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Bienvenue dans Les mercredis connectés, votre émission dédiée à l’actu du numérique et des tendances tech, que je coanime avec Manuel Mondésir, directeur d’awitec bonsoir Manuel,
Télémédecine, carnet de santé numérique, prise de rendez-vous en ligne, protection des données médicales pour ne citer que ces exemples, les outils digitaux sont en train de modifier en profondeur nos systèmes de santé : comment les acteurs se sont adaptés, on en parle ce soir Manuel avec nos invités
En effet Katleen… avec nous en studio :
- Gaël CHEVALIER, chargé de mission du numérique en santé à l’ARS
- Rodrigue ALEXANDER, directeur adjoint du CHU de Martinique
- Frédéric ETTENAT, coordinateur régional « Mon espace santé » au GRADES Martinique
- William VOLTIER, manager de l’accompagnement des offreurs de soins. à la CGSS de Martinique
Les mercredis connectés saison 1 épisode 33, c’est parti !
Durant l’émission nous avons traité les thématiques suivantes :
Quels est l’enjeur majeur de la Télésanté ?
Bonjour Gaël CHEVALIER, vous êtes chargé des missions du numérique en santé à l’Agence régionale de santé de la Martinique.
Pouvez-vous nous repréciser globalement la mission de l’ARS et quels sont les partenaires avec lesquels vous travaillez au quotidien?
Les missions de l’ARS portent sur le pilotage de la politique régionale de santé, donc qui est en déclinaison de la politique nationale de santé et donc sur le territoire.
Donc l’ARS est en charge de l’élaboration du PRS, donc du projet régional de santé; qui regroupe l’ensemble des priorités régionales à mettre en oeuvre avec l’ensemble de ses partenaires.
Pourquoi la transformation digitale de nos systèmes de santé est un enjeu majeur aujourd’hui pour nos territoires ?
La transformation digitale, c’est une priorité aujourd’hui, parce qu’en fait, nous sommes particulièrement en Martinique. Mais bon, sur le plan national, c’est à peu près pareil.
Nous sommes confrontés à un certain nombre d’enjeux, notamment en matière de vieillissement de la population. Je rappelle que sous la Martinique, notre territoire s’est dénoté en 2016, 25% de personnes de plus de 65 ans.. En 2030, la projection est de 40%, donc une augmentation de 15% en à peu près en moins de 15 ans.
Donc c’est un enjeu très important. Le vieillissement de la population, c’est aussi la démographie médicale qui est très défavorable avec un vieillissement de la population médicale. Il y a un enjeu aussi en matière d’accroissement de la prévalence des cancers, des maladies comme le diabète, etc.
Donc tous ces éléments poussent aujourd’hui à une véritable transformation de notre système. donc qui présente un certain nombre de lacunes. Mais le numérique ne représente non pas l’alpha et l’oméga, mais c’est quand même un levier pour pouvoir transformer, améliorer, résorber un certain nombre de carences dans notre système de santé.
Et c’est la raison pour laquelle la Martinique est pleinement engagée et l’ARS mobilise un peu l’écosystème pour favoriser cette transformation digitale
Quelle place prend le numérique dans ce PRS (projet régional de santé) ?
Le numérique occupe une place prépondérante, essentielle dans le sens où le numérique transpire, en fait dans l’ensemble des activités. Aujourd’hui, aucun champ n’est épargné.
Le secteur de la santé ne fait pas exception à la règle. Et donc la feuille de route numérique, c’est une feuille de route très ambitieuse, à la hauteur des ambitions du PRS.
Qu’est-ce que la Télésanté ? Et quel est l’enjeu majeur ?
Alors la feuille de route comprend un certain nombre de chantiers ou de projets structurants. On les appelle comme ça. Parmi ces projets, on trouve la Télésanté. Donc ça fait déjà 10 ans que nous travaillons à développer la Télésanté avec plus ou moins de succès.
Mais depuis 2021, nous nous sommes engagés dans une restructuration de la Télésanté. Donc repenser un petit peu la télésanté sur notre territoire en instaurant un cadre de développement de la télésanté. Ce cadre de développement passe par la mise en place d’une gouvernance ad hoc, une gouvernance appropriée, par la mise en place d’une plateforme régionale de télésanté pour permettre à l’ensemble des acteurs d’utiliser ce mode d’exercice pour pouvoir prendre en charge les patients. Alors pourquoi la Télésanté occupe une place prépondérante, c’est parce qu’aujourd’hui, comme je l’ai cité en préambule, notre territoire fait face à un certain nombre d’enjeux et notamment la démographie médicale qui est défavorable. Donc la télésanté, c’est un outil permettant de favoriser l’accès aux soins et donc on a pas mal de secteurs qui sont appelés des zones sous-denses ou sous dotées en ressources médicales.
