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Bienvenue dans Les mercredis connectés, votre émission dédiée à l’actu du numérique et des tendances tech, que je coanime avec Manuel Mondésir, directeur d’awitec bonsoir Manuel,
La semaine dernière, nous parlions de l’impact du digital sur les activités liées au monde de la mer.
Ce soir, focus sur un autre secteur, une vraie petite révolution est à l’œuvre avec l’avènement du numérique : L’immobilier.
Et bien oui, plus besoin de se déplacer pour visiter un appartement ou une villa : on peut le faire de son ordi ou de son téléphone en 3D, les sites d’annonces en ligne explosent, les réseaux sociaux s’invitent aussi dans l’activité : comment les acteurs se sont adaptés, on en parle ce soir Manuel avec nos invités
En effet Katleen… avec nous en studio :
- David FONTCUBERTA, architecte dans la structure abité
- Audrey Morgane KINDT, cheffe de projet du boutique hôtel Sable Bleu
- Ronald HÉRY, Co-fondateur de l’agence immobilière Kazéo
- Et par téléphone, Jean-Sébastien FAYE, cofondateur de l’agence immobilière ClickImmo
Les mercredis connectés saison 1 épisode 29, c’est parti !
Durant l’émission nous avons traité les thématiques suivantes :
Quels sont les étapes majeures précédants, la construction d’un bien immobilier ?
Donnons donc d’abord la parole aux architectes dans ce domaine, le numérique prend une place de plus en plus importante.
Bonsoir David FONTCUBERTA, merci d’avoir accepté notre invitation.
Vous êtes architecte dans votre propre structure qui s’appelle Abité. Est ce que vous pouvez nous la présenter ?
Nous sommes une structure, on a notre cabinet d’architecture et aussi une association.
On travaille pour le développement des projets culturels, des projets architecturaux, des propriétés immobilières. À Fort-de-france et surtout sur la rénovation des bâtiments et patrimonial.
Alors justement, est ce que vous pouvez nous parler de quelques-uns des projets majeurs sur lesquels vous avez eu l’occasion de travailler?
C’est vrai qu’on a plusieurs projets et comme je vous ai dit de l’association de la partie du cabinet du cabinet. On est les architectes de la vie, l’essentiel de la rénovation de la ville et ses monuments historiques de la France au centre ville de Fort de France.
Et aussi, on fait différents projets liés surtout à l’écologie. À la partie de l’architecture bioclimatique sur la rénovation et aussi de la nouvelle construction à Fort de France, à Ducos et aussi à Schoelcher. On a différents projets avec l’association qui est un projet très emblématique.
C’est le projet VAN DAN VIL, pour la valorisation de l’architecture et du patrimoine du centre-ville de Fort de France. On a commencé avec la première intervention de la Rue Garnier Pagès avec différentes interventions sur le toit terrasse et sur la cour intérieure à Fort de France.
Alors vous êtes un jeune architecte.
Dans votre travail au quotidien, vous utilisez donc plutôt les logiciels pour créer que le dessin à la main?
Pourquoi est-ce que c’est lié à votre formation que vous avez reçu et donc citez-nous quelques logiciels que vous utilisez au quotidien dans le processus de création ?
Oui, c’est vrai que je ne suis pas très technologique. Quand j’étais étudiant en architecture, on utilisait tous les logiciels Archicad, AutoCAD et Rhino. Il y a plein de logiciels et c’’est vrai qu’on a perdu de plus en plus l’habitude de dessiner à la main.
Non, c’est vrai que c’est déjà dans ma génération depuis des années. Bon, je suis étudiant depuis 2010, donc c’est déjà à AutoCAD que c’était à peu près la première et la sortie en 1990, disons que c’est déjà une habitude.
C’est normal pour nous, surtout parce qu’en collaborant sur des projet, .on a besoin de plus en plus de travailleurs sur le digital, de montrer des visuels, de montrer comment sont les espaces. Même si c’est designé à la main, cela pourrait nous donner beaucoup d’informations.
