De la prise de rendez-vous en ligne aux téléconsultations en passant par le suivi médical à distance, les outils numériques et technologiques s’invitent de plus en plus dans le quotidien des professionnels de santé et dans celui de leur patientèle.

Qu’en est-il en Martinique ?
Chez nous, plusieurs entrepreneurs proposent des solutions innovantes et adaptées à nos territoires. Pour en parler, nous en avons convié quelques-uns ce soir Manuel.

En effet Katleen, avec nous en studio :

  • Rodolphe HOSPICE, fondateur de la plateforme Clikodoc, 
  • le Docteur Johan JOSEPH AUGUSTE, fondateur de la plateforme Madoc Santé 
  • le Docteur Mathieu RAAD, fondateur de la plateforme SmartBiotic, connecté avec nous par téléphone depuis le Canada

 

Les mercredis connectés saison 1 épisode 14, c’est parti ! 

Au cours de l’émission nous avons évoqué les points suivants :

La crise sanitaire a sans doute accéléré la tendance.

La santé se digitalise de plus en plus. 

Un rendez-vous médical pris en quelques clics, une consultation avec son médecin par écrans interposés, un suivi médical quotidien via des appareils connectés, la télémédecine est en plein essor. 

En Martinique, une start-up a fait figure de pionnière dans la gestion de la prise de rendez-vous médicaux.

Son fondateur est avec nous, Rodolphe HOSPICE bonsoir.

Vous êtes à l’origine de Clikodoc que beaucoup de nos auditeurs doivent connaître aujourd’hui.
Plateforme de prise de rendez-vous médicaux en ligne, en 5 ans, outre la Martinique, vous vous êtes implantés dans d’autres territoires. La Guadeloupe et la Réunion.

Clikodoc  c’est l’histoire d’un fils de médecin qui constate l’engorgement dans le cabinet de son père et décide de fluidifier tout ça. 

 

Qu’est-ce que cela vous apporte d’être le fils d’un médecin par rapport à la plateforme que vous avez créé ?

Demande Katleen BILAS-COPPET à  Rodolphe HOSPICE

Alors clairement, c’est justement l’espérance de vie en fait.
C’est vrai que du coup, en grandissant, je n’ai pas été confronté à la difficulté d’avoir accès à un praticien parce que mon papa est un médecin et ma mère étant pharmacienne s’était en effet assez facile d’avoir des soins.

Mais du coup, après avoir vu ce qu’il avait ailleurs et d’être adulte et ce côté entrepreneuriat, de voir où, il y a des problèmes et comment on peut trouver des solutions ça m’a permis en effet de voir ça de visu.

Alors concrètement, quels sont les services proposés par Clikodoc ?

Rodolphe HOSPICE interrogé par Katleen BILAS-COPPET 

Alors concrètement, c’est vrai qu’on a commencé par la partie prise de rendez-vous. C’était le but au départ pour vraiment aider mon père.

Puis, on s’est très vite rendu compte qu’il fallait faire beaucoup plus par rapport aux besoins des praticiens, aux besoins du terrain. 

Donc évidemment, on a vu les rappels automatiques des rendez-vous pour que les gens n’oublient plus leur rendez-vous.

À cela, on a couplé un système de liste d’attente pour que les gens puissent passer plus tôt que prévu lorsque d’autres personnes annulent leur rendez-vous, ce qui sert énormément, puisqu’on peut passer de rendez-vous dans 3 mois, à finalement dans 1 semaine.

Et après, on a mis en place des outils en fait, parce que l’idée, c’est vraiment de faciliter l’accès aux soins et d’optimiser le temps médical. 

Le problème qu’on a, un désert médical. Il n’y a pas assez de temps médical disponible sur le territoire. Donc il faut avoir des solutions pour que les praticiens, les médecins, puissent ne plus avoir à se soucier de choses administratives pour qu’il puisse vraiment faire du médical.