Donc la Télésanté, c’est l’un des leviers qui permet justement à des personnes qui sont dans des secteurs justement où il y a cette carence en ressources médicales de bénéficier de l’accès aux soins. Donc c’est aussi un outil d’efficience parce qu’effectivement aujourd’hui, on connaît un peu notre territoire, on sait un peu la densité de la circulation et souvent quand il faut transporter un patient d’un lieu A à un lieu B.
Si c’est un patient fragile, on l’expose à des risques si on doit l’emmener à l’hôpital. Donc il est exposé à d’autres risques et donc notamment de contamination, etc. Si c’est une personne fragile, quand il s’agit de personnes qui sont sous la même justice, les déplacer, ça a un certain coût.
Donc c’est aussi un vecteur d’efficience puisque la télésanté permet de faire des économies et d’apporter une prise en charge aussi qualitative qu’en présentielle.
Comment les acteurs accueillent et perçoivent cette nouvelle pratique ?
Alors c’est assez bien perçu. Même si aujourd’hui, il y a des inégalités.
Nous sommes d’accord parce qu’ il y a beaucoup de personnes sur notre territoire qui souffrent encore. Mais globalement sur la population des acteurs de santé qui y sont assez favorables parce que c’est une évolution naturelle et on ne peut pas y déroger. Aujourd’hui, c’est vraiment un moyen d’optimiser les ressources qui sont les forces en présence, parce qu’on ne peut pas tellement faire autrement.
Donc l’accueil est plutôt favorable aujourd’hui. Il y a néanmoins un défi à relever; c’est ce qu’on appelle la médiation numérique : comment amener chacun à s’approprier les outils numériques. Et ça, il y a deux enjeux: le premier, c’est : comment mettre les outils numériques à la hauteur des exigences des utilisateurs.
Donc ça, il y a un gros travail à faire avec les industriels, les éditeurs de logiciels qui jusqu’à présent développaient des outils qui n’étaient pas forcément en adéquation avec les usages métier. Donc il y a un vrai enjeu là-dessus.
Il y a un enjeu aussi en termes d’interopérabilité. parce que les outils auparavant ne communiquaient pas suffisamment. Donc c’est un frein justement au développement de la prise en charge coordonnée entre plusieurs entre plusieurs acteurs d’une équipe de soins et la prise en charge coordonnée des patients. Il y a un autre défi : c’est comment aussi rendre le patient lui-même acteur de sa prise en charge. Donc il y a aussi ce qu’on appelle le rendre l’utilisateur, autonome sur le champ du numérique.
Donc la médiation numérique. C’est un vaste chantier qui va nous occuper sur les prochaines années pour pouvoir à la fois répondre aux exigences que j’ai évoquées au niveau des industriels. Mais ça ne suffira pas, ill faudra aussi accompagner les acteurs de santé, les citoyens pour permettre à chacun de s’approprier ces outils.
En quoi le digital améliore-t-il la construction de nouvelles insfrastructures ?
Rodrigue ALEXANDER, vous êtes le directeur adjoint du CHU de Martinique en charge du numérique notamment, nommé il y a tout juste un an. Merci d’être avec nous ce soir.
Bonsoir le CHU de Martinique, qui joue un rôle majeur dans l’offre de soins chez nous sur notre territoire.
Pourquoi est-ce important pour vous d’engager une transformation digitale ?
Bonsoir à tous. De manière générale, dans les établissements de santé, nous nous engageons dans le virage numérique parce qu’il s’agit de recommandations nationales, au niveau du Ministère de la Santé, la Compagnie nationale des commissaires aux comptes et la Haute autorité de santé.
L’ensemble de ces acteurs nous posent une doctrine et des engagements à réaliser en termes de transformation numérique. S’agissant spécifiquement du CHU de la Martinique, on est dans une philosophie qui est un petit peu différente. Le nouveau directeur général, arrivé il y a un an, Jérôme LE BRIÈRE, a fixé dans ses priorités la transformation numérique du CHU pour plusieurs raisons.