Mais en 2023, est-ce que la majorité des architectes en Martinique sont passés au logiciel?
Ou est-ce que finalement, le dessin à la main et c’est encore une pratique qui est très répandue ?
C’est une combination. Parfois, quand tu visites un chantier, quand tu veux montrer des esquisses aux porteurs de projets, c’est facile de faire les dessins à la main.
Alors dans des projets d’architecture et surtout ceux que vous embrassez, qui sont de gros projets, souvent on est rarement seul à travailler.
On doit collaborer avec des experts, des graphistes, des producteurs 3D etc…
Est-ce que vous utilisez aussi beaucoup le digital, les outils collaboratifs pour vos projets?
Et qu’est ce que ça vous apporte de travailler comme ça en collaboratif via des outils digitaux?
Oui, de plus en plus. Il y a des logiciels de dessin qui permettent de travailler en même temps avec différentes personnes.. Et ça, c’est déjà une habitude de travailler avec les ingénieurs, avec les graphistes, avec même les entreprises du bâtiment.
Ils sont de plus en plus habitués à travailler sur différents logiciels de 3D. Pour vraiment décider avec les architectes; les matériaux, les poutres, la section de quelques structures
Il y a un acronyme qu’on utilise qui est le BIM, ça veut dire la modélisation des informations du bâtiment.
Donc c’est une méthode de gestion informatisée pour les projets de construction.
Et cette méthode permet la collaboration et la coordination avec tous les acteurs, cette fois-ci du bâtiment.
On en est où en Martinique sur cette méthode ?
C’est vrai que c’est un outil très intéressant, très important.
Comme je vous ai dit, je ne suis pas très digital et je viens de l’apprendre, l’année dernière.
Mais on a commencé dans tous les cabinets. On travaille tous les quatre et on travaille tous en BIM. C’est très intéressant de comprendre un projet que j’ai imaginé, que j’ai conçu et je peux déjà mettre différentes quantités de matériaux, l’esthétique, les finitions, etc… On économise de la construction, il peut sortir directement tous les descriptifs de matériaux, les caractéristiques de qualité, de quantité.
Et ça, c’est grâce à cela que les projets vont sortir plus rapidement. Avant, l’architecte donnait les plans à la main, cela économise du temps. L’ingénierie devait se référer au plan parce qu’il y avait différents sujets structurels au faire toutes les dimensions du bâtiment à la main ou avec un tableau Excel.
Maintenant, c’est le même logiciel.
Alors vous dans vos travaux?
Parce que vous disiez tout à l’heure que vous pouvez collaborer du coup, grâce à ces outils avec des personnes, des collaborateurs partout dans le monde.
Est ce que vous travaillez effectivement plutôt avec des experts qui sont ailleurs qu’en Martinique, ou beaucoup avec des gens en Martinique ?
On travaille surtout avec des bureaux d’études, en Martinique.
À la base, nous sommes en coopérative d’architecte. Donc on aime bien travailler avec différents architectes des différents pays pour enrichir notre architecture, notre mode de travail.
On travaille avec des gens de l’Espagne, je suis espagnol. Et on travaille avec des gens de l’Hexagone aussi et donc on a un parcours aussi très international. Donc on a un réseau avec différents architectes professionnels.
Il y a une bonne nouvelle, c’est que depuis l’an dernier, la demande de permis de construire peut être totalement dématérialisée. Donc j’imagine que ça c’est important pour vous.
Justement, en quoi un progrès?
Est-ce qu’en Martinique on est déjà à l’heure de ce permis de construire dématérialisé?
Malheureusement on n’est pas à l’heure et c’est vrai que c’est une bonne nouvelle , parce qu’on avait beaucoup de papiers matérialisés.