En fait, par exemple lorsqu’un patient a besoin d’un document qu’il a oublié, qu’il a perdu avant qu’il revienne au cabinet pour demander, venir engorger la salle d’attente tout se fait maintenant avec Clikodoc. 

Le site est sécurisé, ce sont des outils qu’on a mis en place, pour vraiment, encore une fois essayer d’optimiser le temps médical disponible sur le territoire. 

Avec cette digitalisation, est-ce que ça veut dire que vos clients, n’ont plus besoin de secrétariat médical, physique avec quelqu’un qui répond au téléphone ?

Rodolphe HOSPICE répond à Katleen BILAS-COPPET

Ça, c’est une fausse idée parce qu’en réalité, ce qui se passe, c’est qu’au départ un secret médical ce n’est pas en soi que pour prendre des rendez-vous.
Mais le but premier, c’est de s’occuper des patients notamment ceux qui sont présents en salle d’attente, s’occuper des comptes rendus, de la relation avec la sécurité sociale, avec d’autres médecins, avec des confrères c’est toute la gestion administrative du cabinet.

Du coup, en étant surchargés d’appels téléphoniques par des patients, on n’a pas le temps de s’occuper de cabinet alors que si on décharge ça, en automatisant, on a du temps disponible pour effectivement s’occuper des patients.

Effectivement s’occuper des dossiers à traiter et en fait avoir un travail qui est beaucoup plus agréable et on a plein de secrétaires qui travaillent avec Clikodoc et je pense qu’elles pourront témoigner elles sont souvent très très contentes.

Quel est le business model de votre plateforme ? Comment gagnez-vous votre vie avec celle-ci ?

Rodolphe HOSPICE questionné par Manuel MONDÉSIR

Alors le fonctionnement est assez simple. En fait, c’est le praticien qui du coup s’abonne, pour lui c’est sûr que c’est un outil qui permet d’optimiser son temps, de réduire les pertes afin de réduire l’absentéisme des patients aussi, ce qui est un vrai fléau chez nous.

Et du coup, il s’abonne pour avoir ce service qui l’aide, qui pour ces patients est un vrai plus, on a beaucoup de retours patients sur les réseaux en direct qui sont vraiment très très contents. Donc c’est vraiment un outil que le praticien met à disposition de ses patients.

Le tarif est public, il n’y a pas de secret donc on a plusieurs tarifs.

C’est 89 ou 109 € par mois, donc ce n’est pas un tarif qui est énorme, ça correspond à peu près à 2-3 consultations d’un médecin généraliste et ça permet vraiment de gagner en temps et en médical.

Clikodoc travaille avec combien de médecins du territoire ? Y a-t-il eu et y a-t-il encore des réticences ? 

S’interroge Katleen BILAS-COPPET

Oui, bien sûr, il y a des réticences, je pense qu’on en a dans tout.

Alors, aujourd’hui, en Martinique, on est quand même assez bien implanté pour être transparent.

On a un peu plus de 150 praticiens sur le territoire, donc c’est quand même assez conséquent. On a des médecins généralistes, des médecins spécialistes. On a aussi des paramédicaux, ostéopathes et kinés, des psychologues etc.

Nos contrats englobent vraiment tout ce qui est soin, concrètement tout ce qui est médical et paramédical.

Donc, nous sommes en Guadeloupe, à la Réunion mais aussi en Côte d’Ivoire. 

Après, c’est vrai que pour nous, encore une fois, on a des clients qui n’ont pas beaucoup de temps, donc le démarchage doit se faire aussi en porte-à-porte, ce qui est parfois assez difficile. Il faut aller les voir, il faut aller sur place et après je pense qu’ils apprécient aussi le fait qu’on se présente qu’ils voient que ce sont que ce sont des humains, qu’on est des gens sur place, des locaux, ça joue.

Ce n’est pas un e-mail qui arrive de quelque part. 

Vous êtes aussi prestataire pour le CHU : comment ça se passe ? 

Rodolphe HOSPICE prend la parole

Alors, on est dans une version pilote avec le CHU, depuis le mois d’avril de cette année, on a commencé par le service d’urologie. On a mis en place la vaccination courant juillet, ça se passe plutôt bien pour être transparent.

