Cyberharcèlement, diffamation, homophobie, racisme la planète web est hélas un espace où la haine se déverse et pas qu’un peu.
Les haters les étés se sentent souvent plus à l’abri derrière leurs écrans. 

Une haine à laquelle nous et nos enfants sommes exposés vu le temps quotidien que nous passons sur les plateformes, la Martinique n’échappe évidemment pas au fléau avec son lot de violence et de victimes au quotidien.

Fort heureusement, l’impunité n’est pas ou n’est plus la règle sur Internet, la lutte s’organise au plan juridique pénal ou encore en matière de prévention.
Notre territoire est justement doté depuis un an d’une commission spécifique piloté par l’État. 

On parle de tout ça ce soir avec nos invités Manuel :

  • Claire TESSIER, sous-préfète chargée de mission à la cohésion sociale et à la jeunesse 
  • Boris ODRY, secrétaire général du comité territorial audiovisuel Antilles-Guyane 
  •  Maryse JEAN-MARIE, présidente de l’association “J’aime Jade, une étoile dans la nuit”. 

Au cours de l’émission nous avons abordé les sujets suivants :

 

Les mercredis connectés saison 1 épisode 13, c’est parti !

La haine en ligne peut prendre diverses formes et toucher différents publics. 

Maryse JEAN-MARIE, bonsoir.

Vous êtes la présidente de l’association, “J’aime Jade une étoile dans la nuit” le 14 décembre dernier vous avez animé un webinaire sur le cyberharcèlement en milieu scolaire.

C’est l’une des expressions de cette haine en ligne. Le cyberharcèlement à l’école. 

À quel moment parle-t-on véritablement de cyberharcèlement à l’école ?

Maryse JEAN-MARIE questionné par Katleen BILAS-COPPET

Alors, le cyberharcèlement commence dès qu’un élève est en possession d’un téléphone disposant d’une connexion internet, etc.

Et qu’il utilise à des fins de discréditer l’autre, de partager des messages haineux envers un individu. Ça commence très jeune, de plus en plus jeunes malheureusement.


Les chiffres nationaux du harcèlement scolaire ont augmenté certainement à cause de ce cyberharcèlement puisque nous observons dès les premiers degrés des classes de primaire, donc moins de dix ans, des élèves en possession de téléphone avec connexion internet et pouvant aller sur différents réseaux sociaux alors qu’ils n’ont pas l’âge puisque c’est à partir de 13 ans qu’on peut détenir un compte sur les réseaux sociaux.

Le cyberharcèlement est-il plus difficile à gérer, à détecter que le harcèlement physique ? 

Demande Manuel MONDÉSIR à Maryse JEAN-MARIE

Alors oui, parce que le cyberharcèlement, c’est derrière l’écran, très souvent avec des pseudos. Donc il n’est pas toujours évident d’identifier son harceleur ou sa harceleuse. Toutefois, je tiens à dire que le cyberharcèlement s’accompagne toujours d’un harcèlement verbal ou physique, il n’est jamais unique.

Oui, c’est vrai qu’on se dit aussi que le cyberharcèlement continue à la maison à partir du moment où on ramène les outils.

C’est du 1 er au 31 décembre, il n’y a pas de répit avec le cyberharcèlement et malheureusement, il faut que les parents comprennent que donner un téléphone portable à un enfant, c’est aussi le mettre en danger face je dirai à des profilers qui arrivent à détecter la faiblesse de l’autre.

Alors lorsqu’on dit que le téléphone avec lequel il dort lui sert de réveil, je dis que toute la nuit pour recevoir des messages de notification qui le réveille et qui le mettent dans une angoisse, dans une peur et tout ce qui va avec comme conséquence.

Comment peut-on savoir que son enfant est victime d’un cyberharcèlement ? 

Maryse JEAN-MARIE nous apporte la réponse

Alors déjà, il y a ce qu’on appelle le fameux contrôle parental.

Le contrôle parental, ce n’est  pas seulement dire j’ai autorisé mon enfant. 

Il y a toute une procédure à mettre en ligne. Il y a aussi des paramètres. Je les appelle les paramètres antifeu, avec des applications que le parent peut actionner évidemment en passant un contrat moral avec son enfant.