On doit déposer simplement un dossier et tous les services et municipalités de l’État. En ce moment, on doit imprimer cinq copies du dossier des plans, des permis de construire, des déclarations de travaux, etc… Et après c’est manuellement qui vont dans différents services de pompier, de l’état, etc…
C’est aussi beaucoup de pollution, de transport. Une voiture doit mener ces documents à un endroit et donc dans ses conceptions, nous sommes très engagés sur l’écologie et la réduction des matériaux. Et même dans nos projets d’architecture. Et ça, c’est un sujet qui nous tient à cœur.
Je fais aussi partie du bureau de l’Ordre des architectes en Martinique, on travaille avec la Direction des Affaires Culturelles, pour déployer tout le système de dématérialisation de permis de construire des services d’urbanisme. Mais pour l’instant en Martinique, il y a quelques communes qui ont déjà envoyé un mail.
Mais ce n’est pas le système qui devrait être mis en place. Ça devrait être dans le logiciel en plateforme où les architectes, concepteurs on pourrait déposer tous les dossiers.
En quoi le digital améliore-t-il la construction de nouvelles insfrastructures ?
Alors c’est imminent. Il y a un beau projet de Boutique Hôtel qui va ouvrir ses portes aux Marin.
Bonsoir Audrey Morgane KINDT, merci d’être avec nous. Vous êtes la chef de projet du Boutique Hôtel Sable Bleu.
Alors est ce que vous pouvez, en quelques mots, nous présenter ce projet, nous dire où il verra le jour et puis peut-être vers quand il va être inauguré?
Fin on a dit que c’est au Marin, mais où exactement? Parce que c’est pas où on s’imagine, c’est dans une niche dans le bois.
C’est un emplacement assez intéressant. Il est en bord de mer, il est à l’emplacement d’une ancienne maison de ville de médecin, dans le beau du Marin mais qui donne vraiment sur la mer donc juste en face vous avez à quelques mètres la mer qui arrive.
Donc il y a une école de voile en face, tout fraîchement terminée. En tout cas un chantier de la PAF donc avec un affrontement et puis un accueil pour les bateaux qui vont arriver dans la marina. Donc un emplacement urbain mais en bordure de mer, juste après le Zanzibar et juste avant le marché. Donc si on arrive à situer quand on prend la bordure du Marin du bourg. On longe la mer et on ne peut que tomber sur ce nouveau bâtiment qui fait trois niveaux, donc avec un rooftop avec vue à 300°, sur la baie qu’on appelle “la plus belle vue du monde”, en tout cas chez nous.
Donc c’est un projet qui a vu le jour en 2020-2021, le porteur du projet qui est Monsieur Fabrice BELLIARD. Il a imaginé trois piliers en tout cas, dès l’origine. Un pilier sur L’éco responsabilité, un autre sur l’art et la culture et le troisième sur le digital.
Justement, aujourd’hui, quelle est la part de technologie dans le monde hôtelier?
Peut-être des tendances au niveau mondial? Et est-ce que c’est possible de répliquer tout ça en Martinique?
Alors ce sont des technologies qui existaient déjà. En fait, on a un cœur hôtelier qui est ce qu’on appelle le property management system, qui est en fait le logiciel qui vend l’hôtel. En fait, c’est ce qui remplace anciennement les agendas des hôteliers.
Voilà, tout a été digitalisé depuis des années déjà en hôtellerie. Donc ça c’est déjà une avancée. Et puis depuis le Covid on a vu une flambée de la digitalisation en hôtellerie par rapport aux protocoles sanitaires. Il fallait tout digitaliser, supprimer les papiers, supprimer tout ce qui était tactile, en fait tout ce qui pouvait permettre la transmission du virus.
Et donc du coup on a vu dans les chambres et dans les réceptions disparaître tous les écrits traditionnels. Donc, par exemple Room Directory que vous retrouvez dans une chambre d’hôtel classique. C’est une espèce de petits lutins dans lequel vous avez toute la documentation sur les services, les prestations dans l’hôtel.
Donc aujourd’hui, ça c’est complètement digitalisé. C’est très rare de trouver dans un hôtel aujourd’hui, un room directory papier.
