langage Scratch.
Un langage très simple, très ludique et simple à utiliser.
Et au lycée, les élèves peuvent apprendre Python, le HTML, le CSS à partir de la première mais on ne voit pas tout ce qui est No code, on ne voit pas vraiment tout ce qui est actualisé avec ces outils.
Carla, j’avais une dernière question pour toi par rapport à cette immersion dans le No code. Est-ce que tu imagines, toi devenir No-codeuse ou de devenir développeuse ?
Est-ce que tu sais déjà ce que tu veux faire ?
Personnellement, la découverte d’Airtable a vraiment éveillé chez moi un intérêt pour les sciences des données. D’accord, on va dire que c’est la partie que j’ai préférée dans l’aspect développement web.
Donc aujourd’hui, j’aimerais mener des études en informatique parce que c’est quelque chose qui me passionne depuis un moment.
Merci beaucoup Carla pour ce témoignage.
Dans cette dernière partie de notre émission, Léo Brival partage son expérience en tant que jeune expert No code en Freelance.
Jordan SUCCAR nous parlera également de son rapport avec le No code.
Vous Léo Brival cela ne fait pas très longtemps que vous avez quitté le lycée et vous êtes déjà un expert No Code Freelance.
Vous êtes basé au Village By CA. Comment vous êtes vous formé au No Code ?
Merci pour l’invitation.
Alors moi mon aventure dans le No code a commencé assez jeune.
Pour le coup, elle a débuté en même temps que mon aventure entrepreneuriale.
Donc, ça remonte peut-être à ma troisième, j’avais commencé à monter une autoentreprise au collège et euh, c’est à ce moment-là que j’ai fait connaissance avec les premiers outils, No code, donc des outils pour la création de sites comme Wix etc.
Et depuis, de fil en aiguille, j’ai un petit peu gardé cette passion-là à côté de mes études et je me suis formé seul jusqu’à aujourd’hui devenir expert pour le village by CA.
Vous avez également suivi une formation de 3 mois de Développeur Web. Pour les jeunes auditeurs qui nous écoutent, trouvez-vous qu’il est important de compléter ces compétences “No Code” par de vraies compétences de développeur ? Qu’est-ce que cela apporte de plus de savoir coder ?
Alors oui et non. Je pense que c’est à nuancer sur cette partie-là, le fait d’avoir des compétences techniques. C’est vrai que c’est une plus-value qui n’est pas négligeable, qu’on apprend les outils, nos codes et même dans la manière d’a voix et ou d’envisager certaines problématiques.
C’est beaucoup plus aisé d’avoir des compétences techniques après ce n’est pas non plus une nécessité. Il y a tout à fait possibilité de rentrer dans l’univers du No code sans pour autant avoir de compétences techniques.
C’est un petit peu ce qu’on voit avec nos clients et ce sur quoi on forme nos clients, surtout avec Tandem Office.
En réalité, ça apporte juste un bagage supplémentaire et ça permet d’avoir une aisance qui n’est pas du tout négligeable.
Comment mettez-vous votre expertise No Code au service de l’écosystème des entreprises en Martinique ?
Alors aujourd’hui les interventions que je fais sont au village. Donc ça, c’est une partie qui est plus dédiée aux start-up du village by CA.
Mais je fais aussi d’autres interventions en dehors du village, donc à la fois pour la
French Tech Martinique sur laquelle on bosse sur plein de missions en rapport avec le numérique et le digital sur la Martinique.
Mais on essaie aussi d’aller faire des interventions en Guadeloupe de temps en temps et en dehors de cela, j’ai une activité externe à celle du village.
L’objectif actuellement, c’est de monter une agence digitale aux Antilles, qui est vraiment axée sur la conception de solutions à la fois en code ou encore en No code en fonction des problématiques.
Et ce, avec des besoins qui vont être assez divers et variés, que ce soit sur l’automatisation, que ce soit sur de la conception de produits, axé par rapport aux problématiques des clients. Et euh, ça, c’est une activité qui est un petit peu excentrée de celle du village aujourd’hui.
Alors j’ai quand même une question du point de vue du chef d’entreprise qui opte pour des solutions, No code.
Si ça ne marche pas, ça bug si à un moment donné, est-ce que c’est tellement simple qu’il pourra lui-même régler le problème ou est ce qu’il faudra quand même qu’il fasse appel à des experts comme vous ou un développeur pour qu’ils aillent regarder ce qui ne marche pas ?
Alors l’objectif, c’est vraiment de ne pas du tout rendre dépendant les clients qu’on a, c’est vraiment à la fois leur offrir la possibilité de développer des solutions qui répondent aux problèmes qu’ils ont sur le moment, mais aussi de les former pour qu’ils soient en mesure de débloquer leurs outils demain, ou bien euh, d’être autonomes sur cette partie-là.
Il y a vraiment une partie d’acculturation des personnes qui vont utiliser ces outils-là pour qu’elles soient formées et que si demain elle, peu importe la problématique qu’elles peuvent rencontrer qu’elles soient en mesure de le résoudre de leur côté.
