Accueil » Mercredis Connectés » En quoi le digital transforme les banques en Martinique ? | Saison 1 Épisode 30

 

Bonsoir à vous qui nous écoutez sur votre poste de radio, sur le site rci.fm, l’application RCI ou qui nous regardez en Facebook Live sur la page RCI Martinique. 

Bienvenue dans les mercredis connectés, votre émission dédiée à l’actu du numérique et des tendances tech, que je co-anime avec Manuel Mondésir, directeur d’awitec bonsoir Manuel.

Banque en ligne, application bancaire, levée de fonds internationaux via le web : l’avènement du numérique révolutionne le monde de la finance. Comment les banques classiques s’adaptent-elles à ces nouveaux usages, en Martinique, les professionnels de la finance savent-ils mettre à profit ces nouveaux leviers d’investissement. 

On en parle ce soir Manuel avec nos invités :  

 En effet Katleen… avec nous en studio  : 

  • Jean-Louis BERGE-SICARD, directeur commercial de la Caisse d’Epargne CEPAC Martinique-Guyane
  • Jimmy LANCRY, co-fondateur de Uniskip
  • Ciryl ARMANGE, directeur général adjoint de Finance Innovation 
  • Ted NIVAN, co-fondateur de Exa Market

Les mercredis connectés saison 1 épisode 32, c’est parti ! 

 

Durant l’émission nous avons évoqué les sujets suivants :

 

Avec un monde de plus en plus digitalisé, les banques traditionnelles doivent se réinventer pour offrir une nouvelle expérience à leurs clients.

Dans cette première partie de notre échange Jean-Louis BERGE-SICARD nous rend compte de l’impact du digital sur les services financiers en Martinique.

Jean Louis Berges Sicard Bonsoir, Bonsoir, vous êtes directeur commercial de la Caisse d’épargne SEPA. Alors merci beaucoup d’être avec nous ce soir. 

En quoi les progrès technologiques ont eu un impact sur les offres de services que vous proposez aujourd’hui ? 

Banques classiques à vos clients, que ce soit les particuliers ou les clients professionnels.

Quel changement et quel impact ? 

D’abord merci pour votre invitation, alors les progrès technologiques ont effectivement eu un impact sur nos offres de services. C’est en fait une évolution qui était nécessaire pour nos pour nos clients, donc la caisse d’épargne au travers du groupe BPCE, s’est positionnée très rapidement avec un site performant dès 2016 donc qui n’a cessé d’évoluer et qui aujourd’hui et le site le mieux noté du plateau des banques.

Voilà alors au niveau de ce qu’on peut faire sur le digital, quasiment la même chose à 90% de l’offre bancaire est éligible au digital, et notamment la signature électronique sur le compte en banque sur notre application qui s’appelle BANXO, on peut souscrire des produits, on peut ajouter des RIB, on peut faire des virements à l’international.

En plus, vous avez accès à Paylib entre amis que vous connaissez certainement. Vous pouvez faire opposition de manière momentanée ou définitive à votre carte bleue et en recommander une autre. Vous pouvez faire aussi des crédits immobiliers totalement à distance, y compris ici en Martinique, c’est-à-dire transmettre vos documents par mail ou dans le cadre de liens dans une appli dédiée, signer votre crédit et votre crédit distance, vous pouvez entrer en relation à distance totalement à distance. 

Donc on devient une banque qui est à la fois un pure player digital et malgré tout une banque à réseau. 


Selon vous, est-ce que ces innovations étaient nécessaires, indispensables ?

Et en quoi la digitalisation de vos offres a permis d’améliorer encore la proximité et vis-à-vis de vos clients ?

Écouter nécessaire, était surtout obligatoire pour nous, parce que c’est finalement le sens de l’histoire et l’innovation. Et ce ne sont pas les autres invités du plateau qui me démentiront. Pour nous, c’était effectivement nécessaire de nous adapter, et ça a été l’occasion d’améliorer nos offres et d’être plus rapide, plus réactif.

