Accueil » Mercredis Connectés » La digitalisation de l’économie de la mer en Martinique | Saison 1 Épisode 27

Bonsoir Rodrigue et bonsoir à vous qui nous écoutez sur votre poste de radio, sur le site rci.fm, l’application RCI ou qui nous regardez en Facebook Live sur la page RCI Martinique.

 

Bienvenue dans Les mercredis connectés, votre émission dédiée à l’actu du numérique et des tendances tech, que je coanime avec Manuel Mondésir, directeur d’awitec bonsoir Manuel, 

Excursionnistes, compagnies maritimes, port, marina : comment les acteurs de l’économie de la mer intègrent-ils le numérique dans leurs pratiques et dans leurs activités ?

Cette digitalisation est évidemment plus ou moins complexe en fonction du type de structure.
Ce soir nous avons réuni des professionnels du monde de la mer à des échelles différentes, afin de montrer les diverses expériences à l’œuvre, la liste est loin d’être exhaustive mais nous avons du beau monde en studio ce soir Manuel… 

En effet Katleen… avec nous  : 

  • Simon JEAN-JOSEPH, Directeur Général de la Marina du Marin
  • Jean-Rémy VILLAGEOIS, Directeur Général du Grand Port Maritime de la Martinique 
  • Élodie EUGÉNIA CHARLOTTE, Co-fondatrice et directrice du cabinet de conseil Eye Consulting 
  • Alexis MOMPERT, Fondateur de l’entreprise Boat Paradise
  • Tony BOURGUIT, Fondateur de la Billetterie Saintoise 

Les mercredis connectés saison 1 épisode 28, c’est parti ! 

Durant l’émission nous avons traité les thématiques suivantes :

 

En plus d’être un port de réception des passagers le grand port maritime de Martinique est aussi le port principal pour l’entrée et la sortie de marchandise.

Au cours de cette première partie, Jean-Rémy VILLAGEOIS va nous présenter les chiffres clés du Grand Port Maritime de la Martinique et son champ d’action.

Est-ce que vous pouvez nous donner en introduction et dans les grandes lignes une vision globale de l’activité des chiffres clés du Grand port maritime de Martinique aujourd’hui ?

Oui, donc le grand port maritime de la Martinique. En fait, c’est le point d’entrée principal pour les, à la fois pour les marchandises et les visiteurs.

Donc un visiteur sur 2 passe sur nos quais et la quasi-totalité des marchandises sont échangées, sur les quais on est vraiment sur une terre d’échange et c’est une terre de plus en plus connectée.

En termes de chiffre, de volume, qu’on se fasse une idée, c’est combien ?

Alors les chiffres, c’est trois millions de tonnes en marchandises.

C’est beaucoup, les passagers, c’est à peu près un demi-million de passagers. Donc voilà un peu les grandes tendances. 

Ce grand port a changé de visage ces dernières années. Il s’est agrandi, il s’est modernisé. Quelle place vous donnez au numérique dans cette stratégie de développement ? 

Le numérique est au cœur de la stratégie de développement, on le fait par nécessité. 

On traite énormément de données et de marchandises. On doit le faire de façon de plus en plus efficace et donc il est absolument nécessaire d’assurer la fluidité des marchandises, le confort des passagers.
Et pour ça, on a besoin de technologie, on a besoin de numérique. 

Cette question de la digitalisation est ce qu’elle s’est posé récemment ou est ce que ça fait très longtemps que cette question du numérique est dans les projets et dans les discussions ?

Alors, ça fait très longtemps que cette question est dans le, dans les discussions à l’échelle mondiale, encore une fois par nécessité.

À titre d’exemple, le port de Singapour, c’est un conteneur chaque seconde ça vous donne une idée du volume qui doit être traité. Donc il n’y a absolument pas de place à l’erreur.

Ici en Martinique. C’est une réflexion qui date de 2016, 2017, elle a nourri le projet stratégique du port.

Elle a nourri un certain nombre de projets, de mise en œuvre, il y a des choses qui sont déjà faites. Il y a encore beaucoup à faire, mais on est dans cette tendance. 