Et quand on voyage et qu’on va voir les hôtels les plus avancés dans le monde, c’est quoi un petit peu les technologies qui ne sont pas encore arrivés en Martinique ?
Je peux citer un exemple sur New York ; un hôtel qui lui a digitalisé, qui a robotisé d’ailleurs, sa bagagerie.
Donc vous arrivez, vous dites que vous êtes la chambre X et en fait vous voyez, c’est tout vitré et vous voyez un robot aller piocher votre bagage et vous le remettre dans une case comme pour un distributeur, en fait. Vous achetez un coca-cola sauf que vous portez votre bagages. Et beaucoup d’hôtels maintenant digitalisent le Check-in/Check-out, donc c’est -à -dire qu’il y a plus de réceptionnistes.
Vous avez une carte qui sort comme des billets dans un distributeur et ça vous indique le numéro de votre chambre, donc ça, ça déshumanise un peu. Je trouve le la relation enfin l’expérience hôtelière. Et en Chine et dans les pays asiatiques, c’est beaucoup de robotisation aussi.
Il y a plus du tout, quasiment d’humains. Certains hôtels en tout cas, qui font ce parti pris. Et sur l’Hexagone, c’est arrivé depuis quelques années déjà (3-4 ans). Des robots qui viennent vous servir en chambre. Vous avez commandé un coca, vous avez un robot qui toque à votre porte et qui vous amène votre commande.
Donc j’ai eu un a tester un de ces hôtels où on voit quand même la limite de la technologie, c’est qu’une fois que le wifi ou que la liaison est coupée, vous n’avez plus rien le black-out.
Donc c’est ce qu’on a souhaité éviter en tout cas à Sable Bleu. Donc il y a des limites dans la digitalisation, c’est que nous, le cœur de notre projet, c’est l’humain. L’humain autour de l’Art, de L’éco-responsabilité et le digital, forcément.
Quelles cibles de clientèle vous allez accueillir à l’hôtel Boutique Sable Bleu?
Alors on a fait une analyse assez intéressante avec un cabinet conseil en local, qui nous a invité à chercher quelles étaient nos cibles.
On a fait l’inverse de ce qui se fait habituellement. C’est-à-dire qu’on ouvre un hôtel et qui veut vient. Mais en fait aujourd’hui, ce n’est pas qui veut vient c’est qu’on va à la pêche à notre cible. Donc là par exemple, on a trois cibles principales.
Je vais vous en donner un exemple. Donc par exemple, c’est le l’homme d’affaires français de base qui lui est décisionnaire de ses voyages d’affaires. Et donc ils décident forcément de quel établissement il veut visiter ou est-ce qu’il veut passer son temps. Il a un peu plus de temps qu’un cadre qui lui, a un budget pour voyager.
Et forcément, quand il vient à Sable Bleu, il a un spot où il est zen, chill, il n’a pas de pression de la ville. Donc on peut se dire “oui, affaire, Marin, excentré, Fort de France” donc on peut se poser des questions. Mais il s’agit de cibler la personne qui sera très bien à Sable Bleu et non pas de dire aux cadres qui vont dans les hôtels du centre “vous serez bien chez nous, mais vous allez avoir des embouteillages mais vous allez devoir faire une heure de route”.
Voilà, on a vraiment fait l’inverse. On a étudié les personas avant.
Alors on vient de voir que l’image traditionnelle que l’on peut avoir d’un hôtel n’est plus tout à fait vraie. C’est le cas aussi pour les agences de location immobilière qui prennent également le tournant du numérique.
Comment le digital facilite-t-il le quotidien des agences immobilières ?
Ronald HÉRY, vous êtes le cofondateur de Kazéo. Est ce que vous pouvez nous présenter en quelques mots votre structure?
Kazéo est une agence immobilière qui existe depuis 2018 et nous accompagnons les propriétaires dans la vente et la location de leurs biens et bien entendu les locataires et les acheteurs dans cette démarche.
Alors comment votre agence différencie des autres qui existent déjà sur le marché?
