Les métiers du numérique : des métiers d’avenir en Martinique ?

Bienvenue dans les mercredis connectés votre émission dédiée à l’actu du numérique et des tendances tech que je co-anime avec Manuel Mondésir, directeur d’awitec.

Bonsoir Manuel, Bonsoir Katleen.

“Cliquez pour accéder à votre avenir”, c’est le slogan de la 5ème édition de la semaine des métiers du numérique, elle s’est tenue du 23 au 27 janvier 2023 partout en France et aussi en Martinique, à l’initiative du Pôle emploi. 

Le secteur représente un fort potentiel d’embauche dans les années futures. Quels sont les métiers possibles, comment et où s’y former ? On en parle ce soir, Manuel, avec nos 5 invités,   

En effet Katleen… avec nous en studio : 

  • Stéphane BAILLY, Directeur Régional de Pôle emploi en Martinique
  • Pascale MOULANIER, Chargé de projet du Digital à Pôle emploi Martinique
  • Syndra ORVILLE, Gestionnaire de formation au CNAM Martinique 
  • Audrey FLORENT, Directrice du développement commercial et à la relation clients à Skill For Campus 
  • Antoine CHAREYRE, Directeur du CFA Numérique Martinique, et plus généralement du CFA Numérique Outre-mer 

Les mercredis connectés saison 1 épisode 17, c’est parti ! 

Au cours de l’émission nous avons mis en lumière les sujets ci-contre :

 

Une semaine pour mettre en lumière les métiers du numérique, de développeur web à data analyste en passant par community manager ou codeur, pour ne citer que ces exemples, L’avènement du tout numérique fait émerger de nouveaux besoins sur le marché de l’emploi.

 

Encore faut-il, le faire savoir et bien orienter et former les potentiels demandeurs. 

Dans cette partie Stéphane BAILLY et Pascale MOULANIER nous partageront leur retour d’expérience et des informations clés quant aux métiers du numérique au micro de Katleen BILAS-COPPET et de Manuel MONDÉSIR.

Bonsoir Stéphane BAILLY, vous êtes le directeur régional de Pôle emploi Martinique. 

La semaine des métiers du numérique a été lancée il y a 5 ans par le Pôle emploi. 

En tout cas, c’est la 5 ème édition cette année.

 

Quel est l’objectif de la semaine des métiers du numérique qui s’est tenu du 23 au 27 janvier ? 

 

C’est un secteur qui évolue beaucoup, donc on est obligé chaque année d’apporter des nouveautés que vit ce secteur et pour nous, on a vraiment 4 objectifs sur cette semaine du numérique. 

 

Le 1er objectif c’est de faire découvrir tous ces nouveaux métiers.

Vous l’avez dit, avec plein de noms anglais, data analyste, community manager, Il y a plein de mots et de  nouveaux noms dont on ne sait pas réellement ce que ça revêt derrière. 

Il y a toujours aussi ses anciens métiers du numérique dont a toujours besoin.

Comme, par exemple, les personnes qui travaillent les réseaux, les systèmes d’information, les développeurs etc.

Mais il y a, toute une nouveauté et tous ces nouveaux métiers en fait, changent quasiment tous les ans. Et ça nous amène vraiment à faire de la promotion.

Le 2ème objectif, ce n’est pas purement ces métiers-là, c’est en fait tous les métiers périphériques où on va plus faire de la promotion sur la formation à l’adaptation.

Aujourd’hui, quelqu’un qui travaille dans la communication, s’il ne connaît pas la stratégie des réseaux sociaux, ça va être un handicap pour lui, dans sa recherche d’emploi et pratiquement tous les métiers aujourd’hui, si on n’applique pas, on n’adapte pas, on n’y met pas la dimension digitale les personnes n’arriveront pas à trouver facilement un travail.

 

Le 3 ème objectif, c’est lié aussi au numérique et aux bouleversements que ça amène dans les usages du digital etc c’est que ça favorise la création d’activité. 

Aujourd’hui, je travaille dans le numérique, ça ne veut pas dire directement intégrer une entreprise, ça veut dire aussi créer son entreprise, être autoentrepreneur et on peut faire en étant webmaster les sites d’un client en étant à 8 000 kilomètres. Et ça, c’est vraiment de nouveaux usages et ça c’est vraiment des choses sur lesquelles ils se développent et qu’il faut prendre en compte. 