Pour autant, nous sommes dans une logique qu’on appelle omnicanal, c’est-à-dire qu’on peut s’adresser à nous de manière digitale. On peut aussi s’adresser à nous dans les agences, le credo de la Caisse d’épargne et de la CEPAC en particulier, c’est le meilleur des deux mondes, c’est-à-dire des agences ou décroche le téléphone où l’on répond aux mails et également un site internet performant.

Est-ce qu’aujourd’hui, vous arrivez à évaluer la proportion de vos clients qui sont full digital dans leurs usages désormais, et la proportion de clients qui ont encore recours au service classique en agence ?

Alors aujourd’hui si vous voulez, je ne vous donnerai pas la proportion exactement par contre, ce que je peux vous dire c’est qu’il y a eu 13 millions de clients globalement qui se sont connectés à notre site.

Alors forcément pas totalement 13 millions de clients mais 13 millions de reconnexions. Donc ce qui est ce qui est énorme c’est-à-dire que nos clients vraiment qui sont sur le téléphone passent tous par l’appli BANXO et en fait l’agence hormis pour des opérations courantes pour des populations qui ne sont pas à l’aise sur le sur le digital et ça, c’est nécessaire nous sommes les banquiers de tous nos clients.

L’agence devient en fait un secours.

Quel accueil vos clients font-ils à ces innovations ? N’y a-t-il pas le risque de laisser sur le bord de la route les clients moins à l’aise par rapport au numérique ? 

Alors le but du jeu, ce n’est pas de laisser les clients sur le bord de la route. 

C’est notre obsession.

91% des agences de la CEPAC, ont un net promoteur score positif.
On est la première caisse du groupe en termes de satisfaction client.

C’est aussi la satisfaction de nos clients qui entrent en agence. Alors si vous me demandez, si je suis satisfait, on n’est jamais satisfait. 

On voudrait toujours pouvoir faire mieux et je salue aussi le travail de mes équipes qui, au quotidien, s’adaptent et font le maximum pour servir leurs clients et tout en ayant un contexte d’activité qui est très particulier.

On est une banque donc c’est beaucoup de conformité. C’est beaucoup de réglementaire, c’est beaucoup de formations et forcément avec l’arrivée du digital, on est obligé de davantage se former.
Aujourd’hui, on envoie des tutoriels par mail à nos clients pour qu’ils puissent s’aguerrir justement sur nos outils.

Alors on sait que sur le territoire, on parle souvent de maturité digitale et on dit que quelquefois les entreprises n’ont pas complètement atteint cette maturité.

Est-ce que vous voyez chez les professionnels, chez les clients professionnels qu’il y a quand même cet usage et que ça leur permet finalement d’être plus efficaces, d’être plus performant dans la gestion quotidienne de l’entreprise ?

Alors écoutez je ne sais pas si on va, en tout cas, ça évolue à grands pas. 

D’accord, ça évolue à grands pas. Et pourquoi ça évolue à grands pas ?
Parce que je pense que les professionnels, les entreprises s’aperçoivent aussi qu’ils ont tout à gagner à passer par le digital. 

Et je crois surtout que c’est là, la valeur de l’usage.

C’est une fois qu’on a commencé à s’en servir, c’est clairement compliqué de s’en passer. Rentrer dans une agence quand on est un professionnel, une entreprise, attendre pour déposer pour retirer des fonds sur une trésorerie etc, ce n’est pas le but du jeu.

Donc on fait aussi ce travail d’accompagnement de nos clients, une fois qu’ils ont touché au digital et qu’ils sont coutumiers, on ne revient plus en arrière.

La concurrence des banques en ligne est assez féroce.
Il y a de plus en plus d’offres et de plus en plus attractive.

Comment vous, une banque traditionnelle comme CEPAC se positionne par rapport à ses concurrentes 100% digitales ?

Et est ce qu’à terme on pourrait imaginer que vous deveniez une banque 100 % digitale et qu’il n’y ait plus d’agences ?