Alors vous avez choisi de vous faire accompagner dans cette stratégie par un cabinet spécialisé qui se nomme Eye Consulting, Bonsoir Élodie EUGÉNIA CHARLOTTE.

Bonsoir, vous êtes cofondatrice et directrice de ce cabinet de conseil. 

Nous vous avions reçu il y a quelques semaines pouvez-vous nous rappeler quand même ce que fait et ce qu’est Eye consulting ?

Effectivement, donc Eye consulting c’est un cabinet de conseil. 

Donc on accompagne les filières, les organisations, les entreprises, sur tous les sujets qui permettent aujourd’hui d’améliorer la performance, la rentabilité, la compétitivité de nos entreprises ultramarines.

Alors parmi vos clients et pas des moindres, le grand port maritime de Martinique.

Alors qu’est-ce que cela signifie pour les auditeurs qui nous écoutent, digitaliser un port maritime ?

Alors effectivement digitalisé un port, je dirais qu’il y a, il y a déjà, euh, la fierté finalement de pouvoir en tant que cabinets ultramarins et je tiens à le resignifier, la confiance qui nous a été aussi accordée par le grand port maritime.

Alors il y a une mise en concurrence et on en a remporté la consultation. 

Donc il y a quand même cette fierté de pouvoir travailler sur un outil aujourd’hui, qui est l’un des poumons finalement du territoire.

Travailler à la digitalisation Jean-Rémy l’a dit, aujourd’hui, c’est le nœud, c’est un des nœuds.

Et quand on a un outil comme celui qui doit finalement faciliter l’accès à la marchandise au service également pour les usagers du territoire, voilà comment on contribue à ça. 

Donc c’est notre cœur de métier aujourd’hui et ça se traduit effectivement sur tous les axes sur les différents métiers du port, donc le traitement de la marchandise, le traitement des passagers. Ils ont également effectivement une offre qui va jusqu’à la réparation navale, donc des technicités très spécifiques et dont on peut aussi se targuer d’avoir cette unicité en Martinique. 

Voilà donc, du coup on peut intervenir sur tous ces périmètres, si je peux donner un exemple, voilà pour être un peu plus concrète.

C’est vrai qu’on a, on a démarré, on a travaillé sur la croisière avec le GPMLM (Le Grand Port Maritime) aujourd’hui on démarre sur des sujets je dirais plus interne pour faciliter le travail des collaborateurs du GPMLM aujourd’hui. 

Comment on crée de la cohérence ?
Parce que c’est un acteur aujourd’hui qui fait intervenir plusieurs parties prenantes.

On parle des armateurs, on parle des prestataires qui interviennent. 

La partie sûreté, donc comment on arrive à connecter toutes ces personnes à faciliter le travail pour demain. 

Donc quand on continue sur la démarche de réussir à faire, qu’un croisiériste quand il descend du bateau, potentiellement, il pourrait réserver son taxi avant sa descente et prévoir finalement son parcours voilà, typiquement on travaille sur des sujets comme cela.

Alors quand on parle de digitalisation, on parle effectivement d’outils numériques. 

Mais c’est aussi finalement une culture d’entreprise à intégrer. 

Jean-Rémy VILLAGEOIS comment vos collaborateurs reçoivent cette nouvelle ambition ? Est-ce qu’il y a un choc des cultures et comment on fait évoluer petit à petit l’ensemble des équipes ?

D’ailleurs, rappelez-nous combien de personnes collaborent autour du grand port maritime ?

Alors le grand port maritime, c’est 117 personnes, mais l’écosystème maritime, c’est environ 3 000 personnes. Vous avez raison, c’est un challenge de premier ordre, ce n’est pas facile, c’est un accompagnement au changement permanent.

C’est une révolution, c’est la partie la plus intéressante, on parlait de port connecté, on pense aux marchandises, on pense au temps de gagner, mais on pense assez peu en fait, aux connexions entre les personnes. 

La digitalisation, qui fait rentrer de la techno sur le territoire portuaire, fait rentrer aussi des jeunes, des nouvelles façons de travailler, des gens qui viendraient jamais au port.

