Bonsoir Rodrigue et bonsoir à vous qui nous écoutez sur votre poste de radio, sur le site rci.fm, l’application RCI ou qui nous regardez en Facebook Live sur la page RCI Martinique.

Bienvenue dans Les mercredis connectés, votre émission dédiée à l’actu du numérique et des tendances tech, que je co-anime avec Manuel Mondésir, directeur d’awitec bonsoir Manuel, 

 

Bureautique, traitement texte, facturation, montage vidéos, infographie : la plupart des logiciels qui facilitent notre quotidien numérique sont désormais accessibles via des abonnements généralement mensuels, ca s’appelle les SAAS software as a service  : bon plan ? le consommateur est-il gagnant ? On en parle ce soir Manuel avec nos invités…

En effet Katleen… avec nous en studio  : 

  • Guiliane HOSPICE, fondateur de Facturozor
  • Jonathan THÉODOSE, fondateur de Théométrics
  • Jérôme IDYLLE, fondateur de BabyPoom 

 

Les mercredis connectés saison 1 épisode 26, c’est parti ! 

 

Durant l’émission nous avons traité les thématiques suivantes :

 

 

Pouvez-vous nous expliquer exactement ce qu’est Facturozor ?

Bonsoir tout le monde eh bien Facturozor c’est une application de gestion qui a été pensée pour les dirigeants de petites entreprises qui justement n’ont pas toutes les casquettes enfin qui n’ont pas tout cet aspect de compétences en interne et qui malheureusement doivent tout gérer. Et donc le problème c’est qu’ils se retrouvent sous l’eau parce qu’ils ont trop de choses à gérer et du coup, ils perdent la maîtrise des chiffres. 

Ils ne savent pas vraiment où ils vont, ils naviguent à vue et moi, ça a été mon cas. 

C’est pour ça que j’ai commencé à développer mon outil pour moi, pour ma propre entreprise et très rapidement, j’ai pu le partager avec d’autres dirigeants de TPE. 

Dans notre thématique, nous parlons des logiciels SAAS, c’est-à-dire  des logiciels auxquels nous nous abonnons tous les mois. Quel est selon vous l’avantage pour un client d’opter pour la formule d’abonnement plutôt que de payer une solution en une fois ou faire réaliser un développement ? 

Alors c’est une très bonne question parce qu’en fait, cette nouvelle façon de proposer les outils permet de l’acquérir à un coût beaucoup moindre. 

On n’a pas de licence à acheter, parfois c’est par poste même qu’on doit acheter des licences, donc ça revient excessivement cher. 

Il faut acheter le matériel, il faut payer les mises à jour, il faut en plus payer la maintenance alors que quand on est dans une dynamique de Software As A Service, eh bien tout ça on n’en parle plus.

En fait ça fait partie du service qui est proposé et tant que la personne paie son abonnement, elle peut utiliser le service. Mais on n’est pas propriétaire.

Comment vous y êtes-vous pris pour savoir que Facturozor répondait à un besoin des entreprises en Outre-mer ? En quoi votre solution est différente de ce qui existe sur le marché ?

Eh bien, écoutez, moi quand j’ai commencé à chercher, parce qu’en fait, la petite histoire, c’est que ce qui m’est arrivé, c’est que j’ai fait une grosse erreur de débutant en pensant avoir de la trésorerie.

J’ai flambé, je me suis payé une campagne de pub et après je reçois mon impôt, TVA payée… Et là, je me rends compte qu’en fait non, j’ai dépensé les sous de l’état pour me payer une campagne et là, je me suis dit oula on va, un peu de recul.

J’ai regardé un petit peu comment ça se passe et puis en parlant autour de moi, et notamment avec des experts-comptables.

Je me suis rendu compte que tout le monde a son petit fichier Excel pour suivre ces chiffres etc. Et du coup, j’ai décidé d’en faire un outil. 

Puisque vous dites qu’effectivement le fichier Excel, c’est pas mal, mais l’outil, c’est quand même plus fiable. Oui, le fichier Excel, c’est long à maintenir, à partager.

C’est trop compliqué.

Combien avez-vous de clients aujourd’hui ? Combien vos clients paient aujourd’hui par mois pour avoir accès à votre solution. Y a-t-il des offres différentes ?

Alors on a aujourd’hui 300 clients, 300 entreprises qui utilisent la solution Facturozor et chaque entreprise à plusieurs employés.

Donc on a à peu près, plus de 500 utilisateurs sur la solution. 