En fait, nous, on a fait le choix inverse.
Voilà, on a fait le choix inverse parce qu’au regard de l’évolution des banques digitales et des problèmes financiers que rencontrent certaines d’entre elles, il y a assez peu qui sont à l’équilibre aujourd’hui, on va dire Boursorama peut-être le Compte Nickel.

Le fait est qu’en ayant un site personnellement, j’ai eu un compte sur une banque en ligne pour quand même voir comment ça se passait, puis en allant à l’étranger, il y a des pays où on ne prend pas la carte Visa, où on ne prend que la Mastercard, pas que dans le pays mais même dans certains commerces. 

Donc j’ai dit je vais prendre ça et finalement je me suis rendu compte que notre appli était aussi performante que ces banques-là.

Du coup nous, ce qu’on s’est dit, c’est soyons très bon sur le digital et soyons très bons dans nos agences. Voilà le défi, c’est ça, en fait.

C’est de rester, d’offrir cette banque à distance avec vraiment un bon service.

Je suis à l’étranger, j’ai un problème, je vais pouvoir me débrouiller sur mon appli. 

Mais par contre, si j’ai un souci et que j’ai besoin de joindre quelqu’un, il faut que je puisse le joindre. 

En Martinique et en Guadeloupe, la très grande majorité de la population est évidemment bancarisée, c’est-à-dire que nous sommes pour la plupart client d’une banque, voire même de plusieurs banques traditionnelles.

Si cela semble commun, ce n’est pas la norme, notamment dans les pays en voie de développement dans un certain nombre de pays d’Afrique par exemple.

Dans cette seconde partie de notre émission Jimmy Lancry nous partage à l’antenne son retour d’expérience quant à la particularité des systèmes financiers dans certains pays, notamment en voie de développement.

C’est désormais Jimmy LANCRY qui prend la parole en direct afin de nous partager comment son entreprise contribue à la digitalisation des services bancaires.

Jimmy LANCRY, vous êtes le cofondateur de Unskip, est-ce que vous pouvez d’abord en quelques mots nous présenter votre structure ?

Je suis le président de la société Unskip, en quelque temps, ce sont 200 000 clients dont 6 000 professionnels. C’est une présence en Afrique, en Haïti et en Europe, notamment pour les aspects réglementaires, qu’a évoquée monsieur. 

Nous avons150 collaborateurs dont les fonctions névralgiques et support en France et très récemment, nous avons reçu un certain nombre de prix.

Et nous avons aussi reçu un label qui est décerné aux entreprises les plus innovantes françaises. 

À quel problème vous attaquez-vous ?
Et quels sont quelques exemples de bénéfices que vous apportez avec cette solution ?

Alors, majoritairement les populations africaines sont non bancarisées contrairement à ce que nous voyons en occident, 80% de ces populations représentent environ dans le monde 2 milliards d’individus qui ne sont pas bancarisés.

Alors ces personnes sont un peu laissées-pour-compte.
On parlait tout à l’heure, elles sont au bord de la rue et ce sont les personnes qui utilisent pour leurs transactions du cash ou du mobile money.
Donc nous arrivons avec une solution donc qui est utilisée à la fois par les professionnels mais également par les particuliers.

Les professionnels, nous leur mettons à disposition parce que ce sont des clients qui se retrouvent en galère financière aujourd’hui, qui n’ont pas d’outils et s’appauvrissent.
Et pourtant ce sont des personnes qui sont professionnelles et qui contribuent à 80% du PIB, des économies en voie de développement, donc c’est quand même des volumes financiers très importants.

Et ces personnes, nous leur mettons à disposition une casse intelligent.
En gros, nous leur mettons, en plus de la classe intelligente, un outil de gestion aidé par l’intelligence artificielle, qui leur permet aussi de disposer de tableaux dynamiques pour piloter leurs activités, ils disposent de compte pour suivre donc leurs différentes transactions également.

Et donc, ces outils permettent aux pros d’organiser leur activité de telle sorte qu’ils sachent à quel prix vendre, donc ces produits au bon prix, mais faire la différence aussi entre la marge et les charges et puis surtout se mettre dans une dynamique de réalisation, de bénéfices. 