Dès la création de Kazéo, on a un ADN qu’est le digital pour plusieurs motifs; l’écologie, c’est zéro papier chez nous. Donc dès le début, et donc pas mal d’anecdotes sur l’intégration de nouveaux collaborateurs qui viennent avec leurs blocs notes et se retrouvent à le déposer à l’entrée de l’agence.Parce que chez nous, c’est zéro papier.
Et la technologie qu’on a utilisé. Le digital a toujours été dans l’objectif premier d’avoir une expérience clientèle différente. Et donc on a mis à profit la nouvelle technologie. pour être au plus proche de nos clients et surtout leur amener la meilleure expérience immobilière.
Vous avez parlé de zéro papier, mais aussi potentiellement de la collaboration entre les différentes personnes au sein de votre structure.
Mais potentiellement aussi, puisque votre dans votre agence vous incorporez, je crois, des décorateurs d’intérieur, qui fait aussi votre positionnement.
Comment aujourd’hui, vous arrivez à fluidifier la communication entre toutes ces personnes qui interviennent dans votre agence?
Alors aujourd’hui, la première chose, c’est qu’on a un outil commun. À la différence, je pense de beaucoup de confrères. On utilise un CRM, c’est un outil qui permet de gérer la relation client.
Et donc tout le monde a accès à ce document. De plus, les documents partagés ce qui permet de que tout le monde ait un niveau d’information égal.
Et si demain matin l’un de ses confrères est absent, tout le monde peut reprendre le nom du client, les e-mails, les sms, les échanges, les documents, etc…
Ce qui nous permet effectivement de garder ce lien avec les clients c’est la notion de décoration d’intérieur, qu’on fait avec des vrais meubles quand c’est possible sinon on intégré très tôt la 3D.
C’est-à-dire ?
Alors quand ce n’est pas possible quand on y habite, on ne pourra pas effectivement mettre des meubles.
On va faire intervenir des prestataires qui vont s’occuper de donner une touche décorative aux biens et aider les acheteurs à trouver éventuellement le bien qu’ils peuvent leur correspondre, grâce au digital.
Avec la diffusion des images sur les réseaux sociaux, tout le monde a un idéal immobilier, qui fait que quand on regarde les annonces, on ne retrouve pas forcément.
Et donc du coup, on ne va pas forcément pousser la porte de l’agence parce que rien ne correspond à ce qui est dit.
Grâce à nos amis architectes, entre autres, on arrive à faire projeter, ce que peut révéler le potentiel du bien immobilier.
Les clients sont réceptifs à cette nouvelle manière de visiter des biens ?
Au-delà d’être réceptiif, je pense que ça devient la norme aujourd’hui avant de faire les visites en physique, ça devient pour le coup une contre visite.
La visite virtuelle est envoyée au client une fois qu’on a validé les éléments de financement et ça permet un gain de temps. La proximité, on gagne toujours du temps à réduire les distances.
Donc le client peut être quelque soit la partie du monde, ça lui permet de se projeter.
Et puis ensuite va devenir la visite physique ou la il va pouvoir peut-être plus prendre l’ambiance, ressentir un petit peu les émotions, ressentir sur le voisinage ce genre de choses qui sont difficilement encore transmises par le digital.
Est- ce qu’il y a d’autres endroits où vous utilisez le digital pour les relations avec votre clientèle ?
Le métier d’agent immobilier est un métier juridique qui exige un formalisme assez contraignant.
Et aujourd’hui, on est par exemple sur la signature électronique. Lors du Covid, on a été les premiers à pousser nos confrères. D’ailleurs, on a signé des ventes pendant le confinement est donc à numériser un petit peu leur relation.
Donc aujourd’hui, 99% de nos transactions se font en digital, zéro papier, qui permet justement de faciliter les échanges avec les différents intervenants.
Malheureusement pas encore, notamment les mairies, puisque il y a des éléments qui doivent fournir, qui sont encore transmis en mail et imprimé et passe de bureau en bureau pour les signatures. Mais ça vient, ça viendra.