Aujourd’hui, il y a plusieurs types d’abonnements, il y a des abonnements, on va dire basique.
Enfin, tout dépend des fonctionnalités et des besoins de l’entrepreneur.

En moyenne, il faut compter 27 euros par mois en moyenne.

Comment en tant que prestataire, vous calculez le juste prix des abonnements en fonction de tout ce qui a intégré dedans ? 

Il y a une réponse simple, on se base sur les prix du marché.

On va regarder les concurrents, on regarde un peu les fonctionnalités, on fait des comparaisons. 

Et puis, on met en place son prix. 

Vous avez créé Facturozor de zéro. 

Avez-vous une formation d’expert-comptable ?

Avez-vous une formation de développeur ?

Comment s’y prend-on pour développer ce type d’application ? 

Eh bien, je me rappelle quand j’ai présenté la solution à Manuel il m’a dit.
Mais tu es complètement malade de faire ça.
Et effectivement, je ne m’étais pas rendu compte.

Et en fait, à la base je suis ingénieur en informatique, je ne suis pas du tout expert comptable.

Et euh, et c’était vraiment pour moi que j’ai développé l’outil, étant donné que je n’évolue pas forcément dans le milieu informatique. C’était une façon pour moi de revenir à la formation Initiale et donc c’était vraiment un pur plaisir de reprendre le code, le développement. 

Et puis c’est de là que c’est parti.

En fait, quand j’ai présenté l’outil à, plusieurs personnes, ils m’ont dit. 

Tu devrais vraiment faire un outil c’est de là que c’est parti.

Mais alors, la partie comptable, comment vous faites ?

Eh bien pour cette partie, j’ai passé des nuits blanches, je me suis même payé des formations comme si je passais le diplôme, pour comprendre les différents rapports…

Parce que finalement, cet outil, il est utilisé par les entrepreneurs mais les données qui sont stockées dans cet outil sont utilisées auprès par les experts-comptables. 

Donc il faut savoir les formater dans le bon format bien présenté pour qu’ils soient exploitables. 

Vous avez présenté tout à l’heure l’intérêt pour un client d’avoir un abonnement mensuel pour un logiciel. En tant que développeur de cette solution, à quoi êtes-vous vigilant notamment au niveau des fonds propres et de la trésorerie ?

Alors ça, c’est une très très bonne question parce que je pense que là, je me suis planté complètement. Mais après c’est normal, c’est l’expérience, c’était la première application.

J’ai déjà fait des projets en étant étudiant, mais là, on passe à un autre niveau. Là, il y a des gens qui payent, il y a des données en plus sensibles, donc il faut, il faut être très vigilant.

Alors, il ne faut pas vouloir se lancer et vouloir développer l’outil idéal tout de suite et surtout ne pas vouloir répondre à tout le monde.
Ça, ça été l’une de mes grosses erreurs. 

J’ai voulu dire oui à un tel ou un tel, sauf que les activités sont complètement différentes, donc des besoins complètement différents.

Et donc on commence un peu à droite, on commence un peu à gauche et puis on arrête un peu à droite pour finir à gauche et puis en fait du coup l’outil, il n’est jamais vraiment stable en fait. 

Et on n’ose pas le sortir parce qu’on sait qu’on est en stress. 

On ne sait pas quand il va cliquer sur le bouton, si ça va faire la bonne action.

Et ouais, c’est beaucoup de stress et donc le temps passe.
Le temps passe, la trésorerie diminue parce qu’en plus il faut sortir le produit le plus tôt possible pour avoir des utilisateurs pour faire tester. Et effectivement après, j’étais dans un domaine qui est assez complexe et dans lequel  il y a déjà beaucoup d’acteurs sur le marché.

Et donc c’était aussi une de mes difficultés.

Quand les gens prennent Facturozor, ils s’attendent naturellement à avoir au minimum, voilà certaines fonctionnalités qui sont maintenant, on va dire commune partout.

Pour ce type de formule, les clients se posent souvent la question de la résiliation ? Est-il possible de facilement résilier son abonnement ou y a-t-il une forme d’engagement sur une durée déterminée, comme par exemple pour un forfait téléphonique ?  

Il y a différentes façons de procéder. Effectivement le cas de la résiliation, généralement, c’est assez simple.

Après il y en a qui complexifie parce qu’après il faut créer un peu cette difficulté pour que l’utilisateur ne parte pas. 

Il y en a qui font tout pour les retenir voilà donc il faut envoyer un courrier, alors qu’aujourd’hui, on peut envoyer un mail et résilier non ?