Et tout ça, ça se passe dans un téléphone ?

Alors justement à la base, c’est un logiciel.
C’est un logiciel qui permet de transformer votre téléphone en un TPE parce que le commerçant, il peut encaisser toutes sortes de moyens de paiement.

Alors ce qui est finalement assez déroutant dans votre projet, c’est qu’on aurait pu s’attendre vous qui êtes antillais, à ce que vous attaquiez d’abord à des marchés que vous connaissez donc celui de la Martinique, de la Guadeloupe. 

Pourquoi avoir décidé de vous attaquer à des marchés lointains, de surcroît en voie de développement ? 

Écoutez, quand on est entrepreneur, il faut se poser la question de l’adéquation de son produit et de son service au meilleur marché possible.

Personnellement, j’ai vécu en Côte d’Ivoire et la Côte d’Ivoire m’a beaucoup donné, m’a beaucoup appris. De plus, nous visons les pays, les populations qui sont non bancarisés. Alors très naturellement, nous nous tournons vers ces pays là où il y a effectivement donc le plus de prospects possible. Donc ça nous amène donc, comme je l’ai dit, à nous intéresser à l’Afrique et l’Amérique latine.

Mais également à la caraïbe puisque nous sommes présents en Haïti mais aussi l’Asie du sud-est à plus long terme, je l’ai dit ces populations représentent 2 milliards d’individus.
75 % des transactions sont faites en cash, le reste est fait par le mobile money.
Le mobile money, c’est une industrie qui est très importante, qui représente en 2022, 2 350 milliards de dollars.

Qu’est-ce que la mobile money ?

C’est en fait, comme si vous envoyez un SMS, mais c’est de la monnaie électronique, donc vous envoyer des fonds d’un numéro de téléphone à un autre numéro de téléphone.

Ce n’est pas envoyé à des personnes, contrairement à un virement comme nous le connaissons en Occident, ou vous envoyez des fonds de vous à monsieur. 

Et ça, c’est inscrit, je dirais dans la base de données, donc de l’établissement où tout est tout est suivi, là ce n’est pas le cas.

Donc quand vous avez un transfert de fonds qui se fait, la personne qui reçoit ne sait pas forcément de qui elle a reçu. Donc ce sont des usages qui sont en train de changer et c’est ce à quoi nous contribuons avec Uniskip. 

 

Alors Uniskip vient de lever 8 millions d’euros, alors nos éditeurs ne sont pas forcément familiers avec ce terme de levée de fonds donc vous allez nous expliquer ce que ça veut dire et pourquoi c’est important pour votre développement futur ?

Nous avons personnellement déjà beaucoup investi et levé des fonds et c’est très important, surtout quand vous souhaitez capitaliser en avantage technologique.
Aujourd’hui, il faut pouvoir investir massivement rapidement pour capter, pour prendre la place entre guillemets durable du numéro 1, comme nous le voyons donc dans d’autres secteurs technologiques.

Et notre objectif, c’est d’aller encore plus loin puisqu’il faut que nous disposions des ressources nécessaires pour investir et nous permettre de recruter, de développer.
Je dirais que notre entreprise est allée capter donc le plus de clients possible sur un ensemble de territoires et notamment sur ces marchés que j’évoquais tout à l’heure avec vous en Afrique, en Amérique latine, dans la caraïbes et en Asie du Sud-est. De façon plus lointaine.

Justement, vous parlez de développement technologique.

Est-ce que votre solution nécessite du développement technologique important ? 

Est-ce que vous travaillez avec des développeurs web ? Comment ça se passe en back-office ?

Eh bien, c’est essentiellement dans la technologie, mais aussi nous allions la technologie, à une façon de mettre à disposition l’outil, par le biais en tout cas de techniques marketing traditionnel, parce que ce sont des personnes, des commerciaux qui sont sur le terrain, donc qui forment les utilisateurs à l’adoption et à l’utilisation de la solution, que ce soient des utilisateurs pro et particulier.