Et ainsi ça nous a poussés, par exemple, à installer euh donc, sur l’espace portuaire, un incubateur de start-up donc aujourd’hui à Fort de France, on a 1 000 mètres carrés qui sont dédiés à ça.
On aurait pu installer un centre commercial, aurait pu faire des choses beaucoup plus je dirais rentable économiquement, beaucoup plus stable, beaucoup plus facile.

On a choisi ça. On aurait été capable de faire ça il y a dix ans.

On l’a fait il y a deux ans, c’est un pari. J’espère qu’il marchera, mais ça permet à des jeunes pousses de s’installer sur le Port, pas loin des acteurs maritimes et de contribuer au développement de l’économie portuaire. Donc c’est aussi ça le rôle du port.

Vous voyez, on sort des marchandises, on est, on est sur de la connexion entre les gens. On est sûr de l’interface entre le port et son territoire. On est sûr de l’inclusion.

Très bien, on va quitter le Grand Port et on va prendre la direction de la Marina du Marin. Bonsoir Simon JEAN-JOSEPH, vous en êtes le directeur général.

Est-ce que vous pouvez d’abord nous présenter la raison d’être de cette marina et également quelques chiffres clés d’affluence et de fréquentation de ce port de plaisance ?

Bonsoir Katleen, bonsoir à tous. La raison d’être, c’est un projet qui date d’il y a une trentaine d’années, avec une vision politique de vouloir développer une activité autour du nautisme.

Je dirais que c’est plutôt un pari réussi puisque c’est le sud de la Martinique et le bassin du marin est devenu un acteur important économique, entre la marina d’un côté, le carénage de l’autre et tout un tas d’activités nous concernant c’est entre 55 et 60 000 personnes par an. 

C’est 750 emplois à peu près autour du bassin, en tout cas autour de chez nous et pleins d’autres choses. Voilà, on a beaucoup à faire c’est une activité intéressante, passionnante, dans laquelle personnellement je m’éclate avec mes équipes et avec des gens qui ont une vision, un peu comme la mienne.
C’est-à-dire vous regarder de l’avant et essayez de saisir les opportunités avec les outils dont on dispose et notamment le digital.

Aujourd’hui, une partie des prestations offertes par la marina du Marin peuvent se faire directement via le site web de la Marina.

C’est par exemple le cas du service de “clearance” ou encore le service de “réservation de sa place à quai”.

En quoi, consistent ces deux services ? Qu’est-ce que cela apporte aux clients de pouvoir faire ces services en ligne ? Y a-t-il un engouement pour ses services en ligne ?

Oui, bien sûr que ça fonctionne, mais ce que je veux dire, c’est qu’aujourd’hui, enfin, on s’est tourné vers le digital, Il y a déjà un long moment pour plusieurs raisons.
D’abord, une première raison, c’est une raison de pénibilité, pénibilité au travail.
Moi, j’y étais extrêmement sensible, je trouvais qu’on devait essayer de trouver des solutions à régler, des problèmes récurrents, à régler des problèmes, je vous donne un exemple. 

Lorsque vous devez faire le comptage des bateaux tous les jours, vous les faites deux fois par jour, le matin, le soir, plus les zones de mouillage. Il fallait trouver des solutions parce qu’avant, on faisait ça avec un papier, un crayon, avec une petite annexe, on est passé à la tablette.

Bientôt, on va passer à un système qui va être beaucoup plus rapide encore, et ça facilite le temps de travail de nos agents, qui peuvent se consacrer beaucoup plus à nos clients, a expliqué le produit ce qu’ils vont y trouver, la Martinique enfin bon, ça donne du confort. 

Parallèlement, vous voyez, je peux vous donner un autre exemple.

Aujourd’hui on travaille avec des drones sous-marins qui nous permettent très rapidement d’aller regarder des problématiques d’infrastructure, des problématiques de structure, des problématiques d’ancrages ou des problématiques même de bateaux qui ont eu un souci sur lesquelles on peut travailler.

Enfin, ça touche vraiment énormément de choses, je dirais même que très bientôt, un client arrivera et de son application, il pourra savoir quelle est la place de disponible ou quel est l’endroit où il peut s’installer.
Et une fois qu’il se connectera, on a des bouées connectées qui nous permettent de savoir qu’il y a quelqu’un que le client est arrivé en fait.