La première des raisons qui nous semblent évidentes, c’est l’amélioration de la qualité et de la sécurité des prises en charge de nos patients. Prenons un exemple extrêmement simple. Lorsqu’on informatise un dossier patient, ça nous permet d’avoir la garantie 365 jours par an, 24/24 heures et 7/7 jours, que le médecin et l’équipe soignante aient accès à l’ensemble de l’information qualitative qui lui permet de prendre en charge le patient.
Aujourd’hui, cette exigence là n’est pas encore généralisée puisque nous avons encore du papier qui faut sortir des archives avec potentiellement des pertes de chance pour nos patients. Le deuxième gros enjeu pour nous, c’est d’améliorer les conditions de travail de nos professionnels. très clairement, lorsque vous allez dans un dossier avec un service papier, les soignants ont des stylos écrivent plusieurs fois la même information, perdent du temps.
Un temps qui serait plus utile à la prise en charge de nos patients, donc en informatisant, en mettant des choses très pratiques, comme de la dictée numérique à reconnaissance vocale. Nos auditeurs connaissent ce fonctionnement là avec Siri par exemple sur leur iPhone. Ce sont des technologies qu’on déploie au CHU de la Martinique.
Troisième enjeu, c’est d’ouvrir quelque part notre établissement sur la ville et sur les autres acteurs. Dans nos hôpitaux, on a tendance à considérer qu’on est les seuls sur l’ensemble de la chaîne de prise en charge des patients.
Donc on a lancé un gros travail avec les représentants de la médecine de ville sur la Martinique. Le docteur CRIQUET HAYOT notamment, qui est présidente de la CPT et de l’URML, pour définir quelles étaient les priorités.
Et puis je ne serai pas directeur d’hôpital de formation si je ne parlais pas d’enjeux d’efficience. Il n’y a pas de tabou chez nous au CHU de la Martinique sur ces sujets-là, compte tenu du déficit de l’établissement, très clairement, c’est sur tous les sujets d’informatisation. On se pose la question du retour sur investissement.
Je prends un exemple qui sera évoqué tout à l’heure quand on envoie des comptes rendus par messagerie sécurisée à la médecine de ville. On répond effectivement à une exigence réglementaire. On réduit les délais d’envoi des comptes rendus puisque c’est instantané. Mais derrière notre arrière-pensée, c’est aussi de dire que les timbres qu’on payait pour envoyer ces comptes rendus, on les paiera plus.
Donc c’est un exemple parmi d’autres. Mais cet enjeu là, il ne faut pas qu’on le perde de vue. puisqu’on est au chapitre des exemples, il y a un des enjeux qui peut également se poser pour les patients, c’est de réussir à rentrer en contact avec son spécialiste. C’est parfois compliqué pour le patient.
Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur l’accessibilité des secrétariats médicaux ?
C’est un enjeu qu’on a identifié au niveau de l’équipe de direction du CHU la Martinique. On sait, comme dans d’autres établissements de France et de Navarre, que ce sont des chantiers complexes de réorganisation des secrétariats médicaux, de transformation numérique et de standardisation des pratiques.
Et donc on a choisi sur l’année écoulée d’avoir une approche beaucoup plus pragmatique. Donc le sujet a été de dire, avant de donner un accès à l’ensemble des usagers à un secrétariat médical, comment est-ce qu’on peut gérer les situations d’urgence ou de semi urgence en s’assurant que le médecin traitant qui est dans son cabinet ou le médecin hospitalier qui exerce dans un autre établissement de l’île puisse accéder directement à un avis spécialisé, sans passer par des répondeurs, sans passer par des secrétaires médicales.
Donc on a travaillé à deux niveaux sur cette thématique. Un premier niveau qui est un niveau téléphonique qui rentre dans la logique de transformation numérique.. Mes équipes sont également chargées de la téléphonie. on a mis en place un dispositif.. Quelques CHU ont fait ça, pas tous au niveau national et c’est tout simple.
On a équipé 46 spécialités de notre CHU; dermato, orthopédie, etc. D’un certain nombre de téléphones spécifiques qui sont dans la poche d’un interne, d’un docteur junior ou d’un médecin senior de garde Et ces praticiens là, on a lié ces numéros de téléphone à des accès directs de l’extérieur et le médecin traitant qui dans son cabinet s’il a besoin d’avoir un avis sur une hospitalisation directe, un ajustement d’un traitement, une demande de conseil sur la prise en charge d’un patient directement, il compose son numéro à dix chiffres depuis son petit annuaire en et tombe directement sur un médecin hospitalier.
