Lancer son business grâce à une application aux Antilles-Guyane | Saison 2 Épisode 30

Alan ABATUCI | Fondateur de l’application Iléco

Que propose l’application Iléco ? 

“Iléco est la première application mobile aux Antilles-Guyane, dédiée à la dématérialisation des prospectus.

Pour faire simple, elle permet de retrouver l’ensemble des catalogues des magasins présents aux Antilles-Guyane, directement à portée de main sur un smartphone et tablette.”

Pourquoi avoir choisi de vous positionner exclusivement sur une application pour votre catalogue ? 

“Nous avons pris le pari depuis 2015, lors de la création des applications mobiles, d’adresser sous format mobile. Les usages mobiles sont de plus en plus fréquents aujourd’hui. 

Avec les applications mobiles, on peut développer davantage de fonctionnalités liées à la géolocalisation qui est pour nous pertinente pour adresser le bon message à la bonne personne au bon moment.

Et ainsi permettre aux annonceurs de savoir s’il y a des visiteurs magasins à la suite d’une diffusion commerciale.”

Comment avez-vous géré le développement de l’application ?

“Au début, on a commencé par vraiment valider notre marché, en utilisant des outils no code. 

Et au fur et à mesure, quand on a vu qu’il y avait une réelle demande au niveau des utilisateurs et que nos partenaires jouaient le jeu, à ce moment-là, pour développer davantage de fonctionnalités, on a fait appel à des développeurs pour gérer cette partie-là. 

À partir du moment où tout le business repose sur l’application, il faut qu’elle soit extrêmement fiable. Sécurisée, sachant qu’il y a énormément de maintenances, de mises à jour. Puisque les règles de l’App Store et du Play Store changent assez fréquemment.”

Quel est le business model d’Iléco ? 

Aujourd’hui, Iléco est un logiciel qui fonctionne par abonnement, donc les enseignes avec lesquelles on travaille, vont payer un abonnement pour diffuser leurs offres.

On a des upsells, donc des ventes additionnelles pour mettre en avant pour une période donnée leur catalogue, des notifications push supplémentaires. 

Donc on a différents upsells, mais ça repose sur un abonnement mensuel.”

Sébastien FOURAULT |

Co-fondateur de la plateforme ZeWelcom.com

Pourquoi vous avez choisi de vous positionner sur un site web et non sur une application mobile ?

“Ça a été un choix qui était plutôt proactif. C’est-à-dire qu’un site web, ce qui est assez pratique, c’est qu’il est référencé sur Google. C’est-à-dire que n’importe qui va pouvoir taper location de Villas en Guadeloupe ou autre et va pouvoir tomber sur les pages de The Welcome. 

Un deuxième point, c’est que c’est souvent plus simple, plus rapide et moins coûteux à mettre en place qu’une application mobile.

C’est quelque chose qui va demander plusieurs développeurs, qui va devoir être adapté sur Android et iOS. Alors qu’un site web qui est modifié à un endroit, il sera modifié partout.

Ce qui est assez pratique également lorsqu’on veut mettre à jour une nouvelle fonctionnalité, je la déploie aujourd’hui, elle est disponible deux minutes après.

Alors que sur une application mobile, on a une logique de validation par les stores où on a un petit peu plus de temps, un petit peu plus de latence dès qu’on veut implémenter une nouvelle fonctionnalité. 

Par contre, le bémol, c’est qu’effectivement, une application mobile, peut envoyer des notifications, alors qu’un site non. 

La manière dont j’ai trouvé de contourner le souci, c’est que j’implémente WhatsApp Business. C’est-à-dire, que je vais me servir de WhatsApp Business pour envoyer des messages directement à mes clients.”

Pensez-vous un jour, développer une application mobile ? 

“Ça fait depuis 2015 qu’il y a plus de recherches sur le moteur de recherche Google en mobile que sur ordinateur de bureau.

Et actuellement, il y a des secteurs, notamment le secteur du voyage où 80 % du trafic sur les sites web de voyage, ça vient du mobile. Donc les usages mobiles sont là. 

Finalement, un site web, une application, c’est juste deux manières d’accéder à l’information qui sont légèrement différentes.

Un site web, on y accède souvent via un moteur de recherche, alors qu’une application, c’est plutôt quelque chose qu’on va utiliser pour des clients fidèles qui vont avoir la démarche de l’installer, de prendre de la place sur leur téléphone.”

Quel est le business model de ZeWelcome.com?

“Confiez-moi les clés de votre villa et vous, vous ne vous chargez absolument plus de rien. C’est-à-dire que vous n’avez que tous les mois à regarder les soldes de loyers tombés sur votre compte en banque. Je vais tout gérer de A à Z.

Ensuite je vais commercialiser, faire du marketing, de la pub sur Instagram, Facebook, Google pour ramener le maximum de locataires sur mon site, voir les propriétés de mes propriétaires. 

Et ensuite faire la partie paiement, gestion de la caution, gestion de la taxe de séjour, gestion des assurances, toutes les parties, dont les propriétaires souhaitent se décharger. 

En échange évidemment, on prend un pourcentage sur les loyers.”

Robeen SIMEON | Fondateur de la plateforme TourCrib

Quelle est la différence entre une application mobile et un site web ? 

“Selon moi, le vrai bénéfice à utiliser une application mobile de nos jours, c’est le fait de pouvoir envoyer des notifications push. 

Les notifications push, permettent aux entreprises qui utilisent des applications mobiles, de pouvoir justement rappeler aux utilisateurs qui sont présents et leur envoyer des informations pertinentes sur un instant. 

De nos jours, un site internet ne peut pas forcément envoyer de notifications et c’est important d’un point de vue marketing. “

En quoi consiste la plateforme TourCrib ?

“Nous présentons des activités touristiques à faire sur la Martinique. Et donc l ‘idée, c’est de simplifier la réservation de ces activités. On fonctionne sur un modèle de marketplace où les professionnels peuvent mettre en avant leurs activités et pour les voyageurs de pouvoir réserver ces activités directement sur notre plateforme très facilement. 

Les voyageurs ont l’habitude de réserver, la majeure partie de leur séjour en ligne, Et donc c’est logique aussi de pouvoir leur proposer des solutions sur nos destinations comme la Martinique et la Guadeloupe, des solutions pratiques, efficaces.”

Quel est le ratio, de personnes qui consomment des produits sur votre plateforme?

“Nous sommes plutôt sur 30 % de locaux, à peu près 60 % de francophones d’Hexagone et 10 % d’étrangers.”

Est-ce que l’intelligence artificielle fait maintenant partie de votre quotidien ? 

“L’intelligence artificielle, c’est évidemment un assistant qui va nous aider à faire énormément de tâches plus rapidement et parfois d’automatiser les choses.  

Par exemple, lorsque je rencontre un propriétaire, je vais commencer à enregistrer tout ce qui se passe en audio et la discussion qu’on a autour de sa vie, il va me parler de quel point il a soigné la décoration sur tel ou tel aspect. 

Et à la fin de la discussion, il y a un petit assistant en intelligence artificielle qui va synthétiser la discussion et qui va régénérer une première description qui va nous aider, en l’affinant évidemment par la suite, à créer la description qui va être affichée sur toutes les plateformes via les annonces sur Airbnb, sur notre site et autres.

C’est une manière de gagner énormément de temps et de profiter des capacités de l’intelligence artificielle à prérédiger des choses pour nous, à être un peu inventif et créatif sur des formulations.”

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