Et vous gagnez votre vie en prenant des pourcentages sur les transactions ? 

Comment ça se passe, comment la société Uniskip gagne sa vie, le modèle économique, la rentabilité ?

Le modèle économique, il constitue justement notre force parce que nous voyons beaucoup d’entreprises technologiques qui se lancent. Notre force est véritablement dans notre modèle économique parce qu’il est rentable. Et donc nous avons un certain nombre de services qui font que 75% des transactions de Uniskip génèrent de la commission.

Merci Jimmy LANCRY.

De plus en plus de Start-ups se lancent dans le domaine de la finance, l’État français a d’ailleurs créé en 2007  Finance Innovation, qui est désormais le leader de l’accompagnement de start-up financières.

Dans cette deuxième partie de notre émission, Cyril ARMANGE nous révèle quelle est la mission de Finance Innovation.

Ciryl ARMANGE vous en êtes le directeur général adjoint. 

Bonsoir. Merci d’être avec nous ce soir.



D’abord, est-ce que vous pouvez nous présenter en quelques mots la mission et les objectifs de finance innovation ?

Alors pour faire simple, en fait, Finance innovation, c’est comme un site de rencontres c’est comme Meetic En fait.

Notre idée, ça va être de créer des relations entre des banques comme Jean-louis et des solutions technologiques comme Jimmy que nous accompagnons. 

En fait, l’idée c’est vraiment d’être dans une approche en fait collective et de dire qu’on a un sujet qui est la digitalisation des services financiers. 

Comment on peut travailler ensemble ?

Parce que malgré tout, on pense qu’effectivement, il y a peu de concurrence.
Mais l’idée, en fait, c’est de savoir comment on peut proposer des services pertinents correspondant un petit peu aux usages de la population. Donc ça va vraiment être notre mission, de se positionner sur ces échanges et de créer des relations pérennes en fait, entre ces banques, entre ces start-up, mais également les pouvoirs publics et les universités, tous les acteurs qui sont concernés en fait par la fonction finance.

Vous êtes un entrepreneur, vous avez une boulangerie ?
Eh bien, votre comptabilité, c’est de la finance.
Donc comment justement accompagner l’évolution des outils pour permettre à ce que l’entreprise puisse marcher en fait.
Alors, avec Uniskip, on a découvert qu’on peut complètement innover dans l’économie non bancarisée.

Est-ce que vous pouvez nous donner quelques exemples d’innovation sur lesquels travaillent les start-ups que vous accompagnez ? 

Bien sûr, enfin, je vais prendre des exemples simples de la vie de tous les jours. 

On a un groupe d’amis, on veut aller au concert de Kalash, je vais acheter toutes les places.

Aujourd’hui, il y a des solutions qui permettent de me rembourser sans virement, sans RIB blanc, avec juste un numéro de téléphone, une adresse mail et de recevoir l’argent.

En fait, c’est une première innovation qu’on vit tous les jours.
J’ai envie de partir en vacances à Santorini au mois d’août, je veux faire des économies ma force d’épargne est un peu faible. 

Il y a des solutions aujourd’hui qui vous permettent de payer à l’arrondi. 

Donc je vais prendre un exemple, je fais des courses dans un supermarché, je paie 11,50  

Il y a des solutions qui vont me faire payer 12 et les 50 centimes vont aller dans un compte, qui me permettra justement d’avoir des économies et d’atteindre l’objectif.

En fait, c’est complètement ça. Je suis un chef d’entreprise, j’émets des factures, on sait qu’aujourd’hui, malheureusement, la faillite des entreprises est provoquée par des délais de paiement qui sont très très compliqués.
Je pense que nos entrepreneurs Martiniquais, le vivent assez bien aujourd’hui, comme Jimmy l’expliquait il y a des solutions de tableaux qui permettent en fait d’anticiper le comportement de vos clients. Donc, si vos clients ont l’habitude de payer en retard, les solutions d’intelligence artificielle vont constater ce paiement en retard et vous pourrez anticiper justement ces retards, en vendant justement votre facture à quelqu’un qui sera capable de le payer.