Ça marche très bien. La médecine de ville en est contente. On a plusieurs centaines de sollicitations depuis début février, date à laquelle on a mis en place ce dispositif, le deuxième niveau c’est la télémédecine et la téléexpertise. Sur ce volet là, on a mis une plateforme de télé expertise qui permet directement au praticien dans son cabinet depuis n’importe quel navigateur web depuis n’importe quel smartphone, une application pour les IOS et Android.
J’identifie mon patient, je renseigne une symptomatologie clinique. De quoi est-ce que j’estime qu’il souffre. Quelle est la question que je pose au médecin hospitalier? Il charge à côté de ça des justificatifs, des résultats d’imagerie, des résultats de biologie en prenant la photo depuis son smartphone.
Et quand il valide le système, vient notifier l’équipe médicale du CHU qui apporte une réponse tracée. Donc on a l’avantage sur ce volet là d’aller directement vers la réponse médicale, de tracer les échanges puisqu’au téléphone c’est bien. Il faut aussi tracer les échanges et avec un dispositif gagnant-gagnant.
Mais la CGSS, en parlera mieux que moi parce que c’est un dispositif qui permet aux médecins de ville d’être incité à faire ces demandes de téléexpertise parce qu’elles sont facturables à l’assurance maladie. Donc c’est gagnant gagnant tant pour le médecin de ville que pour l’équipe hospitalière.
Donc tout ça c’est pratique. Or vous nous disiez aussi qu’il y a une expérimentation où la Martinique est à L’avant-garde, qui est le fait de tenir au courant le médecin généraliste de ce qui se passe à l’hôpital Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus.
On est parti d’une idée très simple, c’est de dire quand un patient hospitalisé au CHU de la Martinique en passant par les urgences, singulièrement le médecin traitant n’est pas informé. Ce médecin traitant n’a pas l’occasion de s’exprimer pour indiquer des allergies. Des éléments qui sont utiles à la prise en charge hospitalière, de même que lorsqu’un patient décède dans l’établissement, on a quelques témoignages de médecins de ville qui nous disent.
C’est dommage, c’est la famille, qui nous informent que le patient est décédé puisqu’on ne fait pas de courrier systématique pour ces patients. Quand un patient se présente au bureau des admissions d’un hôpital, il décline son identité, il donne sa carte vitale et son médecin traitant, donc on récupère l’information. Et ensuite par automatisme, on envoie un mail par messagerie sécurisée au médecin identifié comme médecin traitant pour lui indiquer “Cher confrère, nous avons le regret de vous informer du décès de votre patient”.
Donc ces pratico-pratiques, on en fait un peu moins d’une centaine par semaine de mails de ce type là qui sont envoyés à la médecine de ville de manière dématérialisée.
Est-ce que vous avez des retours des usagers concernant ces innovations ?
Les retours, on ne les a pas directement de nos usagers, mais on les a des représentants de ces usagers à travers les médecins de ville. La médecine de ville est très satisfaite de ce dispositif qui répond à une vieille attente depuis plusieurs années sur le territoire local en termes d’accessibilité.
Donc c’est réglé. Ils sont contents, on a plusieurs centaines d’usages. Je suis les statistiques à la fois sur les appels téléphoniques mais également les sollicitations de Télé expertise et le nombre et le plébiscite qu’il y a en termes de demande nous laisse dire que ça répond vraiment à un besoin de santé sur le territoire.
Comment le digital facilite-t-il le quotidien des agences immobilières ?
En parlant des usagers, les données de santé de ces usagers sont précisément au cœur d’une vraie révolution aussi Frédéric ETTEANT Bonsoir. Merci d’être avec nous.
Vous êtes coordinateur régional, “Mon Espace santé” au GRADES Martinique, le groupement régional d’appui au développement de la e-santé.
D’abord est-ce que vous pouvez nous présenter en deux mots ce qu’est mon espace santé.
Bonsoir à tous! Mon espace santé, c’est une révolution. C’est un carnet de santé numérique ou encore dématérialisé proposé par l’Assurance Maladie et le Ministère de la Santé à tous les usagers que nous sommes tous les assurés sociaux..
Imaginez un patient. M. CHEVALIER, tout à l’heure, a parlé d’un patient diabétique qui sera suivi par son médecin traitant qui sera suivi par un cardiologue pour le risque d’AVC et le risque d’infarctus qui sera suivi par des fois un diabétologue parce que parfois le médecin traitant a du mal à équilibrer.