Chez Facturozor, un Whatsappp suffit.

Bon, maintenant je commence à être un peu plus carré, au moins un mail et voilà il n’y a pas d’engagement. Donc si on a un abonnement mensuel, après il y en a qui peuvent s’engager sur 12 mois.

Dans cette seconde partie de notre échange, Jonathan Théodose nous présentera la solution qu’il a mise en place pour faciliter l’analyse des données des entreprises.

 

Bonsoir Jonathan THÉODOSE. Avec vous, nous restons dans les chiffres. Vous développez des logiciels par abonnement pour faciliter l’analyse des données. Pouvez-vous nous présenter votre structure Théométrics ?

Alors bonsoir tout le monde, donc Théométrics, c’est une société de services que j’ai créée en 2014, en rentrant en Martinique avec l’envie de démocratiser l’analyse de données qui n’était pas très connue ici. 

Donc au tout début, on fonctionnait vraiment en mission. 

Donc on accompagnait des sociétés à développer du reporting et au fur et à mesure, on s’est rendu compte qu’on réécrivait à chaque fois la même histoire pour de la compta, pour de la santé, pour des restaurateurs.

Donc on a commencé à passer en SAAS pour pouvoir proposer des produits du coup, clé en main et beaucoup moins chère. 

Parce qu’un projet décisionnel parfois, peut aller vers des dizaines de milliers d’euros pour répondre à un client, alors que là, on pensait le produit en amont pour proposer, à partir même des coûts pour les restaurateurs de 50 euros par mois un reporting clair.

Vos solutions sont souvent utilisées pour les analyses de données politiques. Elles ont aussi beaucoup servi durant la période du COVID. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Donc la politique, on avait effectivement créé un outil qui s’appelle politique data, qui a très bien fonctionné.

D’ailleurs, grâce à vous aussi, j’étais effectivement sur les plateaux de RCI, je crois qu’on a déjà collaboré pendant 3 ans. Donc en fait, le but était de faciliter l’analyse de données politique pour les médias, pour les partis politiques et surtout pour les candidats, pour avoir vraiment une démarche clé pour aller chercher des voix et surtout gagner en popularité.

Ensuite, le Covid, là c’était vraiment une démarche citoyenne. 

Donc pendant le Covid, on s’est rendu compte que chaque fois les DOM étaient oubliés, donc on avait des stats sur le monde entier. 

Sauf que les chiffres de Martinique, Guadeloupe, Guyane, arrivaient 4 à 5 jours après donc voilà dans une démarche citoyenne, j’étais venu voir les médias en disant moi j’ai créé un tableau de bord qui va être mis à jour à chaque bulletin de l’ARS pour proposer en tout cas aux auditeurs et aux Martiniquais, aux Guadeloupéens une vision claire du Covid. 

Avec les augmentations, les cas, les décès etc…

Et on a eu parfois jusqu’à des pics de 30 000 connexions par jour unique. 

Donc ce n’était vraiment pas mal. 

 

Alors on a vu que finalement les données et l’analyse de données peuvent intéresser différents types de clients.

Aujourd’hui vos solutions sont justement utilisées par quel type de clients ?

Combien ça coûte de s’abonner à vos solutions aujourd’hui ?

En gros, la solution la plus aboutie ces temps-ci, c’est celle des restaurateurs. 

Donc ça s’appelle “Food report” d’accord, qui est une solution qui commence à 50 euros par mois. Et ensuite, on a des schémas plutôt complexes, selon, selon les différents besoins des clients.

Mais “Food report” la promesse c’est de vraiment rendre facile l’analyse parce que souvent dans un restaurant, on a une personne qui va tous les jours aller extraire des données, aller les mouliner dans un même fichier Excel et passer 2 ou 3 jours avant de sortir un reporting.

Alors que nous, on se branche à la caisse et jour par jour, vous avez toutes ces données déjà compilées et prêtes à être analysées pour prendre des décisions.

 

Tout à l’heure, Guiliane HOSPICE nous expliquait comment il s’y était pris pour développer sa solution Facturozor. Qu’en est-il pour vous ? Êtes-vous data analyst de formation ? Ou développeur ? 

 

Exactement, je suis ingénieur en informatique de formation, mais j’ai toujours fait que dans l’analyse de données depuis maintenant 10 ans.