Donc vous rentrez juste votre numéro de Siret et vous recevez directement la somme moyennant effectivement une charge pour la personne qui va vous payer tout ça. 

Mais c’est un petit peu le genre de choses qu’on peut avoir. 

Vous êtes antillais et vous nous disiez qu’il y a d’autres exemples de start-ups financières créées par des Ultramarins.

C’est vrai que qu’on est un peu cocardier, quand on voit des acteurs comme Jimmy, donc effectivement, on a envie de les soutenir.
Je pense notamment à Bernard qui est CEO d’une qui s’appelle Finance qui propose en fait une carte de paiement pour les aidants et les aidés. 

En fait, vous avez votre maman effectivement en difficulté souvent ce sont les enfants qui gèrent les finances, mais avec un peu les aspects un peu négatifs qu’on peut avoir une utilisation un peu abusive de la carte, sans le consentement en fait de la famille et ça crée de véritables désastres familiaux. Bernard propose effectivement de créer une carte qui permet à l’aidant justement d’avoir un moyen de paiement, d’être reconnu et surtout qui permet à la communauté de connaître un petit peu les dépenses.

Donc il y a un peu plus de communication, un peu plus de facilité parce qu’on sait bien que l’argent, c’est un sujet d’éducation fait.
Et dans ces phases de vie, c’est important effectivement de pouvoir sensibiliser sur tout ça. 

Il y a également une solution très innovante portée par Toya VERTIL, qui est la patronne de YURE, qui propose justement pour les populations un peu au bord de la digitalisation, de pouvoir payer de façon simple.

Souvent, aujourd’hui, on ne se rend pas compte, mais les retraités Ils ne comprennent pas en fait les applications mobiles. En fait, ils ont tendance, par exemple, à retirer tout leur argent et à le dépenser au fur et à mesure. En fait, là elle, ce qu’elle propose, c’est qu’avec des gestes tout simples de pouvoir payer, de pouvoir épargner et de toucher effectivement des populations qui soient analphabètes, soient touchées d’illettrisme, de faciliter l’action de paiement.

Dans cette dernière section de notre échange Ted Nivan va nous mettre en lumière le but de son entreprise Exa Market. 

Alors justement, on a avec nous au téléphone un cofondateur d’une autre start-up financière, originaire de Martinique.

Bonsoir Ted NIVAN, vous êtes actuellement à Paris. Merci d’avoir veillé aussi tard pour nous répondre ce soir et bienvenue dans ce studio. Vous êtes le cofondateur de Exa Market

Est-ce que vous pouvez tout d’abord nous expliquer ce qui est Exa Market ?

Bien sûr, merci de m’avoir aujourd’hui, alors Exa Market c’est une place de marché d’achat et de vente de NFT.

C’est en fait une offre digitale unique qui est stockée sur une blockchain et une blockchain, c’est tout simplement une archive de données décentralisées. 

Votre marketplace, votre place de marché est basée sur la technologie de la blockchain.

Comment pourriez-vous nous expliquer avec des mots simples ce que l’on entend par “Blockchain” ? Qu’est-ce que le recours à cette technologie permet dans le cas de votre business ?

Alors la blockchain, c’est une technologie émergente innovante, souvent liée à tous qui cryptomonnaie, souvent liés au bitcoin. 

Mais c’est aussi une blockchain avec pas mal de cas d’utilisation et la blockchain en fait, elle permet aux utilisateurs de pouvoir utiliser des applications qui ne dépendent pas en fait d’une identité unique qui est tout à fait, totalement décentralisé et qui permet d’avoir plus de liberté sur les échanges et plus de transparence surtout. 

Comme Jimmy le disait, la transparence, c’est vraiment important actuellement.

Et la blockchain en fait, ça permet de lier tous ces avantages. 

Pour acheter les NFT, les œuvres d’art numériques sur votre plateforme, les transactions peuvent se faire via des cryptomonnaies. Le bitcoin est la cryptomonnaie la plus célèbre.
Que sont en fait les cryptomonnaies ? En quoi sont-elles différentes de la monnaie traditionnelle ?