Ce patient, par rapport à son diabète, sera suivi par un néphrologue par rapport au risque d’insuffisance rénale. Il sera suivi par un géologue. par rapport au risque d’insuffisance veineuse et des ulcères qui se développent.
Ce sont des plaies au niveau des pieds, avec le risque de neuropathie également et ces plaies qui se développent au niveau des pieds. Et il faut savoir que le diabète est responsable de la moitié des amputations des membres inférieurs. Il sera suivi par une infirmière à domicile. Il sera suivi par une diététicienne à l’intérieur de mon espace santé, un podologue et il faut un outil de coordination pour tous ces professionnels de santé.
Monsieur ALEXANDER disait, il y a un instant, que le médecin traitant n’est même pas informé et que le patient est entré à l’hôpital ou qu’il est décédé. Alors imaginez tous ces professionnels de santé qui parfois onze, douze ou treize professionnels qui prennent en charge le patient et qui n’ont aucun élément pour pouvoir le prendre en charge de manière efficiente.
C’est ce que se propose l’objectif de Mon espace santé, c’est de récupérer tous les documents, toutes les données de santé, centraliser toutes les données de santé afin que les acteurs, tous ceux et les professionnels de santé qui prennent en charge le patient aient accès aux bonnes informations. pour améliorer leur prise en charge.
Comment on doit s’y prendre pour créer son espace santé? Est-ce que c’est créé d’office pour tous les usagers est-ce qu’il y a une responsabilité de chacun d’activer son espace santé ?
Alors mon espace santé a été créé déjà pour tous les 65 millions de Français qui existent aujourd’hui. L’an dernier il y a eu une campagne qui s’est déroulée par le Département de France et pour la Martinique, c’était entre le mois de mars et le mois de juillet.
Nous avons tous reçu les assurés sociaux, un papier nous disant que mon espace santé allait être créé, sauf opposition de notre part, cet espace serait créé de manière automatique et que nous aurions à l’activer.
Alors il y a une différence entre la création et l’activation. La création est automatique. ce qui fait qu’une fois que s’est créé, toutes les données peuvent déjà remonter dessus.
Par contre, pour que moi, usager ou assuré social, je puisse accéder aux informations et les utiliser, il faut que je procède à l’activation de mon espace santé.
C’est recommandé, mon espace santé n’est pas obligatoire. Par contre, le professionnel de santé recommande fortement l’outil de coordination. Nous n’avons pas le temps de vraiment en parler, mais je le recommande fortement. Maintenant, ce n’est pas obligatoire.
Qui peut exactement qui exactement peut consulter mes données de santé sur ce carnet de santé?
Est-ce que c’est la fin du secret médical?
Pas du tout, bien au contraire. alors Mon espace santé, c’est moi qui décide qui vient ou qui ne vient pas. Sur mon espace santé, nous avons accès à l’annuaire national de tous les professionnels de santé et je peux à mon gré bloquer et autoriser des professionnels de santé.
Chaque fois qu’un personnel de santé va entrer, accéder à mon espace santé, il doit le faire avec mon autorisation. C’est moi qui lui donne l’autorisation, une autorisation orale. Et chaque fois qu’il va se connecter, je serai notifié. Donc ça me permet déjà de gérer qui vient dans mon espace santé ou pas.
Alors je reçois la notification uniquement la première fois,, s’il se connecte à nouveau, je ne suis pas notifié par contre dans mon espace santé j’ai accès dans le paramétrage à un historique des activités qui me permet de voir qui consulte mon espace santé et qui fait quoi.
Mais compte tenu de l’actualité liée aux cyberattaques, y compris sur notre territoire, est-ce qu’on peut réellement rassurer les usagers sur le fait que leurs données de santé sont bien en sécurité dans mon espace santé.
Comment protégez vous toutes ces données?
Aujourd’hui, mon espace santé est proposé par l’Assurance maladie et le ministère de la Santé.
Donc vous imaginez que c’est un service dématérialisé de l’État et qu’il bénéficie des dernières innovations en matière de sécurité. Il est vrai que l’actualité concernant les cyberattaques ne rassure pas. Concernant la situation des hôpitaux, nous ne sommes pas dans la même situation que Mon espace santé.
Mon espace santé est vraiment un outil innovant qui bénéficie véritablement de toute la sécurité nécessaires à ce genre de données telles que Ameli fr, les Impôts, etc.
Maintenant, je dis à tous les auditeurs que je ne peux pas m’avancer à dire ça, la sécurité maximum est aujourd’hui mise en œuvre autour des données de mon espace santé.