Donc je crois qu’il faut effectivement aujourd’hui savoir à la fois se servir du digital pour moins de pénibilité au travail, mais aussi pour plus d’efficacité de sécurité, de manque d’erreurs une fois qu’on a bien paramétré tout ça, ça fonctionne. 

Et moi, je me rappelle qu’une partie des collaborateurs était un peu inquiète quand je suis arrivé.

Et ensuite quand, on s’est lancé dans ce pari un peu fou du digital, ils se sont dit bon, on va supprimer des emplois, mais au contraire, on continue à embaucher, on continue à se développer et le digital, pour moi, est tout sauf un perturbateur d’emploi. Il est au contraire fait pour améliorer le service de chacun.

Vous mettez en avant également sur votre site web un système Wifi qui couvre l’ensemble des pontons et une partie du mouillage. Aujourd’hui, l’accès au Wifi est-il une condition sine qua non pour les bateaux qui viennent mouiller en Martinique ? 

Oui, forcément, vous pouvez avoir la plus belle, le plus beau outil au monde.

Si vous n’avez pas de quoi le faire tourner, ça ne fonctionne pas.
Et ça c’est vrai que ça a été difficile avec les opérateurs.
On a beaucoup travaillé et nos équipes se sont éclatées sur le sujet et ça n’a pas toujours été simple, mais on a réussi enfin à faire venir un gros câble fibré.

Vous voyez, nous, on fait partie des rares ports en France à être entièrement fibré sur nos pontons.

Tout est connecté, euh, je veux dire que ce soit l’eau, l’électricité ça nous a permis de gagner énormément de temps, de réduire des choses chronophages.
Enfin, perso, j’y crois énormément et avec les équipes, il n’y a pas de sujet sur la question. Alors des fois effectivement on peut ne pas toujours être d’accord, mais en tout cas on avance clairement sur le sujet et effectivement on a eu un problème de fibres il y a quelque temps, on s’est retrouvé avec une bande passante qui est passée de 200 à 30 et là effectivement, ça fait bizarre.

Voilà alors là aussi, vous voyez, je vous donne un exemple aujourd’hui pour nos clients qui reçoivent je ne sais pas moi.
Enfin, si je prends un de mes clients sans citer son nom, il doit recevoir à peu près 15 000 mille personnes par an. C’est notre plus gros loueur aujourd’hui.

Il a pour objectif vous voyez plutôt que de faire des choses encore chronophages où chaque fois que vous arrivez avec des clients pour leur montrer un bateau etc.

D’abord ils vont pouvoir avoir une salle bientôt. 

Euh enfin, je sais que ce client, il réfléchit sérieusement pour pouvoir faire des démos à ses clients en digital et montrer en virtuel comment ça fonctionne.

Et puis tous ces clients, sachez une chose, c’est qu’ils veulent tous avoir de la bande passante intéressante. Un pour travailler, deux pour pouvoir regarder tout ce qu’ils ont à voir etc.

Et puis parallèlement, sans oublier parce que c’est un sujet qui me tient à cœur aussi, nous avons lancé il y a déjà quelques années un espace de co-working.

On a lancé un espace de coworking pour justement essayer d’accompagner, soutenir des petites entreprises à notre niveau. 

Alors nous, on n’est pas le Grand port. On est une petite entreprise privée, mais en tout cas, on essaie de faire des choses avec notre dynamisme, notre spontanéité et notre naturel.

Y a-t-il d’autres projets de digitalisation en cours ou à l’étude à la Marina du Marin? 

Depuis la crise sanitaire, si vous voulez on travaille beaucoup pour la place qu’on a aujourd’hui.

On a été la chercher en allant sur des marchés internationaux, en allant démarcher des clients et en étant en essayant de proposer des packages que les autres ne proposaient pas.
Donc on a essayé d’être le plus attractif possible, d’abord par nos infrastructures, ensuite par la digitalisation de ce qu’on fait de nos outils, mais par le service qu’on propose.