J’en cite un, comme les promeneurs du net, d’accord et à ce moment-là, euh, garder une certaine vigilance sur l’activité internet de son enfant, là c’est la première action pour déceler que son enfant est harcelé, surtout ne pas le mettre sur des réseaux dont il n’a pas l’âge.

Alors en tant que parent, parce qu’il y a des parents qui nous écoutent.

Qu’est-ce qu’il faut faire si on constate une situation de harcèlement ?

Si on constate que son enfant reçoit des messages de la part de telle ou telle pseudo, qu’est-ce qu’il faut faire à ce moment-là ?

Maryse JEAN-MARIE s’exprime sur le sujet 

Alors la première chose que je dis aux parents, c’est faire tout de suite des captures d’écran, d’accord il faut garder, même si rien ne se perd sur le Net, mais tout de suite fait des captures d’écran.

Ensuite, avertir l’établissement scolaire, c’est surtout l’élève harcelé à ses harceleurs au sein même de l’équipe et  surtout il est important de porter plainte.

Parce que, au-delà de l’attaque par cyberharcèlement, il y a toute une série de paramètres qui entrent en ligne de compte, comme le droit à l’image comme les données.

Donc il faut porter plainte et grâce aux captures d’écran, la gendarmerie pourra remonter via les différentes adresses IP. Mais tout débute avec le dépôt de plainte.

Claire TESSIER est également avec nous, sous-préfète, chargée de mission à la cohésion sociale et à la jeunesse.

On vient d’évoquer le cyberharcèlement à l’école. Mais la haine en ligne dont on parle globalement ce soir se manifeste aussi sur un tas d’autres sujets. 

Oui, bien sûr, que le cyberharcèlement est une des composantes de la haine en ligne, elle se déploie à travers l’incitation à la haine raciale, à la haine en raison d’une situation de handicap en raison de l’orientation sexuelle. L’incitation aussi au crime contre l’humanité, c’est assez large. En réalité, ce sont des infractions pénales qui existent déjà, mais qui ont été intégrées parce qu’elles sont également commises en ligne.

Donc cela dépasse largement l’environnement scolaire. Et toute personne peut éventuellement être victime sur un réseau social de cette haine qui peut être ciblée ou d’une haine qui n’est pas ciblée sur une personne individuelle mais sur un groupe de personnes et qui peut donner l’autorisation.
Si je prends par exemple le groupe des personnes homosexuelles qui peut donner l’autorisation à d’autres personnes d’agresser sur les réseaux sociaux, voir ensuite, physiquement, par l’impunité que cela peut générer en ligne.

Quelles données chiffrées a-t-on à la fois à l’échelle nationale, mais aussi singulièrement à l’échelle de notre territoire ?

Claire TESSIER nous révèle les chiffres à l’antenne 

À l’échelle nationale, on note 40 infractions pénales en matière de lutte contre la haine en ligne par jour. Voilà, ça, c’est la donnée nationale. Ensuite, au niveau de la Martinique, les données récentes que nous avons eues on varie entre les années, on peut avoir entre 60 et 100 situations qui sont donc plaintes qui sont déposées au niveau de la gendarmerie, plus ou moins sensiblement au niveau de la zone police et surtout en zone gendarmerie.

Et ce sont plusieurs types d’infractions en matière de haine en ligne qui vont du cyberharcèlement au partage de vidéos pédopornographiques qui constitue aussi une infraction en matière de haine en ligne et de chantage également.

Donc voilà à peu près les chiffres en Martinique, ce que je souhaite souligner, c’est que ce sont là les hauts de l’iceberg entre guillemets.

C’est-à-dire que le passage à la plainte est extrêmement rare dans les faits de haine en ligne, et d’ailleurs la plateforme Pharos qui relève au niveau de la gendarmerie tous les faits de haine en ligne ne dénote aucune donnée au niveau de la Martinique.

Là, je parlais des situations individuelles de plaintes, donc il y a un véritable enjeu à ce que nous disposions de données territorialisées sur ce phénomène en Martinique.

Très bien, alors juste une question sur la réponse pénale qui peut être apportée puisqu’on parle de plaintes, qu’est-ce qui se passe ensuite ?

Claire TESSIER interrogé par Katleen BILAS-COPPET

Alors je n’ai pas les données précises sur la réponse pénale, mais là, la réponse pénale va être la même que pour toutes les autres infractions et les procédures vont être suivies. 