Il y a effectivement au départ pas mal d’ajustements à faire parce que le CHU, c’est quand même une machine qui est beaucoup plus complexe que le cabinet libéral classique. Donc évidemment, il y a pas mal de choses à travailler avec eux. On a vraiment essayé de travailler avec les, les secrétariats sur place pour avoir vraiment leurs besoins et ceux des médecins.

Notamment par rapport aux besoins de programmer des chirurgies. Enfin bon des choses vraiment spécifiques. Mais ça se passe bien et on espère aller plus loin l’année prochaine 

Nous sommes un territoire dans lequel les problématiques d’illettrisme et d’illectronisme sont importantes.

Avez-vous réfléchi à comment embarquer ces populations afin qu’elles puissent utiliser votre service ? 

Rodolphe HOSPICE se livre au micro de Manuel MONDÉSIR

C’est vrai que ça a été l’une des premières, impression qu’on a eu parce qu’en fait, la petite histoire, c’est du storytelling mais c’est une vraie histoire le vrai déclic, c’est que j’ai vu une femme âgée, une mamie, on va dire qui venait prendre un rendez-vous mais qui se déplaçait de commune en commune pour venir juste prendre rendez-vous et repartir après. 

Et je me dis en fait, c’est trop grave, c’est abusé.

Et en réalité avec la technologie, on peut en fait nous en tant que plus jeune créer notre espace, mais dedans créer des profils de gens pour qui on va prendre des rendez-vous. Donc moi je peux créer le profil de ma grand-mère, le profil de mes enfants pareil.

Bien entendu ce ne sont pas mes enfants qui vont prendre rendez-vous.

Donc, c’est que moi, en tant qu’adulte, je peux gérer leur profil comme je fais bouger un profil Netflix c’est le même principe, mais c’est pour la santé.

Les données de santé sont des données sensibles. Quels sont les chantiers que vous avez menés ou que vous allez mener pour apporter toujours plus de sécurité à votre plateforme ?

Rodolphe HOSPICE s’exprime à l’antenne

Alors c’est vrai que c’est un sujet qui est très très important.

Donc on a tout de suite vraiment travaillé sur le fait d’avoir ce qu’on appelle un serveur certifié pour l’hébergement de données de santé.

Nous avons un pays qui est vraiment en avance sur ça, c’est qu’ils ont vraiment insisté pour que pour les données de santé, il y ait des serveurs spécifiques, qui soient certifiés par le ministère pour nos plateformes.

Donc nous, on a pris un serveur comme ça, c’est un peu plus cher qu’un serveur normal évidemment, puisqu’il y a beaucoup plus de conditions à remplir, mais en tout cas, ça permet de sécuriser les choses. En plus de ça, nous, on a ajouté ce qu’on appelle une clé SSL sur le site, on a crypté les données donc on travaille vraiment pour maximiser les choses.

 

Alors à vos côtés Rodolphe HOSPICE, on a un docteur, le médecin Johan JOSEPH AUGUSTE, médecin et fondateur de Madocsanté.fr c’est une plateforme innovante de suivi médical et paramédical par objet connecté. Alors bon d’abord bonsoir.

Puisque vous êtes médecin, êtes-vous client de Clikodoc ?

Johan JOSEPH AUGUSTE se livre à l’antenne

Oui je suis client.

Alors quels retours d’expérience client satisfait ? 

Ça vous a facilité ça a fluidifié tout cet aspect pris de rendez-vous dans votre cabinet ? 

Exactement oui, j’ai une secrétaire médicale et pourtant euh voilà, ça ne retire pas sa charge de travail, elle fait autre chose.

Elle gère les patients et puis aussi voir aussi que là le gouvernement veut faire évoluer le secrétariat médical avec les assistants médicaux qui vont pouvoir faire des actes qui seront contrôlés par le médecin.