Effectivement, on a proposé notamment au moment du covid où on était le seul port ouvert et on n’a jamais fermé.
Toute notre équipe a toujours travaillé et on a fait énormément de travaux.
D’ailleurs, pendant la période du Covid, ça nous a permis aussi de voir qu’il y avait un vrai besoin, une vraie demande et donc on a énormément développé cette activité, alors elle n’est pas encore au point qu’on souhaiterait.

Mais en tout cas, il y a un vrai potentiel, ça nous permet de faire venir notamment des gens d’Amérique du Nord, des gens d’Europe du Nord qui à la fois sont en bateau à la fois en espace de coworking. Ils ont des outils, ils ont de la bande passante, ils ont ce qu’il faut et ça, c’est très très intéressant.

Et en période d’hiver, c’est bien.
Et en été, on est en train de voir pour les faire travailler également.

Mais tout ça, Il faut se remettre en permanence en question, accepter de prendre des risques, accepter de se tromper et il n’y a que ça qui fait qu’on réussit à progresser.

Et cette digitalisation progressive a amené des recrutements, de nouveaux profils, de nouveaux collaborateurs ?

Oui, on a été obligés de prendre des personnes pour s’occuper de ça, parce que nous, on fait tout ça en interne, vous savez, nous, on est des couteaux suisses dans des entreprises privées. On ne peut pas se permettre d’avoir une personne pour ci, une personne pour ça etc.

Donc chaque secteur apporte ses besoins, chaque personne travaille autour des projets. 

On a des chefs de projet, effectivement on essaye aujourd’hui de développer pas mal. 

On a une nouvelle zone dans le nord de la Martinique dont on va s’occuper et sur laquelle, là aussi, on va être complètement digitale.

C’est-à-dire que toutes les bouées sont connectées, il y aura du wi-fi, il y aura du service etc.

Et je vous dis aujourd’hui le digital va tellement loin qu’on arrive par exemple, je veux dire le client, il arrive, il sait rentré dans son chenal, aller à droite, à gauche et il ira jusqu’à sa bouée se connecter et nous, on saura que les choses sont en place.

Donc voilà, enfin, on y est et puis, selon moi, on est on est au tout début tellement il y a des choses à faire. Donc c’est passionnant. 

Dans cette seconde partie de notre émission, Alexis Mompert nous mettra en lumière le champs d’action de sa structure “Boat Paradise”.

Donnons la parole maintenant à deux jeunes entrepreneurs qui surfent sur l’économie de la mer.
Nous commençons avec vous, Alexis MOMPERT Bonsoir. 

Vous êtes le fondateur de l’entreprise Boat Paradise. Pouvez-vous nous présenter votre structure en quelques mots ? 

En fait, c’est une entreprise de privatisation de bateaux d’exception en Martinique. Et également on opère un petit peu sur Saint-Martin et Saint-Barth à la demande.

Notre but, c’est vraiment d’offrir des expériences hors du commun à une clientèle locale et également une clientèle internationale.
Donc c’est une clientèle qui est en demande de prestation, de services et de retrouver des services qu’elles ont l’habitude d’avoir sur la Côte d’Azur, à Miami et que notre but, en fait, c’était vraiment d’implanter ça ici en Martinique et de se dire que nous sommes sur une île paradisiaque.

On a une offre de service qui peut être élargi donc pourquoi pas le faire.

Depuis quand existe votre entreprise ? Comment on s’y prend pour monter un projet d’une telle envergure ?

C’est depuis 2020 officiellement depuis 2020 donc on s’est lancé quand même dans une période qui était assez compliquée avec le covid avec les arrêts qui a eu, comment on s’y prend, alors sachez que moi je ne suis pas un entrepreneur du type papier.

Après justement, je suis plutôt un entrepreneur de type action.
Si je peux m’appeler entrepreneur en tout cas.
Donc c’est vraiment par le passage à l’action et par le fait d’une simple idée qui a évolué, qui s’est ajustée au fil du temps, des défis économiques.
Donc la réalité est qu’au début, on voulait faire uniquement de la location de bateaux et finalement on s’est retrouvés à ajuster en fonction des retours clients qu’on a eus.
Et justement avec les réseaux sociaux, ce côté digital également nous a beaucoup servis pour être proche des retours de nos clients, de ce que les gens souhaitaient avoir.