Très bien et comment l’écosystème martiniquais, les entreprises locales accueillent ces nouveaux outils, est-ce qu’ils y sont sensibles ?
Est-ce que vous arrivez facilement à les convaincre ?
Alors c’est un petit peu difficile, aujourd’hui, il y a un gros travail de vulgarisation qui est fait par beaucoup d’acteurs sur déjà acculturés les chefs d’entreprise, les start-up sur qu’est-ce que c’est le No code ?
Quelle est la plus-value qui est susceptible d’en retirer s’ils souhaitent partir dans cette aventure-là.
C’est un travail qui demande un peu de temps.
Mais la dynamique est en marche.
Avec nous au téléphone, nous avons un des gourous du No Code et de l’Automatisation, le guadeloupéen Jordan SUCCAR.
Bonsoir Jordan. Il nous reste une petite minute.
Vous organisez des événements prochainement en Martinique et en Guadeloupe autour du No Code.
Pouvez-vous nous en parler ? Comment fait-on pour s’inscrire ?
Alors à la base c’était en Guadeloupe, mais il y a eu beaucoup de jalousie de la Martinique. Ils ont fait une manifestation pour dire “on veut absolument notre dose de No code en Martinique”.
En gros, cet évènement s’appelle “La debouya conf” et “la débouya sprint”.
Ce sont 2 jours de formation dédié à l’automatisation et au No code.
En gros, ce sont toutes les compétences comme on vous l’a expliqué, qui fait qu’on peut être complètement autonome sur la partie digitale de son entreprise, que ce soit en automatisant des tâches sans valeur ajoutée, en créant des app sans passer par un développeur, en mettant en place des tunnels de vente, en acceptant des paiements en ligne, en utilisant l’intelligence artificielle.
Bref en fait, c’est tout un tas de trucs qui donne quand même des superpouvoirs et quand on sait quoi faire de ses superpouvoirs, ça fait quand même pas mal d’étincelles et autour de ça le soir, le premier soir, que ce soit en Guadeloupe, en Martinique, j’ai voulu ancrer, ça autour de l’entrepreneuriat aussi.
Cet évènement aura lieu le 30 et le 31 mars en Guadeloupe et le 12 avril en Martinique et en gros ça va être une conférence dédiée à l’entrepreneuriat aux Antilles.
En Martinique, la thématique ça va être local, les compétences locales standing international.
Et là on va voir tous ceux qui sont basés en Martinique et qui pour autant ont un niveau d’expertise, un niveau d’exécution qui n’a rien à envier aux meilleurs internationaux.
Comment on fait pour s’inscrire ?
Alors déjà, il faut être motivé et avoir une connexion internet, un téléphone, et un ordi et aller sur le site s’appelle Sprint comme un sprint.debouya-formation.com.
Il y a un petit formulaire, vous le remplissez, tout cela va dans une base de données et va déclencher soit des SMS ou des mails.
Alors dites-nous Jordan vous ciblez qui à travers ce rendez-vous ?
Alors c’est une bonne question. Pour le coup, beaucoup de gens pensent que ce n’est pas accessible à eux, mais il y a un truc assez similaire avec la révolution qu’il y a eu avec le mobile et le No code.
C’est-à-dire qu’on disait aux gens voilà il y a des territoires où il y a pas Internet.
Tous ces gens-là, ça fait trop longtemps qu’ils n’ont pas internet.
La révolution du numérique pour les mettre sur un ordinateur et leur apprendre à utiliser un ordinateur, on ne va jamais y arriver.
Depuis, le mobile les tablette sont arrivés et d’un coup on se rend compte qu’il y a des gens qui n’avaient pas du tout une acculturation autour du numérique et qui aujourd’hui savent utiliser les applis sur leur téléphone mieux que quiconque et sont hyperproductifs.
C’est la même chose pour le No-code.
Il n’y a pas besoin d’avoir une expertise particulière préalable pour pouvoir s’y mettre.
La seule expertise qu’il faut, c’est utiliser au quotidien, soit son téléphone, ses e-mails des réseaux sociaux et avoir quelque chose à faire.
Et à partir du moment où on a un projet ou quelque chose à faire, des tâches au quotidien, on a des frustrations qui vont monter.
On va se rendre compte qu’on perd du temps sur des tâches sans valeur ajoutée, que la vie vaut mieux que copier-coller des données dans Excel à un autre et qu’il y a sûrement un moyen de faire.
Et à partir du moment où on a ce minimum de compétences et cette frustration, on peut aller plus loin avec le No code donc c’est totalement accessible à vous.
Merci beaucoup Jordan pour ces précisions et donc le rendez-vous est pris pour ces deux événements Martinique et Guadeloupe et ce qui nous amène au terme de notre émission Manuel, on remercie évidemment chaleureusement nos invités.
On se quitte ici et à mercredi prochain pour échanger sur de nouveaux sujets concernant les actus du digital et des tendances technologiques.
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