Mais l’avantage que j’ai au moins avec les abonnements, c’est que j’avais déjà en fait une activité de conseil. Donc au départ, je me suis essayé. Je me suis parfois planté aussi avec des produits qui n’avaient finalement pas de sens par rapport à la valeur qu’on avait perçu. 

Mais par exemple, avec “Food report”, on a tout de suite vu et touché le bon créneau pour proposer d’abord à des clients sur les DOM et ensuite pour s’exporter sur l’Hexagone.

 

Pour vous, quel est l’avantage pour les clients d’avoir accès à un logiciel avec un abonnement mensuel ? Quels sont les avantages et potentiellement les désavantages pour vous, le concepteur de ces solutions ? 

Alors l’avantage pour les clients est très clair, un projet de reporting c’est comme généralement tous les projets informatiques. Il faut un serveur, il faut de la maintenance, il faut tout un tas d’infrastructures alors que nous, on porte tout et on vous donne juste un accès. 

La seule limite, c’est de pouvoir se connecter à vos données et de vous les restituer.

Donc nous, on est tellement fou qu’on n’a même pas d’engagement, donc si vous voulez résilier une heure après on vous laisse le choix. 

Donc là c’est vraiment cette flexibilité-là et qu’on va peut-être changer un jour mais voilà nous n’avons pas trop de désabonnements pour “Food report” parce que la valeur perçue est facilement explicable.

En gros, ils se rendent compte de toute façon qu’ils sont obligés d’employer quelqu’un qui va faire mouliner tous les jours des fichiers Excel, extraire etc.

Nous, on branche l’outil, et il n’y a plus rien à faire, il n’y a plus qu’à le regarder. 

Donc forcément, à partir de 50euros par mois, si vous calculez rapidement le ne serait-ce qu’une heure de travail pour une secrétaire, on y arrive rapidement.

 

Et pour vous, un prestataire finalement, est-ce que c’est une solution qui est intéressante quels avantages ça présente pour vous ?  Et quel désavantage également ?

Le premier avantage que j’ai trouvé, c’est de ne pas réécrire l’histoire, c’est de créer un outil qui va servir et qui va pouvoir se dupliquer.

Donc si je prends l’exemple encore de Food report, on a déjà un peu plus de 30 clients, 30 restaurateurs en Martinique.

Mais rapidement, les premières pénétrations sur l’Hexagone sont montées, à 30-40 clients. Et là, on n’en est qu’au début. 

Pour l’instant nous travaillons avec une clientèle aux DOM et en France.

 

Quels sont vos projets pour l’avenir ? 

 

Personnellement, j’ai vécu 5 ans en Espagne, donc l’ambition, c’est d’aller aussi proposer mon métier en Espagne. 

Et pourquoi pas après ailleurs, parce qu’on est en train de faire des partenariats avec des échelles de caisses qui sont parfois présents dans toute l’Europe ou à l’international.

Dans cette dernière section de notre émission, Jérôme IDYLLE nous évoquera les alternatives qui existent aux solutions d’abonnement. De même, il nous parlera du concept qu’il a créé.

Bonsoir Jérôme IDYLLE, vous êtes le fondateur de l’application Babypoom. Pouvez-vous nous présenter cette application ?

Bonsoir à tous et à toutes, alors Baby Boom c’est un service que j’ai créé à la naissance de ma fille qui revisite un peu le concept de faire part de naissance; vous savez, je pense qu’on n’est pas des parents isolés à vouloir communiquer cette émotion à nos proches. 

Donc voilà, je trouvais que les solutions qui se présentaient à nous, envoyer un texto, bébé mesure X et Y kilos, ce n’est pas forcément représentatif et le faire par papier il arrive bien trop tard dans la boîte aux lettres des amis. 

Donc voilà, c’était viable à l’époque où il n’y avait que La poste. 

Maintenant voilà, on est dans un monde d’immédiateté de l’information. 

L’idée, c’était de revisiter un peu ce concept-là, et de créer une autre expérience et du coup, le jour de la naissance de ma fille, mes amis ont reçu sur leur téléphone, une annonce sous forme de storytelling où bébé raconte son arrivée.

Ils doivent jouer pour deviner le prénom, voient apparaître les premières photos, revivent les moments forts de la grossesse. 

Bon, un ensemble d’éléments qui permettent de réagir comme dans un livre d’or aussi. 

Ça a l’air tout con dit comme ça, mais ça n’existe pas. 

Il y a beaucoup de personnes qui viennent pour ça et euh, voilà, il se trouve que je l’ai fait pour ma fille et je l’ai fait pour plusieurs amis qui m’ont dit “futurs parents”, Jérôme, je veux la même chose.