Cela, nous a permis de nous ajuster au fur et à mesure, de proposer un ensemble de prestations qui vont être justes réunis en un seul endroit.

 

Et justement, vous parliez du digital, vous dans votre activité, Comment ça se manifeste au quotidien, cette relation avec les clients, la communication et la commercialisation ?

C’est vrai que c’est très important pour nous puisque l’une des façons de nous faire connaître et de pouvoir réserver avec nous. C’est vraiment à travers nos réseaux, à travers la digitalisation qu’on a pu faire au niveau de la communication, on est très suivi sur Instagram principalement un petit peu sur Facebook également.

Mais euh, c’est vrai que c’est un des éléments phares qui nous a permis d’avoir cette visibilité-là et qui permet à nos clients de soit passer leur réservation et puis faire leur demande de prestations supplémentaires.

Mais également au niveau de l’interne, logiciel de gestion pour pouvoir envoyer les devis à ce niveau-là.

C’est quelque chose qui est important pour faciliter, nous faire gagner du temps et ne pas être dans la gestion carnivore de devoir envoyer 20 000 choses.

Le 15 avril dernier, vous avez lancé un jeu-concours sur Instagram qui a généré énormément d’engagement. Plus de 3000 likes et près de 7000 commentaires. Savoir communiquer sur les réseaux sociaux, est-ce pour vous une compétence indispensable aujourd’hui pour tout chef d’entreprise en Martinique ? 

 

 

Savoir communiquer sur les réseaux sociaux, est-ce que pour vous une compétence indispensable aujourd’hui ?


Absolument, Je pense qu’à l’heure actuelle, c’est soit on s’entoure des personnes qui sont à même de le faire pour nous. Soit on le fait soi-même, on se forme mais c’est devenu indispensable.

Le virage digital a été accentué par la crise économique qu’on a vécue, la pandémie et ainsi de suite. Et je pense que la plupart des entreprises ont compris que c’était maintenant une nécessité.

On a vu beaucoup d’entreprises qui font des excursions et des sorties en Martinique, on a vu énormément de professionnels profiter des aides qui ont été mis en place pour créer leur site internet, pour créer leurs réseaux sociaux et commencer à communiquer. C’est vrai que nous, on est arrivé à ce moment-là où il y a déjà des gens qui le font depuis des années. Mais on a vraiment cette ambition de vendre du rêve, revendre la Martinique à notre clientèle locale.

Il faut savoir que nous, c’est quand même le cœur de notre métier.
C’est notre clientèle locale à l’année longue, mais ensuite de ça le fait de vraiment communiquer, de vendre la Martinique.
Comment redécouvrir la Martinique ? Côte Caraîbes, côté Atlantique ? 

On a atteint une clientèle, personnalités, célébrités, beaucoup d’entreprises de téléréalité canadienne et je pense que c’est ce qu’il y a beaucoup plu.

Mais ce côté digital et réseaux sociaux, maintenant, c’est obligatoire.

Le Tour des Yoles est un événement crucial pour une entreprise comme la vôtre. Comment vous organisez-vous ? Et quelle place prend le Digital dans tout ça ?

C’est vrai que même à l’heure actuelle, à l’année longue, nos clients peuvent réserver directement en ligne.

Donc on a ces différentes possibilités où lorsqu’il y a énormément de demandes de prestations, les clients vont faire les demandes et ils vont avoir un retour avec le logiciel de gestion qui va automatiser. Voici les demandes pour le logiciel, puis on va envoyer le devis à côté de ça, on a pour le tour des yoles par exemple des réservations en ligne à travers le site internet. 

Donc on a une application en ligne qui est intégrée au site, qui permet de faire la réservation et qui va faciliter en fait euh, l’avis du client qui va se dire bon, je veux réserver telle étape, je vais réserver ce jour-là telle personne. 

Dans cette dernière partie de notre échange c’est Tony BOURGUIT qui prend la parole et nous témoigne des bienfaits du digital dans son activité.