Et donc, ces derniers pourront avoir une autre forme de contact et de mise en relation avec le patient, ça permet de libérer, de faire d’autres choses. 

Que propose votre plateforme pour les patients et les aidants ? À partir de quel constat avez-vous eu cette idée ?

Katleen BILAS-COPPET interroge Johan JOSEPH AUGUSTE

Alors, Madoc Santé, c’est une solution qui a été créée, on est 2 médecins dessus.

En fait, on a créé des ateliers avec d’autres soignants et on s’est demandé comment on peut améliorer l’accès aux soins ? Parce qu’en fait, c’est le vrai problème. Il y a la désertification médicale et surtout cet accès aux soins, c’est compliqué de venir chez un médecin.

Le patient se réveille très tôt pour prendre des rendez-vous très tôt dans le mois pour pouvoir obtenir une consultation.

Et donc, on s’est posé la question comment on pouvait faire et comment on pouvait être aussi plus efficient.

Donc, on s’est dit que globalement le numérique pouvait nous permettre et on ne se trompe pas, on s’est dit que faire de la téléconsultation, ce n’est pas suffisant parce que ce n’est pas suffisant dans une prise en charge. Alors on s’est dit qu’on va essayer de lier les patients en les aidant à communiquer avec une équipe médicale.

On se dit que globalement, c’est plus facile d’être en équipe de professionnels de santé plutôt qu’être seule et donc l’objectif, c’est déjà le patient de lui donner comme un e carnet de santé.

Mais en fait, c’est bien plus que ça, c’est que le but, c’est de récolter, de la donnée de tout type soit automatiques avec des objets connectés, soit à l’aide de questionnaires, soit manuel.

Ça veut dire que le patient, lui, doit être proactif pour remplir un certain nombre de documents régulièrement en ligne ou d’objets qu’il doit porter. 

Voilà, alors porter un objet c’est simple, c’est automatique. Et donc ça, c’est un peu l’idée de ce que l’information soit envoyée directement.

Et donc ça, pour les personnes âgées, c’est déjà une façon d’interagir dans leur santé. 

Puis ça rend responsable de sa santé. Deuxième point, c’est qu’on a créé cet espace aidant, parce que ce n’est pas qu’une plate-forme patiente. 

C’est ce qu’on dit, aidant aussi, c’est-à-dire qu’on implique les aidants familiaux en leur donnant un accès.

En quoi votre plateforme est-elle bénéfique aux professionnels de santé ? 

Demande Manuel MONDÉSIR à Johan JOSEPH AUGUSTE

Ce qui est utile dans les professionnels, c’est que nous, on récupère ces données qu’on met en valeur et qu’on et qu’on transmet à l’équipe médicale du patient, pas à tous les médecins mais véritablement à l’équipe médicale du patient.

Ça fait que globalement le soignant a une visibilité dans le temps, c’est-à-dire que là on n’est plus dans le je prends une tension elle est haute, qu’ est-ce que je fais ? Est-ce que c’est vraiment la tension habituelle du patient ? Je contacte le cabinet ? 

Je ne sais pas donc je vais essayer de prédire elle était comment à la maison tout ça…

Et là j’ai vu ça, j’ai pas donné parce que là il faut voir qu’actuellement on soigne des patients sans donner ou en tout cas avec très peu.

Votre plateforme est toute jeune. Qu’avez-vous prévu pour convaincre les patients et les professionnels ?

Johan JOSEPH AUGUSTE révèle sa stratégie

Alors nous, on a pris un axe qui est un peu différent, c’est-à-dire que nous, on a décidé déjà de voir avec les CCAS avec aussi certains prestataires de services qui ont en charge des patients qui n’ont pas de médecin traitant, qui n’ont pas médical pour le patient alors que ce sont des patients qui ont besoin et tous ceux qui sont en rupture aussi thérapeutique.

Alors là, on est en train de monter des projets, notamment sur les patients errants.

On a beaucoup de sans domicile fixe, tous les patients qui ont des troubles, qui sont malades. En fait, ils sont malades et ont besoin de soins et on a tendance à les oublier. 