 

Le 4ème objectif est plus lié à la responsabilité sociétale de Pôle emploi, c’est aussi amener toutes les personnes à avoir une meilleure autonomie digitale.

Tous les services publics, toutes les entreprises en fait se digitalisent, une partie de la population a du mal à aller vers ces nouveaux outils. 

C’est à nous d’y emmener avec le numérique, avec aussi au sein des agences de Pôle emploi, des volontaires service civique qui les accompagnent  pour se familiariser en fait à ces nouveaux usages.

Pascale MOULANIER, vous êtes chargée de projet du digital à Pôle emploi Martinique. Donc, on l’a dit, le coup d’envoi de cette cinquième édition a été donné lundi 23 janvier. 

 

Quels ont été les premiers rendez-vous et quels ont été les autres temps forts du programme jusqu’au vendredi 27 janvier ? 

Oui, alors nous avons effectivement fait un programme sur des thématiques bien précises par journée. Le premier jour, c’était lié à l’inclusion numérique.

Des agences ont fait des événements et mener des actions en partenariat avec des structures de médiation comme le François. 

L’agence du François a fait un atelier avec le Vauclin et la structure de médiation du Vauclin pour les demandeurs d’emploi.

Le but étant d’évaluer leurs compétences et puis éventuellement faire une initiation au niveau du numérique.

Ensuite, le mardi, nous avons eu l’idée de travailler sur la création d’entreprise. Donc il y a eu des événements pour les créateurs d’entreprise et l’agence spécifique des intermittents du spectacle a programmé un atelier pour les intermittents du spectacle sur le son image.

Donc, des prestataires sont venus et informer sur les formations qui existent ici en Martinique et sur tout ce qui est intermittent du spectacle. 

Et puis aujourd’hui, c’était la thématique vraiment découverte des métiers du numérique.

Et dans cette découverte, il y a eu un webinaire par le biais d’awitec sur la découverte du métier de community manager qui a eu lieu, Et puis aussi au niveau de Saint Pierre, Ils ont aussi programmé un atelier avec le témoignage d’un développeur web. 

Alors un programme passionnant, le temps file donc vous allez nous dire tout à l’heure comment on fait pour avoir accès à ce programme complet, pour notamment donner envie aux demandeurs d’emploi qui nous écoutent de le suivre.

 

Juste pour un demandeur d’emploi qui nous écouterait aujourd’hui,

 

Comment ça se passe quand il est intéressé par un métier ? Comment prend-il contact avec Pôle emploi ?

 

Donc, il y a effectivement un entretien avec son conseiller par le biais de son espace personnel. Il a besoin de se reconvertir ou il est intéressé par les métiers du numérique, donc le conseiller lui propose un rendez-vous et voilà on voit en fonction de ses compétences.

Il y a aussi une évaluation pour évaluer le niveau du candidat. Et puis à partir de là, il y a un entretien qui s’écoule. 

 

Syndra ORVILLE, dans cette section, nous partage à l’antenne son parcours au CNAM et comment celui-ci intervient en faveur du numérique.

Alors Syndra ORVILLE, vous êtes gestionnaire de formation au CNAM Martinique qui est le Conservatoire National des Arts et des Métiers, 

Où vous situez-vous exactement ?

Quelle est la mission principale du CNAM ?

Alors le CNAM se situe au campus de Schoelcher et nous avons également de nouveaux locaux au bourg de Schoelcher.

La mission du CNAM, c’est de former le salarié tout au long de son parcours professionnel.  

À quel type de public vous adressez-vous ?

Est-ce que n’importe qui peut s’inscrire au CNAM pour se former ?

Alors oui, en fait on a des formations en alternance, des licences, des masters et également des doctorats mais c’est également possible en fait de suivre des formations en ligne en formation continue.

 

Est-ce que vous pouvez nous donner très rapidement peut-être une, deux ou trois formations dans le digital du CNAM ? Et pour quel public ?

Alors la première formation qui me vient en tête, c’est la licence informatique générale option Cybersécurité. 

Donc on a mis en place cette formation de lors de la première promotion qui a été lancée le 1er octobre dernier.