Nous restons sur la mer avec notre autre invité au téléphone, Tony BOURGUIT. Bonsoir vous êtes le cofondateur de la Billetterie Saintoise. Pouvez-vous nous présenter votre structure en quelques mots ? 

Alors oui, je suis le cofondateur de la billetterie Saintoise, alors moi je suis basé sur l’archipel des Saintes, en Guadeloupe.

La billetterie Saintoise c’est un market place qui est basé sur l’archipel des Saintes et qui propose en fait aux touristes désireux de venir sur l’archipel des Saintes toutes les prestations inhérentes à leur voyage, c’est-à-dire l’achat du billet de bateau puisque c’est une île qui est située au sud de la Guadeloupe.

Donc pour la rejoindre nécessairement en bateau et ensuite toutes les activités qui a à faire sur l’île, à savoir la locomotion, la restauration, les activités de loisirs.
Il n’y a pas encore d’hébergement, c’est un choix stratégique de notre part. 

Sur Linkedin, le célèbre réseau social professionnel, vous racontez toutes les semaines comment le digital permet de rendre votre entreprise plus performante. Donnez-nous quelques exemples de ce que vous avez mis en place dans votre entreprise ? 

Alors je ne suis pas un spécialiste du tourisme, je suis plutôt un spécialiste du digital et du marketing digital. Et donc effectivement, je suis hyper à l’écoute, hyperféru d’automation et d’intelligence artificielle puisque c’est le sujet à tel point que j’ai orienté sur les réseaux sociaux tous les algorithmes des réseaux sociaux pour faire remonter du contenu inhérent à ces sujets-là.

À la billetterie Saintoise c’est ce qu’on a fait rapidement, c’est d’automatiser quasiment tous les processus, en gardant une part humaine. C’est important dans l’accompagnement des clients. Là est le dernier sujet qu’on a eu, c’est de trouver une automation pour automatiser les avis client.

Donc on envoie par un système qu’on a développé en interne automatiquement du cold mailing pour générer ce qu’on appelle le promoteur score auprès de nos clients. Et en fait on a un tri qui est fait en interne, qui publie automatiquement les avis positifs, garde en privé les avis négatifs pour leur répondre.

Donc ça, c’est une chose qu’on a développée en interne. Et là, on est en train d’automatiser la gestion de la relation clients avec Whatsapp.

Selon vous, qu’est-ce que cela apporte à une entreprise comme la vôtre de se digitaliser ? Souhaitez-vous aller encore plus loin ?

La digitalisation pour moi, en tout cas l’univers des start-up et la raison pour laquelle moi j’en ai fait une, c’est que c’est là la façon la plus rapide et la plus économique d’aller d’idée à la réalisation.
Ce qui est le plus important pour moi dans l’entrepreneuriat et ensuite d’optimiser les coûts et de garder l’argent qui rentre pour encore développer, aller chercher notre marché ce qui est la définition première de start-up.

Donc en gros au lieu d’avoir à embaucher des gens et les mettre sur des emplois précaires, je dis bien précaire c’est-à-dire devoir répondre au téléphone toute la journée et dire 150 fois la même chose, ce n’est pas intéressant.

Du coup on automatise des choses et on préfère travailler avec des personnes qui nous amènent de la valeur sur des choses qui nous permettront de nous développer par la suite. On a travaillé avec quelqu’un qui a fait toute la structure du site donc, c’est-à-dire le site web comment architecturé, quelle couleur on utilise pour quels boutons etc.

C’est tout ça, on a également travaillé avec des gens qui s’occupent de nos campagnes Google ADS, Meta ADS, des gens qui s’occupent de notre référencement naturel etc.

La billetterie Saintoise, c’est juste le premier plan d’une stratégie en 3 parties pour créer quelque chose qui devrait normalement transfigurer le tourisme en Guadeloupe via une API qui permettra à toutes les agences et tous les prestataires, de se connaître et de s’interconnecter entre elles. Donc en gros, l’idée c’est ça.

Merci beaucoup Tony.

On arrive, au terme de cette émission, on se quitte ici et à mercredi prochain pour échanger sur de nouveaux sujets concernant les actus du digital et des tendances technologiques.

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