Les données que je vous ai données, c’est entre 60 et 100 plaintes qui ont donné lieu, pour la plupart du temps, à des condamnations.

Voilà, ça, c’est la réponse pénale qui fait partie de la réponse en termes d’accompagnement. 

Quels accompagnements sont mis en place pour les victimes mais aussi les harceleurs ? 

Claire TESSIER répond au micro de Manuel MONDÉSIR

Alors euh, c’est le sens de la commission qui a été créée le 15 décembre dernier, la commission territoriale de lutte contre la haine en ligne, c’est de se dire qu’il y a énormément d’acteurs qui agissent pour lutter contre ce phénomène.

Aussi bien dans le repérage des situations, que dans la prise en charge des victimes et que l’objectif de cette commission, c’est de se dire qu’il fallait mettre autour de la table toutes ces personnes dont l’objet même n’est pas forcément la lutte contre la haine en ligne, mais qui participent d’une manière générale la lutte contre la haine en ligne.

Et donc il y a plusieurs associations, plusieurs influenceurs qui font partie de la commission, évidemment l’Éducation nationale, la justice est avec nous, les institutions des élus pour justement avoir une vision un peu plus précise des outils qui existent en Martinique pour que les victimes puissent passer le pas, pas forcément de la plainte. 

Je vous rejoins Madame JEAN-MARIE, il faut à un moment donné une plainte mais parfois, c’est un peu difficile de passer cette étape et donc d’aller voir une association. 

Je pense évidemment à SOS Crise qui a un numéro 0 800 19 00 00, je le rappelle pour toutes les personnes qui se trouvent en détresse.

Mais l’éducation nationale a aussi un numéro d’écoute et d’urgence dans le cadre des sites du cyberharcèlement et du harcèlement en milieu scolaire. 

 

 

Très bien, alors on en vient à vous, Monsieur Odry.

Donc vous intervenez aussi via votre organisme, vous êtes membre déjà de cette commission, d’ailleurs, vous êtes, on le rappelle, le secrétaire général du Comité territorial audiovisuel Antilles-Guyane.

Alors d’abord, est-ce que vous pouvez nous rappeler quel est exactement le champ d’intervention de votre organisme ?

Boris ODRY répond au micro de Katleen BILAS-COPPET

Alors au niveau du voilà au niveau du comité, effectivement, aujourd’hui on est plutôt axé sur  le suivi et le contrôle des médias, radio et télévision locaux privés.

Ensuite, il y a effectivement l’ARCOM, dont nous dépendons.

L’ARCOM est en fait la nouvelle administration qui va réguler en fait l’audiovisuel et maintenant le numérique.
Donc c’est la fusion de l’ancien Conseil supérieur de l’audiovisuel et de l’HADOPI  et effectivement l’ARCOM va avoir de nouvelles missions vraiment axées sur le numérique et notamment la régulation des plateformes seront par exemple les contenus haineux mais aussi la manipulation de l’information.

De plus en plus, en fait, on demande à un régulateur d’aller voir un peu ce qui se passait, d’essayer de faire en sorte que le public soit protégé. 

D’accord, parce qu’on a, on a le sentiment parfois qu’internet, c’est une zone de non-droit. 

Aujourd’hui, qu’est ce qui est mis en place à travers justement l’instance que vous représentez pour mieux contrôler ce qui se passe sur le web ?

Boris ODRY présente le champ d’action de son organisme

Donc effectivement, il faut bien comprendre que ce n’est pas l’ARCOM qui met en place, donc c’est bien le législateur. Donc effectivement, déjà au niveau européen il y a des textes qui sont sortis.
Depuis 2 à 3 ans en fait, on a validé le fait que les plateformes sont responsables en partie des contenus, qu’elles diffusent.

Même si elles ne sont pas à l’initiative du contenu, elles sont quand même responsables de sa diffusion.

Donc effectivement il y a, il y a eu des lois sur la lutte contre la manipulation de l’information et il y a une loi l’année dernière sur la lutte contre la haine en ligne.

Effectivement on va demander au législateur de demander au régulateur de vérifier en fait que les plates-formes mettent les moyens pour lutter contre la haine en ligne.

Dans la réalité, qu’est-ce qu’il en est, est-ce qu’elles jouent finalement vraiment le jeu de signalement ?

Boris ODRY au micro de Manuel MONDÉSIR

Oui donc euh donc ça, ça avance pas mal.