Est ce qu’il y a justement pour Mon espace santé, un accompagnement dédié pour aider les personnes qui sont les plus éloignées à finalement comprendre comment fonctionne l’application et l’utiliser?
Alors Monsieur CHEVALIER a prononcé le mot tout à l’heure ‘”Électron”, qui est une contraction d’illettrisme et d’électronique. Cet électron par rapport à la fracture numérique.
Aujourd’hui, la fracture numérique, c’est qu’un certain nombre de personnes, soit n’ont pas accès aux outils numériques ou n’ont pas accès à internet parce qu’ils sont dans des zones blanches, etc. Ou encore quand on y a accès, on ne sait pas les utiliser.
Donc par rapport à ça, c’est mon rôle en tant que coordonnateur régional, de tisser un réseau d’ambassadeurs. en Martinique. Les ambassadeurs, ce sont des personnes, des professionnels de la médiation numérique notamment, qui travaillent dans les CCAS, les maisons France Service qui accompagnent les usagers dans les services dématérialisés.
Et ça peut être des professionnels de santé ou encore des personnes qui sont à l’aise avec les outils numériques et qui veulent aider de façon bénévole à sensibiliser autour de Mon espace santé. Ils peuvent m’appeler et à ce moment-là, ils seront formés par mes soins. et participent à l’information et à l’accompagnement de toutes ces personnes qui sont en situation d’électronique et de fracture numérique.
Notre dernier invité ce soir, c’est William VOLTIER. Merci d’être avec nous.
Vous êtes manager de l’accompagnement des offreurs de soins à la CGSS de la Martinique, la Caisse Générale de la Sécurité Sociale. On vient de voir que les usagers doivent s’adapter à la transformation digitale des systèmes de santé.
Mais c’est aussi le cas pour les libéraux, ceux qui dispensent les soins. Fin 2021, l’Etat français a lancé le volet numérique de Ségur de la santé. La CGSS y joue un rôle central sur ce volet numérique.
Est-ce que vous pouvez nous dire de quoi il s’agit et en quoi vous êtes CGSS, un partenaire de référence pour les libéraux
Alors pour faire simple, le Ségur du Numérique, c’est 2 milliards d’euros pour financer le la conformité des outils utilisés par les professionnels de santé.
Et tout à l’heure, on parlait de coordination entre la ville et l’hôpital. Il faut évidemment que les outils puissent communiquer entre eux, parler le même langage. Et c’est pour ça que le Ségur finance, en gros, c’est que l’État se substitue en fait aux professionnels de santé auprès des éditeurs de logiciels en finançant.
Sur notre territoire, ça avance bien, ce n’est pas simple, mais on y arrive. Et je pense que l’équipe qu’il y a autour du plateau montre bien qu’il y a une volonté de co-construction et d’animation, d’ateliers d’échanges. L’idée, c’est d’occuper le plus, le plus souvent l’espace et de sensibiliser aussi.
Et du coup, quels sont pour vous les vrais enjeux derrière ces transformations, est-ce que vous voyez déjà des avancées?
On en a parlé. Il s’agit de faire des économies. Il s’agit de mieux prendre en charge les patients. Je pense que c’est essentiellement l’enjeu de la digitalisation.
Monsieur ALEXANDER, une minute pour réagir.
J’ai insisté beaucoup sur d’autres aspects qui sont vraiment la qualité et la sécurité des prises en charge. Sachez que bon, on en parlait là aussi en off derrière tous ces enjeux de politique nationale, il y a un certain nombre d’acteurs et ça ne peut pas marcher sans les acteurs que ce soit côté médecine de ville, côté hospitalier puisque nous sommes les producteurs de l’information médicale dans le cadre de Mon espace santé, ça permet de compléter la réponse à la question qui a été posée juste avant.
Dans Mon espace santé. On a fait un gros travail ces derniers mois au niveau du CHU de la Martinique et des établissements publics de santé pour mettre nos systèmes d’information en conformité et s’assurer que les comptes rendus qui sont produit chez nous alimentent Mon espace santé, soit communiqué aux patients par la messagerie citoyenne qui n’a pas été évoquée.
Aujourd’hui, au CHU, on est à peu près à 150 comptes rendus d’imagerie par semaine qui sont envoyés dans ces canaux-là via la messagerie sécurisée. Et puis 100 de comptes rendus d’hospitalisation qui passent.
Donc on fait notre travail pour que ces chiffres puissent monter.
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