En fait c’est une formation classée à partir du niveau bac+3. Et donc, celle-ci a été mise en place en partenariat notamment avec Orange et elle s’effectue en alternance, donc d’une durée d’un an. 

Donc ça permet d’avoir un diplôme de licence informatique générale, également un certificat de compétence analyste en cybersécurité, donc qui atteste les compétences de l’étudiant à comprendre, à analyser et à savoir agir en en cas d’attaque de cybersécurité.

On a également la certification pix pour toutes les personnes qui souhaitent valider leurs compétences dans le numérique transverse, c’est-à -dire tout ce qui est Pack Office, les données et base de données. Donc on prépare la certification Pix et on fait également passer les examens.

Quels avantages y a-t-il à se former au CNAM plutôt qu’ailleurs ? 

Alors tout d’abord il y a, il y a un réel accompagnement, c’est-à-dire qu’on accompagne les stagiaires à trouver dans le cadre de l’alternance une entreprise, par exemple, on a eu des speed-dating avec la licence informatique générale et également, la possibilité en fait de suivre son modèle et son parcours, notamment de suivre les formations à distance.

C’est-à-dire être salarié et suivre des formations à côté pour évoluer à son rythme.

 

Au cours de ce passage, Audrey FLORENT nous présentera Skill for Campus, les formations et les débouchés que ce centre de formation offre.

On change d’organisme, on va passer à vous Audrey FLORENT, vous êtes directrice déléguée au développement commercial et à la relation client à Skills for Campus. 

Alors l’appellation Skills for campus est assez nouvelle, certains de nos auditeurs la connaissent peut-être, mais d’autres sans doute pas. 

C’est en 2020 que ce nouveau concept ou en tout cas pôle de formation a été inauguré. 

Rappelez-nous où est situé ce centre de formation ? Et qu’est-ce qu’il y a réellement derrière ce concept Skill For ?

En fait, Skill For, ce qu’ils font, c’est la marque de formation de la CCI de la chambre de commerce et d’industrie.

C’est un organisme qui va regrouper en son sein les 3 entités de formation de la CCI, donc l’EGC, l’école de gestion et de commerce qui fête cette année ses 35 ans.

Le CFA tertiaire donc, qui existe depuis 25 ans aujourd’hui sur des formations tertiaires, comme je viens de le dire et puis le centre de formation continue  pour les salariés ou les demandeurs d’emploi.

En fait, ces trois entités de formation ont été réunies sur un seul et même campus, à Schoelcher non loin du campus de l’université des Antilles pour créer vraiment une synergie et des suites de parcours qu’on puisse proposer aussi bien aux jeunes apprenants qu’aux salariés.

Très bel établissement, d’ailleurs extrêmement moderne.

Le digital à une place non négligeable dans votre offre de formation. Quelles sont les principales formations justement que vous proposez dans le secteur du numérique ? 

Alors le secteur du digital et du numérique, c’est effectivement une de nos sept filières aujourd’hui de formation.

On a des filières historiques comme le marketing, les ressources humaines mais le digital aujourd’hui, c’est une filière à part entière sur laquelle on propose des offres de formation aussi bien en cursus long donc avec l’alternance au CFA.

Mais également des formations courtes c’est-à-dire des modules de 2 ou 3 jours pour les salariés qui souhaitent se perfectionner sur un point spécifique.

Alors au niveau du CFA on a des formations par exemple de niveau bac+3, une formation de chef de projet web et de stratégie digitale pour laquelle d’ailleurs les inscriptions sont encore possibles sur le mois de janvier.

La rentrée s’est faite cette semaine. Il est encore possible de rejoindre nos apprenants.

C’est une formation qui permet de créer un chef d’orchestre, finalement du projet Web qui va faire le lien entre la technique, le marketing, la production pour faire vivre vraiment l’entreprise sur sa dimension digitale. 

Et puis on a par exemple en suite de ce parcours de cette formation-là, une formation de niveau bac +5.

C’est un master qui donne le titre de manager marketing, digital et communication qui permet d’avoir en fait des directeurs marketing qui sont capables de déployer l’outil numérique et l’outil digital entièrement dans la stratégie marketing de l’entreprise. 