Par exemple, maintenant vous allez voir sur la plupart des grosses plateformes de réseaux sociaux, vous pouvez signaler le contenu,  assez facilement.

Enfin, il faut cliquer, cliquer droit et normalement vous faites signaler et vous pouvez indiquer que ce contenu vous choque et ensuite la loi impose effectivement à ces plateformes, d’être rapidement interpellés par la justice et de se donner les moyens de répondre.

Elles sont maintenant obligées d’avoir dans le règlement, dans leur politique générale de bien expliquer aux utilisateurs ce qu’ils ont le droit de faire et pas faire. 

Donc tout ce système de signalement qui est mis en place depuis 2 à 3 ans, on peut voir que ce point-là évolue. Cette loi date de l’année dernière.

Il n’y a pas encore de rapport, mais aussi les plates-formes vont devoir remettre des rapports à l’ARCOM dans lesquelles ils vont expliquer le ce qu’ils mettent en place pour lutter contre la haine en ligne, notamment au niveau de leur logiciel. 

Alors le champ du web est vaste quand on parle de plate-forme on parle de quoi exactement ? 

Boris ODRY interrogé par Katleen BILAS-COPPET

Donc on parle effectivement de Google, de Facebook, de Twitter, de TikTok.

Alors la loi parle effectivement, des plateformes sur lesquelles il y a 10 millions de connexions individuelles par mois.

Et après il y a un côté systémique pour celles qui ont plus de quinze millions d’utilisateurs. 

Par exemple,  WhatsApp n’est pas pour l’instant une plateforme numérique puisque là, ce sont des échanges d’utilisateur à utilisateur.

Toutefois, on peut prendre l’exemple de  Marmiton qui fonctionne avec plus de 10 millions de personnes. Voilà, c’est un peu ça, enfin la définition que j’en donnerai ici pour que tout le monde comprenne à peu près. 

Donc vous, votre recommandation c’est de systématiquement signaler ?

Boris ODRY partage son opinion 

Si on est un utilisateur de ces plateformes et qu’on navigue et qu’on constate un contenu qui n’est pas convenable, voilà aujourd’hui, le premier outil, c’est de le signaler.

C’est un peu comme à la télévision ou à la radio, même si on ne le fait pas assez en Martinique. Mais l’idée, c’est que dès que vous êtes choqué par un contenu c’est de le signaler.
Alors effectivement, par exemple dans la manière de signaler après, ils vont vous demander de préciser si c’est pour des propos homophobes, racistes, etc.…

Vous suivez un petit peu la démarche et après ils reviendront dessus pour analyser de manière plus juridique, le fait.

Ils iront aussi interpeller celui qui a lancé le propos et après, il y a aussi tout un tas de systèmes aussi qui sont mis en place pour protéger.

On reste aussi dans la liberté d’expression, donc celui qui a écrit est aussi protégé et donc a le droit de faire recours et c’est l’idée est aussi de ne pas donner aux plateformes les moyens de vous couper la parole.

Comme ça de but en blanc, alors que c’est des organes privés.

Ce sont des lois aussi qui vont dans les deux sens et qui donnent quand même la possibilité à celui qui a écrit de se défendre si besoin. 

On sait que pour votre instance, donc vous l’avez dit que c’est la fusion du CSA et d’HADOPI, le CSA, a une sorte de pouvoir de gendarmes de contrôle, voire de sanctions.

Est-ce que c’est également le cas pour votre organisme ? 

Boris ODRY répond à Katleen BILAS-COPPET

C’est également le cas, donc là on va sur des sanctions allant jusqu’à 20 millions d’euros, ou jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise, donc où c’est assez conséquent.

Ce qui se passe là, c’est donc ça, c’est une loi française, là on vient de valider le digital système act au niveau européen. Donc c’est une loi européenne qui va un peu modifier tout ça, mais qui remet à nouveau les régulateurs nationaux au cœur de l’échange, ce qu’il faut bien comprendre aussi c’est que c’est une loi qui permet aux régulateurs en fait de rentrer en contact et de discuter avec les plateformes. 

Et donc c’est vraiment là que ça avance, où il y a vraiment un échange et bon la plupart des plateformes fonctionnent assez bien. 

