Accueil » Mercredis Connectés » Véhicules électriques : état des lieux en Martinique et en Outremer | Saison 3 Épisode 5
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Transition vers la mobilité électrique en Outremer : défis, perspectives et solutions

La transition vers des véhicules plus respectueux de l’environnement est un enjeu majeur à l’échelle mondiale. 

En Martinique, cette dynamique soulève des défis uniques liés aux infrastructures, aux coûts et à l’origine de l’électricité. 

Faut-il opter pour l’électrique, l’hybride ou attendre de nouvelles évolutions ?

Entre écologie et économie, faisons le point sur les enjeux de la mobilité électrique dans notre contexte insulaire.

Merci à nos invités :

Découvrez le témoignage de nos invités, en écoutant le podcast ci-dessous. 

Électrique, hybride ou thermique : où en est le marché automobile martiniquais ?

Johan PETITPRES, Directeur commercial de la CCIE, dresse un état des lieux du marché local. Les véhicules hybrides dominent actuellement les ventes, représentant 80 % des ventes de la concession Toyota.

Selon lui, cette technologie est la plus adaptée au territoire martiniquais, notamment grâce à sa fiabilité et son coût d’entretien réduit.

Les différentes technologies de véhicules électrifiés :

  • Véhicule électrique : fonctionne uniquement avec une batterie rechargeable sur une borne.

  • Hybride rechargeable : combine batterie électrique et moteur thermique.

  • Full hybride (spécialité Toyota) : fonctionne en alternant automatiquement entre le mode électrique et thermique, sans recharge externe.

  • Mild hybride : assistance légère du moteur thermique via une petite batterie.
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«Les véhicules électriques ne représentent que 4 % des ventes et stagnent.»

 

Johan PETITPRES, Directeur commercial de la CCIE, Groupe Citadelle

Pourquoi l’électrique peine à séduire en Martinique ?

Une électricité carbonée qui interroge la pertinence écologique

En Martinique, l’électricité provient en majorité d’énergies fossiles avec une émission de 840 g de CO2/kWh, contre 52 g en métropole

Une recharge électrique consomme donc indirectement du pétrole.

Comme l’explique Johan PETITPRES :

« Recharger un véhicule électrique consomme plus de pétrole qu’une voiture essence ici. »

La question économique : coûts et valeur résiduelle

Acheter un véhicule électrique reste un investissement conséquent. Plusieurs freins économiques persistent :

  • Le prix d’achat élevé.
  • L’incertitude sur la valeur de revente dans 5 à 10 ans.
  • Le coût des batteries et leur recyclage.

Solution recommandée : la location longue durée (LLD) ou la location avec option d’achat (LOA). Cela permet d’éviter les risques liés à la dépréciation du véhicule.

Les infrastructures de recharge en Martinique : état des lieux et perspectives

Lucas Niedu, chargé de mission pour la VER Martinique (association soutenue par la CTM), apporte un éclairage sur les actions en cours pour développer la mobilité électrique. Aujourd’hui, le territoire compte environ 194 points de recharge.

Où recharger son véhicule en Martinique ?

  • À domicile ou sur le lieu de travail : 95 % des recharges se font ainsi.
  • Sur le réseau public : piloté par les communes ou le Syndicat d’Énergie de Martinique (SMEM).

Luca NIEDDU souligne que :

« Le réseau de recharge public n’est pas le principal frein, mais il doit continuer à se densifier, surtout dans les zones rurales. »

Quels avantages pour la voiture électrique malgré les défis ?

Malgré un bilan carbone discuté, les véhicules électriques offrent des avantages non négligeables :

  • Réduction de la pollution atmosphérique : bénéfique pour les populations vivant près des axes routiers.
  • Conduite agréable : silence, reprise rapide et faible coût d’utilisation au quotidien.
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«Même avec une électricité carbonée, le véhicule électrique reste 30 % plus vertueux que le thermique sur le cycle de vie.»

 

Luca NIEDDU, Chargé de mission du groupe AVERE Martinique

Entre urgence climatique et défis locaux, quelle stratégie adopter ?

La transition vers la mobilité électrique en Martinique ne pourra réussir qu’en alignant offre technologique, énergies renouvelables et infrastructures adaptées.

Si l’hybride domine aujourd’hui, les acteurs locaux comme l’AVERE Martinique travaillent pour encourager une mobilité plus durable.