Donc ce sont des formations en alternance pour lesquelles on a beaucoup de candidats. Et puis beaucoup d’entreprises aussi qui recherchent des alternants dans ce domaine-là.

Et on a également des formations courtes, comme je le disais donc aussi bien sur les fondamentaux.

On a également une formation, donc un passeport pro digital qui permet d’avoir la certification cléa numérique, donc, qui certifie les compétences de base nécessaires dans la vie professionnelle.

Aujourd’hui, on ne peut pas s’en passer et ça permet de travailler l’employabilité, effectivement, notamment des demandeurs d’emploi.

Mais on a également des formations un petit peu plus spécifiques de trafic manager sur notre campus de web designer des formations pour gérer son e-réputation et comment faire en cas de crise. On sait que maintenant tout le monde peut s’exprimer sur les réseaux, mais lorsqu’on a des avis négatifs, il faut les traiter, il faut y faire face. 

Donc ça, ce sont des modules courts qu’on propose à ceux qui sont pour la plupart déjà en poste et qui souhaitent parfaire leurs connaissances et leurs fondamentaux là-dessus ou à des demandeurs d’emploi.

Alors Stéphane BAILLY disait qu’il y avait pas mal d’anglicismes et on en a entendu certains…

Comment se créent ces parcours de formation ? Comment faites-vous le lien avec les besoins du marché ? 

Oui, complètement le fait d’avoir eu une longue existence, même si Skill For est récent en tant que marque, les organismes en question existent depuis de nombreuses années.

Donc c’est vrai qu’on a un réseau d’entreprises partenaires qui est solide et notre but en tant que CCI, c’est vraiment d’essayer de rester à l’écoute de ses besoins des entreprises. 

Donc lorsqu’elles nous remontent des besoins spécifiques sur ce domaine du numérique.

Il est fondamental qu’on y réponde que ce soit en formation longue ou courte, mais il est absolument important qu’on soit à l’écoute de ses besoins.

En tout cas, c’est ce qu’on essaye vraiment de faire de façon à coller au mieux aux besoins du marché en général. 

Alors justement, quels débouchés pour vos étudiants ? Ceux des précédentes promotions ont-ils trouvé facilement un emploi ? 

Oui, on a un fort taux d’employabilité.

Alors certains étudiants font le choix de poursuivre. C’est aussi une des logiques de “Skills for” notamment au niveau du CFA de pouvoir proposer des suites de parcours. 

Lorsqu’on a fait le titre de bachelor chef de projet web, on peut rentrer dans la vie active ou on peut aussi vouloir aller encore plus loin et passer sur un master.

En fait, notre vocation, c’est de proposer des filières complètes. On peut justement aller au bout de ces formations, là, mais lorsque les apprenants décident de s’insérer dans la vie active et c’est une porte qui est assez facilement ouverte avec l’alternance, on a de très bons taux d’employabilité qui avoisinent les 90% selon les formations.

Mais le fait d’être en alternance offre une vraie prise sur le monde réel de l’entreprise et facilite énormément après l’intégration dans la vie professionnelle pour ceux qui le souhaitent.

Dans cette partie Antoine CHAREYRE nous présentera au micro de Katleen BILAS-COPPET et de Manuel MONDÉSIR le champ d’action du CFA numérique Outre-mer.

Alors on a parlé du CNAM, avec vous, on vient de parler du Skills for campus. Et puis il y a depuis peu le CFA numérique Outre-mer qui est tout jeune, qui a ouvert ses portes assez récemment en Martinique.

Bonsoir Antoine CHAREYRE, vous êtes le directeur de ce CFA numérique Outre-mer en Martinique.

Le CFA Numérique est tout jeune, qui est à l’origine de la création de cette structure et pourquoi avoir voulu implanter un CFA du numérique en Martinique ? 

Effectivement, la structure est très jeune, on a commencé les premières classes en avril l’année dernière, c’est-à-dire en 2022.

Aujourd’hui niveau chiffres, on a 65 jeunes sous contrat d’alternance dans 4 filières différentes.

Le souhait d’un CFA numérique est surtout de répondre aux besoins des entreprises. Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises suite à la crise covid ont du mal à se digitaliser, à se numériser.