Là, il y a eu le rapport sur le bilan de la manipulation de l’information et on voit qu’il y a un vrai dialogue qui s’instaure et que les, les plateformes, commencent à prendre ce point-là comme important.

La sous-préfète Claire TESSIER parlait de cette commission dont votre instance fait partie, vous en êtes membres. 

 

En quoi est-ce important pour vous qu’on dispose au plan local, ici en Martinique, de cette commission territoriale ?

 

Demande Katleen BILAS-COPPET à Boris ODRY

Alors il y a plusieurs points, donc déjà, ça permet effectivement de réunir l’ensemble des acteurs où on essaye de pouvoir à notre niveau, analyser ce qui se fait sur notre territoire.

Parce qu’effectivement, là, on a des lois nationales. 

On aura sûrement beaucoup de données nationales, mais après, on a besoin nous, d’avoir des données locales pour agir, par exemple sur la lutte contre le terrorisme, on voit bien qu’a priori, on n’aura pas trop de problématiques notamment sur plan religieux.

Voilà, donc on aura des problématiques spécifiques et ça, c’est important d’arriver à les analyser. Il y a aussi des sociologues dans cette euh dans cette commission. 

Et l’idée effectivement, c’est aussi je n’ai pas dit, mais que les plateformes mettent à disposition des données. 

Et donc, là aussi, l’idée, c’est que nos sociologues puissent récupérer des données pour un peu agir.

Et puis l’autre point de cette commission-là, ce sera sur la notion de prévention et donc l’éducation aux médias. Et là aussi, il y a un gros enjeu d’expliquer à tout le monde, on ne parle pas que des enfants, on parle aussi aux parents, aux adultes sur comment fonctionnent les réseaux sociaux ?

Ce qu’on a le droit de dire ?

Ce qu’on n’a pas le droit de dire ? Qu’est-ce que la liberté d’expression etc.

Donc voilà c’est une commission, qui va nous permettre, d’avancer sur ce point-là et surtout au niveau préventif.

Maryse Jean-Marie, vous siégez au sein de cette commission. Quelle est selon vous l’utilité d’une instance ? 

Maryse JEAN-MARIE s’exprime au micro de Manuel MONDÉSIR

Alors l’instance dont l’association fait partie également, mais très importante parce que mettre en synergie tous les acteurs qui luttent sur le territoire contre ces formes de violence qui se matérialise via le net.

Il est très important de montrer d’une seule voix qu’il y a un seul combat et qu’il y a une seule répression. Voilà une action et pour tous, c’est un traitement égalitaire. 

Voilà Madame TESSIER, parlait du fait qu’il y a des données des sanctions comme tout délit comme tout crime, il y a une loi d’ailleurs qui régit tout cela les sanctions et montrer qu’il n’y a pas d’impunité, qu’on soit étudiant, salarié ou qu’on subisse quelques harcèlements en ligne.

Il faut savoir qu’il y a une sanction et c’est très important pour nous et c’est un vocable que nous utilisons vis-à-vis des scolaires.

Et pour revenir sur les plateformes, je dirais que bon, au niveau scolaire, nous sommes en fait au niveau du cyberharcèlement. Le cyberharcèlement c’est le 3018 et la particularité de cette plate-forme c’est surtout qu’elle a le pouvoir évidemment après enquête de fermer le compte de celui qui agresse.

Voilà donc c’est une façon de pouvoir neutraliser les harceleurs et les cyberharceleurs.

Claire TESSIER, cette commission existe-t-elle dans d’autres territoires ?

Alors pas à ma connaissance. Après la Martinique est en quelque sorte pionnière dans ce sur ce sujet.

On en est en effet très fier et on souhaite qu’au bout d’une année, on a déjà accompli un certain nombre d’actions. 

Mais on souhaite que la Commission prenne son envol dès 2023, 2024. 

On souhaite vraiment que cette initiative puisse se poursuivre et que la secrétaire d’État Marlène Schiappa, qui était chargée de la citoyenneté dans le précédent quinquennat, avait lancé lors du Facebook Live en février de cette année le dispositif lancement public de cette commission.

Et cette année, la semaine prochaine, on devrait avoir la chance d’avoir un enregistrement vidéo de la nouvelle secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté, Sonia Backès.

Alors on arrive au terme de cette émission, c’était très agréable d’échanger avec vous, à mercredi prochain pour de nouvelles actualités sur le digital et les tendances technologiques.

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