Donc l’objectif c’est de leur donner un dossier médical et on est en train de monter un vrai projet avec vraiment une équipe médical et de suivi et puis aussi les patients isolés en perte d’autonomie qui eux vu la numérisation de la santé se retrouvent en rupture. Et donc nous, on veut les accompagner dans le soin parce que bizarrement, c’est le numérique qui pourra améliorer le soin.

L’ambition de cette plateforme va-t-elle au-delà de la Martinique ? Pensez-vous qu’elle répond à des problématiques présentes sur d’autres territoires ?

Johan JOSEPH AUGUSTE nous partage sa position 

Oui, alors nous euh, on est une société qui est toute jeune et en fait sur quand on montre quand on a fait, on a fait des ateliers avec des patients, des familles de patients, on a fait beaucoup d’ateliers et en fait, on s’est rendu compte de ce qu’ils ont à dire.

On a monté aussi une expérimentation sur sport santé, nutrition, avec notre solution numérique.

C’était vraiment ça été notre bêta test, et en fait, on s’est retrouvés à voir qu’on a eu des patients qui avaient plus de 75 ans, qui utilisent nos solutions, qui sont même contents.

En fait, une fois qu’on leur a montré que c’est facile d’utiliser notre service, parce qu’en fait, on est une plate-forme qui est très simple d’utilisation on retrouve cette force d’adoption qui fait qu’ils sont rassurés.

Effectivement, ils se disent que j’ai un dossier médical que mon médecin peut voir, il peut me suivre, moi je peux me suivre, c’est-à-dire je suis proactif. 

Comment comptez-vous financer cette solution que vous avez mise en place ?

Johan JOSEPH AUGUSTE interrogé par Manuel MONDESIR

Alors on a plusieurs modes de financement. 

Premièrement, on s’est rendu compte que certains prestataires, certaines administrations, ont besoin d’une solution comme la nôtre. Et donc on voit aussi en marque blanche, c’est-à-dire qu’on a l’impression que c’est la plate-forme de l’administration.

Comme c’est un logiciel métier donc en fait on vend un logiciel métier aux professionnels de santé.

Et puis, ce qu’on fait, c’est aussi de l’information médicale et médico-sociale donc on laisse la possibilité aux prestataires aussi de venir faire de l’information médicale. Et à ce moment-là, ça, ce sont des liens sponsorisés qui sont bien identifiés donc en fait, tout le monde va participer à cet effort puisqu’on est gratuit pour les patients et les aidants.

On est très contents de voir quand même des jeunes médecins comme vous, alors vous êtes déjà débordé de travail pour soigner les gens.

Le temps de se pencher sur le développement d’outils innovants de la sorte et c’est vraiment très sympa. Très intéressant de le voir là et bravo pour ce que vous faites au-delà de soigner les gens. Vous essayez aussi d’améliorer la prise en charge globalement.

 

 

Très novateur aussi le concept Smartbiotic. Il s’agit de fournir aux médecins les outils nécessaires pour personnaliser chaque prescription antibiotique et éviter la surconsommation, les antibiotiques c’est pas automatique hein … 

Bonsoir Docteur Mathieu RAAD, merci de nous répondre en direct par téléphone depuis le Canada où vous résidez..vous êtes médecin anesthésiste réanimateur et entrepreneur …

À quelle problématique s’attaque SmartBiotic ? Pourquoi est-ce important ? Notamment pour la Martinique ? 

Mathieu RAAD présente son concept à l’antenne

Les bactéries sont en fait aussi spécifiques que la faune et la flore et actuellement comme médecin dans les Outre-mer on a trop tendance à traiter nos patients. 

En fait, notamment dans les Outre-mer, on a trop tendance à traiter nos patients comme des patients parisiens, c’est-à-dire c’est comme si vous cherchiez une tortue dans la Seine. 

On n’a pas la même, On n’a pas les mêmes bactéries à traiter. 