Et du coup, euh voilà, j’ai décidé d’en faire une version grand public. J’ai déposé comme je disais et j’aime bien le dire la casquette de papa et j’ai pris la casquette un peu plus business. 

Je me suis intéressé à ce marché-là 400 000 naissances par jour dans le monde et personne qui les adresse de cette façon-là.

Il y avait quelque chose à faire quand même.

Contrairement à nos deux autres invités, votre application n’est pour le moment pas disponible via abonnement mais seulement par un achat unique. Pourquoi ? Avez-vous des projets pour proposer un service d’abonnement à l’avenir ?

C’est une bonne question, alors je pense que déjà si on définit le SAAS comme on en parlait Software As A Service nous on est un Software As A Service, c’est-à-dire qu’on est un logiciel qui est disponible partout en ligne. 

C’est vrai qu’il est souvent associé à un business model de l’abonnement. 

Nous, on n’a pas fait ce choix de l’abonnement pour une raison qui me semble tout à fait clair. En fait, c’est un événement tellement ponctuel dans une vie que je ne me voyais pas imposer à mes utilisateurs un abonnement, ça n’avait pas de sens, quoi. 

Et du coup voilà, on payait pour un événement qui est très ponctuel. 

Nous, on est sur cette verticale de la naissance.

On a fait le choix d’aller au bout de cette petite niche, mais de faire quelque chose de bien. Mais voilà, on ne voulait pas avoir un business model décorrélé de l’événement et bizarrement ça surprend certains de nos utilisateurs et utilisatrices parce que souvent on nous demande c’est combien l’abonnement ?

On ne va pas forcer à prendre un abonnement pour annoncer la naissance, ça n’avait pas de sens pour moi.

Mais même si ça a du sens en termes de business model parce que l’enfant grandit, on pourrait imaginer un système tout au long de la croissance.

Mais voilà, moi je pense qu’il faut mettre le bon business model en face du bon service.

Nous avons fait l’annonce pour le moment donc on n’a pas imposé d’abonnement par contre bien évidemment maintenant qu’on a des clients satisfaits, l’idée, c’est de prévoir la suite, de capitaliser sur la technologie qu’on a déjà mise en place pour limite, changer un peu notre proposition de valeur qui est très simple sur l’annonce de naissance.

Nous envisageons d’aller plus loin où on deviendra un service qui va accompagner les parents à garder des souvenirs, de voir grandir leurs enfants.

Et donc on va fournir des services à ce moment-là qui peuvent s’inscrire dans le temps et qui dit s’inscrire dans le temps dit abonnements.

Voilà donc je pense que ce qui a vraiment changé avec les logiciels par abonnement, les SAAS comme on dit, c’est qu’on n’achète plus un produit maintenant on achète un service et si le service, on peut continuer mois par mois à le rendre, ça a du sens de mettre un abonnement derrière. 

Donc je pense que c’est peut-être, même intéressant de parler à notre auditoire, de comment ça fonctionnait avant, parce qu’avant, surtout dans le milieu du B to B des entreprises, c’est qu’on venait installer un logiciel sur un réseau local, voilà, il fallait payer des licences. 

Bon, ça avait un coût certes pour accéder aux services, maintenant, voilà, tout se fait via le cloud. Et on n’a plus toute cette partie infrastructure à gérer et compagnie.

Donc c’est beaucoup plus simple et on le voit maintenant est d’autant plus avec le covid ou les réseaux locaux ont montré leurs limites, où les gens ne pouvaient pas forcément travailler, accéder à leurs informations de chez eux et donc voilà, ça, s’est parfaitement taillé pour ça.

Restons sur cette perspective. Quand on lance une application, on doit évidemment développer celle-ci, mais on doit penser à tout ce qui est nécessaire pour pouvoir trouver des clients, facturer ces clients, répondre aux questions de ces clients… Pouvez-vous vous plier à l’exercice de lister, grosso modo, toutes les briques nécessaires pour lancer un projet comme Babypoom ?

Comme toute entreprise, on a des besoins un peu transverses, donc on aura besoin d’outils de facturation.

On aura besoin d’outils de gestion de la clientèle, des CRM et on aura d’autres ne serait-ce que l’outil pour gérer ses mails. 

Je pense qu’ici là, si on fait un sondage sur quel est l’outil le plus utilisé en SAAS c’est la suite Google parce que pour avoir la gestion des e-mails et compagnie et ça, c’est déjà un SAAS en fait.