Aujourd’hui proposer des formations dans le numérique nous permet d’implanter des ressources humaines formées pour aider les entreprises à se digitaliser.

Où est situé votre établissement et quels types de formations va-t-on y trouver ?

Qui peut s’inscrire au CFA Numérique ?

Alors pour s’inscrire, on va commencer au plus simple, sur le site internet, c’est  https://cfanumeriqueoutremer.com/, en haut à droite on clique sur “je postule”, on rempli le formulaire et on est recontacté dans la journée ou le lendemain.

Donc c’est très facile pour n’importe qui.  

Le CFA Numérique Outre-mer est situé à Dillon Valmenière donc on est au centre de la zone économique Fort de France, Lamentin, niveau formation, on propose des formations qui sont sur le numérique de niveau bac à bac+3, ce sont les titres professionnels que nous faisons passer.

Nous avons des concepteurs designers UI qui sont le multi-outils du numérique en entreprise.

Puisqu’ils peuvent faire de la création graphique, photos, images, vidéos, réseaux sociaux Vraiment d’un plus pour comme pour mettre l’entreprise en ligne et communiquer efficacement.

On a des formations dans le commerce, commerciaux, négociateurs commerciaux, avec un grand impact numérique.

Aujourd’hui, faire de la vente avec le calepin papier, c’est fini. On a tous des CRM, des logiciels. Donc il faut recevoir le numérique également.

Nous avons également une formation de développeur web. 

Ça reste une formation qui est très en vogue aujourd’hui pour concevoir un site internet et après on a d’autres formations, surtout pour répondre aux besoins des entreprises. 

On voit que l’offre de formation aux métiers du numérique s’étoffe de plus en plus sur notre territoire : le Skills for campus, le CNAM, il y a  aussi Parallel 14 qui propose des cursus, également à Saint-Pierre le lycée du numérique du désign et des Arts Appliqués ….il y a l’embarras du choix :

Comment choisir le bon cursus et la bonne structure de formation ? 

Alors déjà, il faut vraiment avoir un projet professionnel qui est défini aujourd’hui dans notre équipe au CFA, on a 2 personnes en charge du recrutement qui sont les personnes issues d’un cursus de RH et de gestion des compétences qui vont avoir un échange avec le candidat, pour voir son parcours passé, les études professionnelles personnelles, voire le souhait de se former et voir quelle formation colle le plus.

Aujourd’hui, effectivement on a une offre de formation qui est très très large, des mêmes diplômes qui sont divers en fonction des structures. Le but du jeu, c’est de remettre le plus de jeunes dans l’emploi, beaucoup ont arrêté les études sans bac. 

C’est pour ça qu’aujourd’hui on propose des formations sans prérequis.

C’est-à-dire que demain un jeune qui n’a pas eu le bac, qui a décroché en 4 ème, du moment qu’il a un projet professionnel solide, on l’accompagne pour trouver une entreprise. Aujourd’hui, c’est 115  entreprises partenaires au CFA.

Au vu de tous ces organismes, vous êtes plutôt complémentaires ou vous faites concurrence ?

Il y a de la place pour tout le monde, nous sommes complémentaires.

Dans cette section Stéphane BAILLY et Audrey FLORENT nous partage la réalité du digital en Martinique.

Monsieur BAILLY,  comment  le Pôle emploi travaille et collabore avec ses différents organismes tout au long de l’année ?

Antoine, l’a dit, le principal, c’est déjà le projet professionnel, nous, c’est sur ça sur lequel on travaille avec le demandeur.

On le voit bien dans les exemples qui ont été donnés. Le métier du numérique, ce n’est pas qu’un métier d’ingénieur informatique ou de geek. 

C’est un panel beaucoup plus large et c’est pour ça que nous, on encourage à aller se renseigner pendant cette semaine du numérique, mais aussi après.

Une fois qu’on a le projet professionnel, on va déterminer le besoin du demandeur d’emploi sans matière de formation, plus ou moins adaptée ou plus ou moins long, selon le projet et le point de départ de la personne.

Mais comme l’a dit aussi Antoine, ça peut être quelqu’un sans diplôme, donc on crée son parcours, mais aussi parfois de l’immersion dans les entreprises martiniquaises pour justement voir la réalité du travail et bien sécuriser le projet professionnel.