Chaque territoire a besoin d’être traité en fonction des spécificités des bactéries qui vivent spécifiquement sur votre territoire.
Concrètement, une infection urinaire en Martinique, par exemple, n’a pas forcément à être traitée de la même façon qu’elle serait traitée à Paris ou à la Réunion.

Et c’est vraiment ça qu’on veut permettre, conseiller concrètement les médecins, pour leur permettre de traiter leurs patients vraiment selon les bactéries et les résistances locales. 

Comment fonctionne votre solution ?

Mathieu RAAD s’exprime au micro de Manuel MONDÉSIR

En fait, vous avez une multitude de rapports étatiques qui sont en ligne. 

Vous avez des rapports ARS et donc je vous passe le nom des différents organismes, mais ces rapports en fait, sont longs et complexes à utiliser. 

Franchement, même en tant que médecin, il faut quand même être rompu à l’exercice pour pouvoir les interpréter.

Ils sont d’une certaine perméabilité intellectuelle.
Concrètement, ce qu’on fait en fait, on redescend ces informations au niveau du médecin de manière à le conseiller.

Très concrètement, est ce que tu dois prescrire A, B ou C.

À quelle posologie et combien de temps.

Alors où en êtes-vous dans la commercialisation de votre solution ?

Mathieu RAAD interrogé par Katleen BILAS-COPPET

Alors le projet est né lors d’une coopération avec un pays, avec Madagascar. 

On est très heureux puisqu’on a lancé il y a trois mois notre application à l’échelle du pays à Madagascar.

Aujourd’hui, c’est 25%  des médecins du pays qui utilisent notre solution et ça génère à peu près un millier de consultations par jour pour vous donner un ordre de grandeur.

Et dans nos territoires, par exemple, la Martinique, est-ce qu’il y a eu des approches ?

Demande Katleen BILAS COPPET

Des approches, c’est sûr après, disons qu’on est un terreau naissant dans la culture de l’innovation. 

On a la chance d’avoir justement des collègues comme Rodolphe, comme Yoann, avec qui on est très actif. 

Il y a un vrai besoin spécifique à la Martinique en technologie médicale. 

Maintenant, on est heureux de pouvoir travailler encore plus en synergie encore plus rapidement avec les autorités locales. 

C’est quelque chose qui est en train de se mettre en place et on va, je pense, tout gagner en synergie. Très bien, parce que justement, c’est ce que c’est ce que j’allais vous demander. Vous parlez de synergies, on est.

Est-ce que nos territoires sont prêts selon vous à accepter le numérique dans leurs pratiques de santé ? Est-ce qu’ils en ont compris l’intérêt ? 

Mathieu RAAD nous partage son point de vue 

En fait, ce que je vois avec Rodolphe qui a été au contact direct de ses parents dans la santé et avec le docteur JOSEPH AUGUSTE, mon collègue généraliste et moi-même, c’est qu’en fait, au niveau des soignants, il y a vraiment une attente parce que c’est fait par des cliniciens, par des gens qui ont vécu le problème, et qui apporte des solutions. 

Maintenant, je pense que c’est plus au niveau cellule de l’innovation où on débute. 

Il y a un terreau qui est extrêmement fort en Martinique et dans les outre-mer en général, parce qu’on a des problématiques qui sont spécifiques.

Et maintenant il y a tout un aspect administratif et réglementaire où il faut qu’on arrive à gagner, je dirais en synergie. C’est un point de vue personnel.

Focus digital

Voilà, c’est la news, ce qui émeut totalement le monde de la technologie. Le nom de code, c’est Chat GPT qui est en fait on va dire un robot conversationnel et qui pourrait détrôner Google. 

On lui parle comme on parle à quelqu’un on peut lui parler de tous les sujets, C’est très impressionnant.

On peut lui demander d’écrire un poème, on peut lui poser des questions, on peut lui demander d’écrire une synthèse. 

Voilà, allez faire un tour.

Vous pouvez parler et vous verrez donc ce que l’avenir nous réserve en termes d’intelligence artificielle.

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