Au final donc il faut voilà j’ai moi j’ai à peu près je ne sais pas 1 500 euros de d’abonnement SAS pour faire tourner Baby-boom par mois.

Et ça va des besoins très transverses, comme mon CRM, mon outil de gestion des supports client, parce qu’il faut répondre aux clients quand ils ont besoin d’aide. 

Voilà, il y a des outils pour automatiser tout ça et on ne va pas s’amuser à les redévelopper. On paie un abonnement, ça coûte moins cher que le redévelopper et on capitalise dessus.

Nous avons vu le nombre de briques nécessaires pour faire tourner la machine. Comment un créateur de solutions fait lui-même pour choisir les bonnes applications pour faire tourner son application et son business de façon générale ? Quels conseils pouvez-vous partager avec nos auditeurs qui seraient désireux de se lancer dans ce type d’aventure ? 

Déjà, c’est une bonne idée de se lancer dans ce genre d’aventure, je trouve parce que bon, elle est peut-être, compliquée, elle ouvre des perspectives qui sont super intéressantes.

En termes de marché et donc je pense que le benchmark c’est bon, ça fait partie, c’est d’ailleurs le plus compliqué parce qu’il y a tellement de choix. C’est la jungle, c’est la jungle de la jungle il y a toujours moins cher pour le même service ou mieux.

Voilà, mais il ne faut pas rentrer dans le piège à passer 10 ans à essayer de trouver l’outil et de ne pas se concentrer sur son business.

C’est un piège que je vois régulièrement autour de moi. 

Et euh, voilà, il faut effectivement passer un petit moment pour trouver le bon outil. 

Bon, surtout quand on est une petite entreprise, on n’a pas forcément les moyens des plus grosses structures et il faut trouver le meilleur rapport qualité prix.

En parler aux collègues, regarder les avis.

Moi je regarde beaucoup les avis des utilisateurs, voire est-ce que ça correspond à mon besoin etc.

On a souvent la possibilité, dans le monde des SAAS, d’avoir une période d’essai gratuite.

C’est-à-dire qu’on peut essayer gratuitement avant de s’engager.

Voilà, l’idée c’est de trouver chaussure à son pied sur ces différentes possibilités et donc voilà, euh moi, je pense après avoir testé beaucoup d’outils, je pense avoir trouvé un ensemble d’outils qui correspond à mes besoins.

Et là, par exemple, je paye à peu près 1 500 euros d’outils mais que j’ai 10 clients ou 100 millions de clients, ça sera toujours le même prix.

Voilà, j’ai fait en sorte justement de prendre des outils qui ne sont pas indexés sur le nombre d’utilisateurs.

Vous, Jonathan et Guiliane comment arrivez-vous à tirer votre épingle du jeu dans le service que vous proposez ? Il y a peut-être d’autres solutions qui existent ?

Et bien à mon niveau, j’ai vraiment 2 éléments qui font la différence. 

Un, c’est la présence locale puisque mon marché, c’est vraiment le DOM-TOM et du coup le fait quand on arrive à 16h et on a un problème je suis au bout du fil, ou sinon vous laissez un message.

Et puis on vous rappelle à 2 heures du matin parce qu’ils ont oublié qu’il y a le décalage horaire et donc non, c’est compliqué. 

Et la deuxième chose, c’est que l’avantage, c’est qu’ils ont un accès assez facile avec le concepteur en fait, et du coup en fonction des besoins et des activités on prend des rendez-vous à prendre un café, on regarde un peu ce qui se passe et on voit effectivement ce qui peut être amélioré et optimisé.

Et ils apprécient en fait ce contact humain là, qui est important parce que finalement, on parle d’outils digitaux. 

Et puis il y a ce contact humain qu’on peut perdre et le fait de savoir qu’on a quelqu’un au bout du fil, qu’on peut envoyer un WhatsApp, qu’on peut envoyer une vidéo, ça rassure.

Vous Jonathan ?

Tout comme Guiliane d’abord, effectivement, cette présence en local, parce que jusqu’à aujourd’hui, je n’ai encore identifié aucun concurrent, en tout cas sur la zone DOM et en fait, en épluchant tous les salons sur l’Hexagone, j’ai vite compris qu’il y avait aussi quelque chose à faire là-bas. 

Merci beaucoup les mercredis connecté, c’est fini pour ce soir.

On remercie nos invités, à mercredi prochain pour de nouvelles actus sur le monde du digital et des tendances tech.

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