Bien sûr, alors, les cryptomonnaies technologiques sont arrivées suite au krach boursier de 2008 et en fait le but des cryptomonnaies c’est de ne pas dépendre en fait d’une entité centrale d’une banque centrale et de pouvoir faire des échanges entre particuliers sans passer par l’intermédiaire.

Et c’est aussi une technologie qui permet de faire des transactions en limitant les frais et de pouvoir en toute transparence savoir qui détient telle somme de monnaie de façon assez simple.

On comprend donc que les cryptomonnaies font partie d’un système financier à côté du système financier et monétaire traditionnel. 

Il y a quelques mois, la presse a relaté la faillite de FTX. Pourtant cette structure faisait partie des leaders des places de marchés de cryptomonnaies. On comprend qu’il faut être très prudent. Quels conseils pourrait-on donner à ceux qui pourraient être intéressés par l’univers des cryptomonnaies mais qui n’y connaissent rien ? 

Oui, effectivement, c’est un marché qui est assez intéressant, on peut générer pas mal de profits, mais il faut faire attention parce que c’est très spéculatif. C’est très volatil, il y a beaucoup de risques. Du coup, je dirais qu’en conseil numéro 1 de s’éduquer et en numéro 2 d’investir toujours ce qu’on est prêt à attendre.

Merci beaucoup Ted NIVAN. Cyril ARMANGE, quel regard porte Finance Innovation, qui est une émanation de l’Etat, sur le marché en pleine innovation de la finance ? 

Quels usages ou services pourraient faire partie du quotidien des Martiniquais dans quelques années ? 

 

Alors pour nous, c’est un peu pour financer, c’est un peu le sens de l’histoire.
En fait, l’idée, c’est vraiment aujourd’hui d’éduquer un écosystème sur les usages.

Aujourd’hui, on est dans un monde où l’on collecte de la data, on utilise tous un smartphone et l’idée justement, c’est de proposer des services financiers qui correspondent un petit peu à ce que vous êtes en fait.

Donc euh, on a aujourd’hui l’usage de nouvelles technologies comme la blockchain comme l’intelligence artificielle, qui vont aider en fait à la population d’avoir une éducation financière beaucoup plus poussée. Gérer son argent, gagner de l’argent avec justement cette idée  encore une fois de créer des couples, de créer des relations pérennes entre les différents acteurs de l’écosystème, les banques et les start-up. 

 

Vous pensez que notamment en Martinique, que les services qu’on a pu évoquer vont arriver dans quelques mois ou quelques années ? Vous pensez à quel usage ?

 

En fait, on est déjà dedans. En fait, on ne se rend pas compte, mais les solutions d’applications bancaires utilisent déjà un petit peu des solutions d’intelligence artificielle. 

En fait, il ne faut pas faire peur. En fait, on n’est pas dans un monde à la Terminator où il y aurait une IA qui contrôlerait des robots et tout.

En fait, je pense qu’on est dans des systèmes en fait qui sont très bien contrôlés.

Il y a beaucoup de sécurité, il y a de la cybersécurité qui est très présente. 

On voit que ça, ça devient un outil essentiel, aujourd’hui indispensable. 

Notre but, c’est d’éduquer les gens sur ces sujets-là. 

En fait, c’est vraiment important que les gens puissent avoir les tenants et aboutissants justement des évolutions qui vivent. En fait, on a tous un smartphone et depuis ce smartphone, on peut faire beaucoup de choses en fait. 

Et au final, on se rend compte que l’expérience de paiement est une expérience qui change.

On ne sort plus sa carte bleue en plus on ne fait plus de code.
On paye désormais depuis son portable, on peut faire plein de choses en fait. 

On arrive au terme de cette émission Manuel.

Les mercredis connectés, c’est fini pour ce soir, merci à nos invités et à bientôt pour de nouvelles actus au sujet du digital et des tendances techs.

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