Parce que pour nous, derrière Il y aura aussi un investissement pour que la personne réussisse et soit inséré dans la vie active. 

Considérez-vous, qu’il y a de la place pour tout le monde et qu’il y a besoin de tous ces organismes de formation pour former ces personnes dans un secteur porteur qui est le numérique ?

Alors c’est une chance d’avoir autant d’organismes de formation sur certaines filières.

Ce n’est souvent le cas, donc pour nous c’est vraiment un plus, le numérique, c’est un peu ce que j’ai dit.

En fait, le numérique et le digital dans l’ensemble de la société, n’est pas simplement dans les métiers dont on a parlé avec les mots anglais, mais dans tout, dans tous types en fait, de métier aujourd’hui.

Donc oui, il y a la place pour tout le monde. Et puis il y a encore tous les métiers qu’on ne connaît pas demain et donc c’est un secteur où tous les ans on apprend des nouveaux mots. 

Audrey FLORENT, vous avez rappelé que Skills for Campus s’appuie sur un réseau d’entreprise partenaire, le CFA numérique a lui aussi besoin des entreprises pour placer les apprentis. 

Est-ce que les entreprises locales jouent le jeu ? 

Effectivement, les entreprises jouent le jeu, aujourd’hui, la demande est même que les entreprises demandent des formations qui soient dédiées à leur besoin.

On a eu un job dating aujourd’hui avec un groupe dans l’aménagement et la rénovation des bâtiments, qui souhaite prendre une quinzaine de jeunes en alternance sur du conseiller commercial numérique et avoir le tronc commun de formation commerciale et numérique.

Leur partie à eux soit technicités du métier et donc aujourd’hui nous on répond aux besoins des entreprises et des informations qui sont sur mesure aux besoins des entreprises. 

Aujourd’hui, c’est un peu la phase d’orientation pour les jeunes,  est-ce que vous conseilleriez véritablement à un jeune aujourd’hui de se lancer dans des filières numériques ?

Aujourd’hui, je conseillerai surtout à un jeune de trouver la voie qui lui plaît. 

On a tous fait des parcours de vie avec des choix différents qui ont marché, qui n’ont pas marché. Il y a des plates-formes aujourd’hui pour trouver des emplois ou des formations. Aujourd’hui, c’est le projet professionnel qui compte.

Stéphane le disait juste avant que si on a un projet professionnel sérieux, on trouve une débauchée, une entreprise. On peut aussi avoir le cas de salariés qui ont fait une formation, qui ont travaillé pendant 15 ans et leur métier ne leur convient plus. 

C’est pour ça qu’à partir du mois de janvier, on sort la plate-forme CFA Numérique Outre-mer avec 280 formations en ligne et en présentiel.

Vous avez un compte CPF, vous rêvez d’être architecte d’intérieur, développeur web, fleuriste, il y a une formation disponible en distanciel en cours du soir ou le week-end pour se reconvertir. C’est aussi très à la mode les parcours de reconversion. 

Merci beaucoup vous Audrey FLORENT pour conclure.

Est-ce que vous conseillerez à des jeunes de s’orienter vers ces métiers ?

Oui, tout à fait, je pense qu’il est important effectivement de bien réfléchir à son projet professionnel.

Et puis je pense qu’il est important, pour compléter ce qui vient d’être dit, de se renseigner sur les métiers auxquels on accède réellement dans le numérique parce que je pense qu’il y a aussi parfois, on le voit sur certains profils, un peu de fantasmes entre guillemets, entre j’aime bien surfer sur le web et puis je vais travailler dans le numérique.

Il y a une réalité qui est un peu différente.

Ça demande des qualités, notamment relationnelles, pour bien comprendre les besoins du client ou de l’entreprise lorsqu’on est en interne pour faire le lien entre les contraintes techniques, le marketing etc.

Je pense qu’il faut aller au-delà des représentations.

Voir vraiment les métiers des immersions professionnelles est un bon moyen de le faire.

Donc surtout bien se renseigner avant sur le métier qui vous attend demain pour être sûr que ce soit fait pour vous. 

On se quitte ici et à mercredi prochain pour échanger sur de nouveaux sujets concernant les actus du digital et des tendances technologiques.

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