Et donc c’est en ça que le digital permet de sécuriser juridiquement les transactions.
Jean Sébastien FAYE, vous êtes cofondateur d’une agence immobilière, basée en Guadeloupe.
Est-ce que vous pouvez nous présenter en quelques mots ClickImmo ?
ClickImmo, c’est une aventure familiale qui a commencé il y a presque dix ans, en 2014. Notre ADN a tout de suite été de communiquer sur les réseaux sociaux, qui se faisait assez peu.
Et après de là, on a implémenté pas mal d’outils dans les démarches d’utilisation et surtout se déplacer tous les ans au Salon des Nouvelles Technologies de l’Immobilier à Paris.
Voir un petit peu ce qui se faisait en France et en Europe, on a pu ramener du savoir-faire, des méthodes de travail.
Et du coup, on a beaucoup de points communs, en tout cas Kazéo, et c’est un plaisir de vous entendre, sur la façon de travailler.
En tout cas, prioriser l’expérience client, faciliter la projection avec le home staging virtuel. Pareil pour les visites virtuelles qu’on utilise beaucoup parce que ça permet d’éviter les déplacements en voiture qui ne sont pas forcément nécessaires
On essaye de limiter le papier, faciliter la vie des gens et de mettre la technologie au service de l’humain.
Il y a un sujet qu’on n’a pas évoqué avec Kazéo, c’est la simulation en ligne pour estimer la valeur d’un bien immobilier.
Ce service de simulation, est ce que c’est un succès? Et pour une agence comme pour le client, pourquoi c’est intéressant?
À chaque signature de vente, elles sont communiquées en public. C’est-à-dire que chaque vente immobilière est accessible de façon publique, tout le monde peut consulter dans son quartier les ventes et les prix.
Et c’est vrai que cette base de données énorme permet d’alimenter des big data qui permettent de pouvoir faciliter l’estimation à distance.
L’œil d’un professionnel sur place est toujours plus efficace parce qu’on peut parler de prix mètre carré. Après, chaque maison est différente.
On a beaucoup plus de données sur les biens vendus. Avant, c’était vraiment que ce qu’on avait vendu en agence en parlant à des confrères.
Notre expérience professionnelle fait partie du big data qui vient et qui permet d’avoir des estimations plus précises et le fait de proposer ça à nos clients en ligne qui leur permet d’avoir une première idée de fourchettes et ensuite d’affilée cette fourchette sur place avec.
Alors vous avez dit que vous allez souvent dans les salons?
Est ce qu’il y a des tendances, des choses qu’on n’a pas encore vu en Martinique, en Guadeloupe, qui pourraient arriver sur nos territoires?
Dans le monde de l’immobilier, il y a pas mal de tendances.
L’année dernière, par exemple, dans la vente dans le neuf, il y avait des personnes qui avaient des cartes.
En fait, des start-ups mettaient des cartes sur la table et ça faisait un hologramme. On pouvait voir l’immeuble, sélectionner son appartement vous mettre dedans, ça c’est pas mal futuriste.
Après les tendances, c’est de fluidifier les transactions notamment. Nous, on a implémenté un système, une plateforme qui permet de mettre en commun, les notaires, les acquéreurs, les vendeurs et nous agents immobiliers.
Cela nous permet de tous travailler ensemble à distance pour faire avancer les projets. Parce que le vrai problème dans l’immobilier, c’est que quelque chose prenne du temps, donc une vente immobilière en moyenne c’est six mois environ.
Alors que nos amis en Amérique du Nord, cela va être deux trois semaines pour finaliser la vente. Tous ces outils vont permettre de gagner du temps dans tous les stades du processus. Il y a certains outils technologiques qui permettent de raccourcir les délais de vente.
Après, en termes de tendances, la visite virtuelle qui est développée. Au début, on avait un trépied avec un appareil photo qui faisait douze photos sur place. On devait tourner l’appareil à chaque fois pour faire des photos.
Maintenant, l’appareil fait son travail tout seul.
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